Processus de paix en Casamance : Wade rejette les propositions des femmes de la plateforme

Le candidat Abdoulaye Wade a refusé l’implication des pays étrangers dans la gestion de la crise armée en Casamance comme le lui a suggéré les femmes de la plateforme pour la paix dans cette partie du pays. « Je suis en contact avec presque toutes les factions rebelles même les plus radicales. Je peux vous dire que je suis en contact avec Salif Sadio, César Attout Badiate et Ousmane Niangtang Diatta. Donc, je n’ai pas besoin de l’intervention des autres pays. Je veux discuter directement avec eux, sans la Gambie», a dit Me Wade. Une déclaration qui a déçu les femmes de la plateforme. Madame Kenny Coly dit ne pas comprendre comment le Président de la République veut régler ce conflit sans les voisins immédiats. « Nous savons que tous ces hommes armés ont leurs bases arrières dans ces pays. Mais aussi, il n’a même pas parlé de l’implication des femmes dans le processus de paix. Son intervention ne nous satisfait pas et nous sommes déçues», fait-elle savoir.
…Le candidat Wade prive les responsables locaux de parole
Plusieurs ministres, députés, sénateurs et maires des villes d’Oussouye, Bignona et Ziguinchor ont été encore privés de parole par leur mentor. Wade n’a pas accordé le temps à ces responsables à la base, de s’adresser à leurs militants. Comme ce fut le cas lors de son passage au premier tour. Il a récidivé avec Baldé comme lors de son premier passage. Il lui a privé de parole. Wade a indiqué qu’il n’était pas venu pour un meeting, mais plutôt pour entrer en contact avec ses militants à qui il a accordé des audiences jusque tard dans la soirée. La grande colère est venue d’Oussouye où, plusieurs responsables n’ont pas été reçus par le chef de l’Etat. Ces responsables étaient dans tous leur état à la gouvernance. Ils ne sont pas les seuls car, certains responsables de Bignona qui étaient dans la ville depuis deux jours avant son arrivée, n’ont pas non plus franchi le salon de la gouvernance.
Ibrahima Khalil DIEME