Protection des lanceurs d’alerte : Le FRAPP Ziguinchor presse l’État d’agir

La section locale du Front pour une Révolution Anti-impérialiste Populaire et Panafricaine (FRAPP) monte au créneau, pour réclamer l’adoption urgente d’une législation protectrice en faveur des lanceurs d’alerte au Sénégal.

Dans un communiqué publié ce dimanche, le FRAPP-Ziguinchor interpelle les autorités sur le retard observé dans l’adoption de la nouvelle loi promise par le Président Bassirou Diomaye Faye, qui, dès son élection, avait affirmé sa volonté de rompre avec la mal gouvernance et de promouvoir une gestion rigoureuse, éthique et transparente des ressources publiques.

Selon le mouvement, ce retard compromet dangereusement les efforts de moralisation de la vie publique et laisse la voie ouverte à la résurgence de pratiques opaques, qualifiées de « kulunas administratifs », en référence à des abus de pouvoir enracinés dans l’appareil étatique.

L’organisation cite le cas jugé emblématique de Amadou Tom Mbodj, membre du FRAPP, qui aurait été licencié, après avoir alerté sur un détournement présumé de fonds au sein de la mairie de Ziguinchor. Fait notable, cette alerte aurait été confirmée par la cellule de communication de ladite mairie. Le mouvement dénonce une répression déguisée contre un citoyen engagé, qui, au lieu d’être protégé, s’est vu privé de son emploi sur décision du maire, M. Djibril Sonko.

« Cette décision constitue une grave atteinte à la liberté d’expression, à la transparence administrative et aux principes fondamentaux de la bonne gouvernance », déplore la coordination FRAPP de Ziguinchor.

Face à cette situation, le FRAPP appelle solennellement le chef de l’État à honorer ses engagements, en faisant voter dans les plus brefs délais, une loi protectrice et efficace pour les lanceurs d’alerte, condition indispensable pour une République juste, équitable et véritablement transparente.