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Présidentielle 2024: Le PS s’est-il fait hara-kiri ?

Ça y est ! Le Parti socialiste (PS) a décidé de ne pas se présenter à la présidentielle de 2024. Le PS veut, sûrement, rester cohérent, après avoir été servi pendant 12 ans. Au point de faire le mort au sujet du candidat à la candidature.


Rédigé par leral.net le Mardi 19 Septembre 2023 à 16:09 | | 0 commentaire(s)|

Présidentielle 2024: Le PS s’est-il fait hara-kiri ?
Rien à faire, le Parti socialiste a visiblement perdu le goût des présidentielles. En 2024, les camarades d’Abdoulaye Wilane ont décidé de ne pas s’engager dans la bataille. Depuis 2007, le PS n’a pas de candidat à la présidentielle. Cela fera au total 17 ans que les socialistes n’ont pas de candidat. Le dernier à tenir le flambeau socialiste, est Ousmane Tanor Dieng, décédé il y a un peu plus de 4 ans. Le PS avait, alors, récolté 13,56% des voix, juste derrière Idrissa Seck arrivé 2e, avec 14,92%. Depuis lors, les socialistes soutiennent le candidat Macky Sall, président de la Coalition BBY.

La tradition sera respectée encore à Colobane, car le Secrétariat exécutif national du PS soutient le candidat Amadou Bâ. Il faudra donc désormais attendre 2029, pour espérer voir le Parti socialiste (PS) présenter un candidat à la présidentielle. La mesure a été prise le jeudi dernier à l'issue d'une session élargie des secrétaires généraux de coordination, le bureau politique du PS faisant suite à la désignation d’Amadou Bâ comme candidat de BBY.

D'après le journal "Point Actu", le PS a même curieusement fait abstraction de l’étape du « candidat à la candidature ». A ce stade, le jeu était ouvert et le PS avait le loisir de présenter une personnalité à la candidature de BBY. Il y en eu 12 au total, dont le PM Amadou Bâ, le président de l’Assemblée nationale, Amadou Mame Diop, le ministre de l’Agriculture Aly Ngouille Ndiaye, Mamadou Mame Boye Diao, entre autres. Le PS est resté sourd à l’appel à candidatures, en dépit de ses 40 ans de pouvoir. Le maire socialiste de Grand-Dakar, Jean Baptiste Diouf a pourtant bruyamment posé sa candidature aux primaires socialistes. En vain.

Car, au PS, une commission recueille, en premier lieu, les candidatures. Elle les traite et s’adresse aux militants pour procéder au choix du candidat du PS. « Malheureusement, cela n’a pas été fait. Il me paraît anormal que tous les candidats déclarés soient d’un seul et même parti », regrette le maire de Grand-Dakar. A la question de savoir pourquoi la commission n’a pas été mise en place, Jean Baptiste Diouf répond : « Ce sont les instances du parti qui avaient la latitude de mettre en place la commission. Nous l’avons demandé lors du Secrétariat exécutif ; d’autres l’ont également demandé. C’était pour éviter justement ce cas de figure que nous vivons, avec tous les candidats issus d’une seule formation.

Si le parti avait suivi ce processus, nous aurions eu un candidat que nous aurions pu proposer, nous aussi, à BBY. Maintenant, je ne saurais vous donner une réponse sur pourquoi cela n’a pas été fait. C’est la direction qui pourrait répondre à cette question, parce que c’est elle qui avait en charge cette question
». Le PS a donc non seulement refusé de présenter un candidat à la candidature de BBY, mais il a tout bonnement décidé de ne pas aller sous sa propre bannière à l’élection.

Présent depuis 12 ans dans la coalition BBY, le PS occupe la présidence du HCCT, un ministère dans le gouvernement, un poste de vice-président du parlement, des députés et des maires. C’est, visiblement, pour être cohérent avec lui-même que le PS, appelé, plutôt, à assumer sa part de responsabilité dans la gouvernance de Macky Sall, s’est refusé à présenter un candidat à la présidentielle. Et à ignorer le pas de Jean Baptiste Diouf.

Il reste que l’ex-maire de Dakar, Ababacar Khalifa Sall, candidat à la présidentielle, qui a fait toutes ses classes au PS, risque d’incarner le mammouth le 25 février 2024. Aminata Mbengue Ndiaye est certes la secrétaire générale du PS, mais son absence quasi-totale de la scène politique, a plongé le parti de Colobane dans un sommeil profond.

Ousmane Wade