Profil du «Baye Fall» meurtrier du jeune Guinéen

Abdou Kanté est né en 1964, à Kounkoun sérère (Gandiaye). C'est dans ce village de la région de Kaolack, que Abdou a fait ses premiers pas, c'est là où il a grandi, où il a fait l’école au milieu des champs d’arachides. Selon L’Observateur, de ses petites mains d’enfants, il a appris à manier le râteau, sous les rudes rayons de soleil. Abdou Kanté, au milieu de la verdure, mûrit, s’émancipe et devient un cultivateur. Les lunes passent et Abdou prend de l’âge. A 40 ans, devenu époux et père de famille, l’homme débarque à Dakar pour chercher fortune (sic). Les portes de la capitale franchies, Abdou devient veilleur de nuit et gagne 50.000 francs par mois. Un métier qui lui permet d’entretenir ses deux femmes et ses 9 enfants. Mais, très attaché à ses racines, Abdou retourne au près des siens, toutes les fins de mois. Il est également resté ancré dans ses croyances. Musulman et Mouride, il a envoyé tous ses enfants à l’école coranique, à Touba. Mais né d’une famille «Baye Fall», il assume son choix de ne pas prier. Les 5 longues années passées en prison ne l'ont pas fait fléchir. «Je ne prie pas», a-t-il répété au président de la Cour, Koloba Dansokho. Aujourd’hui, le «Baye Fall», à la vie précaire, est placé dans la catégorie des criminels.