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Pourquoi la France n'a jamais reconnu les harkis?

Rédigé par leral.net le Mardi 25 Septembre 2012 à 12:31 | | 0 commentaire(s)|

La France commémore ce 25 septembre la journée nationale en hommage aux harkis, ces Algériens qui ont voulu rester fidèles à la France contre les indépendantistes lors de la guerre d'Algérie. Dans cet exercice de mémoire, le sud-est de la France est plus mobilisé, en particulier à Nice, proclamée capitale des rapatriés et des harkis en 2012, selon le journal Nice-Matin.


Pourquoi la France n'a jamais reconnu les harkis?
Cette région méditerrranéenne cultive une mémoire forte de l’Algérie française et de la guerre d’Algérie. A fortiori cette année, qui correspond au 50ième anniversaire de l’indépendance algérienne et de l’exode des «Français musulmans d’Algérie» et des harkis.

«Utilisés durant les deux conflits mondiaux, abandonnés lors de la guerre d'Algérie alors qu'ils se faisaient massacrer, les harkis ont ensuite été cachés dans des baraques de fortune installées dans les périphéries des grandes villes», explique Nice Matin.

En cette année de cinquantenaire de l'indépendance de l'Algérie, on remarque que les mémoires de chaque camp demeurent vives. Il est encore difficile d’organiser des colloques sur l’histoire de la guerre d’Algérie dans certaines villes du sud-est de la France. Car les harkis sont depuis longtemps dans l'attente d'une reconnaissance promise par les présidentiables en France.

Le quotidien niçois rappelle «la souffrance» de cette communauté qui a combattu aux côtés de l’ex-puissance coloniale, puis parqués dans des camps et des baraques de fortune.

50 ans après leur arrivée en France dans des conditions encore traumatisantes, les harkis demandent une indemnisation et la reconnaissance de la responsabilité de l’Etat français.

«On attend la reconnaissance officielle de la part de la France de l’abandon et du massacre des harkis. Nicolas Sarkozy l’a dit, d’accord, mais ça n’a pas été voté, les paroles s’envolent», regrette ainsi Mahmed Badji, un fils de harki.

Maintenant, nous demandons au président de la République qu’il vote, que ce soit promulgué au parlement. Le massacre des harkis, il faut voir dans quelles conditions ils ont été torturés. Au bout de 50 ans, il serait temps d’agir, faire quelque chose», demande-t-il au micro de RMC.

Lu sur Nice-Matin et RMC