Projet Naatangué : ANIDA et le CSE unissent leurs efforts pour une agriculture durable

En collaboration avec l’Agence nationale d’insertion et de développement agricole (ANIDA), le Centre de suivi écologique (CSE) a procédé, jeudi 31 juillet 2025, au lancement officiel du projet de «Mise à l’échelle des fermes familiales et villageoises intégrées Naatangué». Prévu dans huit (08) régions agro-écologiques et stratégiques du pays, ce programme vise à construire un modèle […]

En collaboration avec l’Agence nationale d’insertion et de développement agricole (ANIDA), le Centre de suivi écologique (CSE) a procédé, jeudi 31 juillet 2025, au lancement officiel du projet de «Mise à l’échelle des fermes familiales et villageoises intégrées Naatangué». Prévu dans huit (08) régions agro-écologiques et stratégiques du pays, ce programme vise à construire un modèle de développement endogène à travers la création de 100 fermes familiales entièrement nouvelles et 40 fermes villageoises existantes.

«Ce projet arrive à son heure pour la construction d’une agriculture résiliente au changement climatique pour nos communautés», s’est réjoui Cheikh Sadibou Diop, Directeur de Cabinet (Dircab) du ministre de l’Environnement et de la Transition écologique, qui représentait le Pr Daouda Ngom à la cérémonie de lancement.

Estimant de fait que, dorénavant le feu vert du financement climatique tourne vers le vert pour notre agriculture, il révèle que «L’agriculture absorbe, en effet, plus de 60% de la population active rurale, assure les revenus de 95% des ménages brutes.»

Financé par le Fonds Vert Climat à hauteur de 6, 5 milliards de F CFA, ce projet est né d’une collaboration entre le ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage à travers l’Agence nationale d’insertion et de développement agricole (ANIDA) et le ministère de l’Environnement et de la Transition écologique à travers le Centre de suivi écologique (CSE), dans le cadre de la lutte contre le changement climatique.

Il s’inscrit, selon le Dircab du ministre de l’Environnement, «dans la vision de la Contribution déterminée au niveau national (CDN) et du Plan national d’adaptation du secteur de l’Agriculture validé en avril dernier».

A en croire Cheikh Sadibou Diop, «ce modèle innovant et intégrateur favorisera la réduction de la vulnérabilité de près d’un un millions cinq cent mille bénéficiaires (1.500.000), avec la modernisation et l’intensification de systèmes de productions et une meilleure intégration des filières agricole, élevage, pêche dans la petite exploitation et une réduction des émissions de l’ordre 18 mille tonnes équivalent au CO2».

Toutefois, au regard de la complexité du projet et le long cheminement des procédures de son financement, le Directeur général du CSE a plaidé pour un appui conséquent de la part du gouvernement à ces institutions. «Le plaidoyer qui était fait à l’endroit du gouvernement, c’est d’appuyer des institutions accréditées comme le CSE pour aller lever des financements qui ne sont pas des prêts, mais qui sont des dons au niveau des États et qui répondent aux exigences des engagements avec le  changement climatique, de pouvoir financer l’adaptation au niveau de notre pays», a lancé Cheikh Mbow, Directeur général du Centre de Suivi écologique (CSE).

Ainsi, dans ce projet, a-t-il souligné, «Nous cherchons à toucher 100 fermes familiales et 40 fermes villageoises et mettre à l’échelle le modèle qui a été éprouvé par ANIDA.»

Remerciant vivement le Secrétariat du Fonds  vert climat et son staff pour leur accompagnement sans réserve pour lever les obstacles qu’imposent les exigences de leurs procédures, Dr Alpha Ba, secrétaire d’Etat aux Coopératives et à l’Encadrement paysan, s’est également félicité de la franche collaboration entre CSE et ANIDA. Selon lui, «le CSE et ANIDA ont donné une leçon de ce que la collaboration entre les structures publiques peuvent permettre d’avoir. Parce qu’à travers le CSE et l’ANIDA, c’est une collaboration entre le ministère de l’Environnement et le ministère de l’Agriculture.»

Dans cet esprit, déclare-t-il, à propos de l’accompagnement de ces institutions, «Nous voulons aussi, à travers cette expérience, voir comment renforcer les modalités de collaboration entre nos deux ministères parce que nous nous sommes rendus compte que lever ces fonds-là demande des investissements préalables».

Il s’agit, selon lui, de voir «Comment réfléchir à mettre en place un mécanisme pour accompagner des structures comme le CSE de pouvoir se consacrer pleinement à capter ces fonds là au niveau mondial parce que ce sont des fonds très compétitifs», a conclu le secrétaire d’Etat aux Coopératives et à l’Encadrement paysan.

Ousmane GOUDIABY

Source : https://xalimasn.com/2025/08/03/projet-naatangue-a...