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Proposition de loi abrogeant la parité : El Hadj Diouf avocat d’une cause perdue

Faire passer une proposition de loi abrogeant la parité à l’Assemblée nationale suppose des appuis solides. Me El hadji Diouf n’en dispose pas. Et n’en veut surtout pas. «Je ne compte sur personne», a-t-il lancé. De ce fait, son projet de remettre en cause la parité ne dépassera pas l’étape d’une proposition parlementaire. Ce serait un mort-née.


Rédigé par leral.net le Lundi 6 Août 2012 à 14:28 | | 4 commentaire(s)|

Proposition de loi abrogeant la parité : El Hadj Diouf avocat d’une cause perdue
Si jamais elle est déposée, la proposition de loi abrogeant la parité de Me El hadji Diouf serait la première initiative parlementaire de la 12e Législature. D’emblée, on pourrait penser que l’annonce de l’avocat est motivée par un besoin d’une existence médiatique. Et pas plus. Les chances d’une approbation par la majorité des députés sont quasi-nulles. La proposition de loi du député autoproclamé «homme du 23 juin» risque d’être admise au cimetière des propositions mort-nées.

A coup sûr, aucune galanterie et nul talent de charmeur ne pourront susciter l’émotion des mamans-députés. Avant d’arriver à la session plénière, le «bébé» de Me El hadji Diouf aura à franchir des obstacles majeurs et pas moins déroutants. Le chemin sinueux de la procédure législative n’est pas pour faciliter cet accouchement. La proposition de loi est déposée au bureau de l’Assemblée nationale qui statue sur sa recevabilité. La plus délicate étape qui, du reste, démotive toute initiative individuelle en matière de loi, est celle de la présidence de la République. Le chef de l’Etat est saisi pour (simple) «avis» mais, dans la pratique, son onction est indispensable à la suite de la procédure. Nombre de propositions de lois comme celle relative au niveau d’instruction des candidats à la Présiden­tielle ont subi le même sort et ont été tout simplement rangées dans les tiroirs du président de l’Assemblée nationale.

Macky Sall ne pourrait se permettre de remettre en cause cette loi qui est l’œuvre de son prédécesseur. Le cas échéant, il compromet l’élan de rupture qu’il veut incarner. En acceptant de se soumettre, au nom de la coalition Benno bokk yaakaar à cette exigence, un des éléments de recevabilité des listes aux Législatives du 1er juillet, il a cautionné un acquis. Et, par la même occasion, il en a fait un charme à l’endroit de la cause des féministes. Le gain peut être dans la consolidation de son autorité au sein de la classe politique en pleine recomposition.

Sur le plan des rapports de forces politiques, l’idée exprimée suscite déjà une réprobation quasi-unanime et, à la limite, épiderme de la part des nouvelles puissances de l’Assemblée nationale, à savoir le groupes parlementaires majoritaires Benno bokk yaakaar (126 députés) et des Libéraux et démocrates (12 députés). Du reste, l’arrivée massive des femmes à l’Hémicycle est perçue comme une avancée démocratique majeure. Calquée d’ailleurs jusque dans le bureau de l’Assemblée à l’exception des postes de secrétaires élus.

Devant ce barrage corsé, Me El hadji Diouf aurait du mal à réussir sa mission contre la parité «pour le mé­rite et la compétence, sans distinction de sexe». Il faut tout de même relever qu’une masse critique de députés de la nouvelle majorité trouve la loi sur la parité «démagogique». Abdoulaye Wade, arguent-ils, avait des visées «strictement électoralistes». Aujourd’hui, les pourfendeurs de la parité d’hier sont contraints à s’attacher au réalisme politique, chantant que «le vin est déjà tiré». Par conséquent, il faut le boire et avec 65 femmes qui siègent à l’Hémicycle. Pour ces dernières, la hargne, la frime, le charme ou la plaidoirie de l’avocat ne sauraient les emballer.

Birame Faye
Lequotidien



1.Posté par People le 06/08/2012 15:15 | Alerter
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Qu'est ce que le journaliste veut dire en écrivant :

"..... chantant que «le vin est déjà tiré»."

?????

2.Posté par HG le 06/08/2012 15:20 | Alerter
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3.Posté par ATE le 06/08/2012 17:25 | Alerter
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JE CROIS QU'UNE FOIS ENCORE CET HURLUBERLU A RAISON. IL EST MALHEUREUX QUE CE SOIT CE BAVARD VENTARD QUI AIT LA TRES BONNE IDEE DE COMBATTRE CETTE INSPIRATION SAUGRENUE DE WADE QU'EST LA PARITE. LA PARITE EST LA LOI LA PLUS ANTI DEMOCRATIQUE DU SENEGAL CAR PRIVILEGIER UNE REPARTITION DES POSTES PAR LE SEXE EN IGNORANT LE MERITE ET LA COMPETANCE EST UNE IMBECILITE QUI NE DEVRAIT SATISFAIRE NI LES FEMINISTES NI LES PHALOCRATES;

4.Posté par Modou Sene le 06/08/2012 19:20 | Alerter
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"En acceptant de se soumettre, au nom de la coalition Benno bokk yaakaar à cette exigence, un des éléments de recevabilité des listes aux Législatives du 1er juillet, il a cautionné un acquis." Macky n'avait pas le choix et tous les protagonistes du jeu politique n'avaient pas le choix. La loi était déjà là et il fallait la respecter sous peine de voir ses listes rejetées par le conseil constitutionnel. Respecter la loi électorale, ne veut pas dire qu'on l'approuve. La parité n'était qu'une des démagogie de abdoulaye wade. Mais cela n'a aucun sens.

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