«Au président Hissène Habré, toujours prêt à défendre la dignité de l’homme africain, au besoin, jusqu’au sacrifice de sa personne». En hommage, Kéba Mbaye
Ne pas hurler avec les loups
La roue de l’histoire tourne. Beaucoup de ceux qui crient et écrivent à longueur de journée doivent leur quiétude au président HABRE.
On se demande, si en 1982, lors de son arrivée au pouvoir, le président HABRE avait créé une commission d’enquête sur les crimes commis par Tombalbaye, Malloum, Kamougué et leurs complices, ce qu’ils seraient devenus. Beaucoup seraient aujourd’hui en taule ou en train de raser les murs. On se demande, si en 1982, lors de son arrivée au pouvoir, le président HABRE n’avait pas défendu son pays contre Kadhafi, ce que seraient devenus le Tchad et les Tchadiens.
Le président HABRE a-t-il fait une erreur en privilégiant le pardon pour construire le Tchad et la réconciliation entre ses fils ? Le président HABRE a-t-il fait une erreur en s’opposant contre la Lybie ? Certainement pas. Le Tchad était un pays qui a lutté pendant 6 ans sur les 8 années qu’a duré le régime du président HABRE, pour son intégrité territoriale, son indépendance et son unité. Victoires militaires d’une valeur inestimable, fruit du sacrifice de braves et intrépides combattants et de la conviction d’un homme.
L’histoire écrite par les Tchadiens eux-mêmes dira un jour si l’action du président HABRE, à la tête de son pays, a été positive ou non. Une chose est sûre : on ne dira jamais qu’il n’était pas patriote, qu’il a hypothéqué les intérêts de son pays, qu’il a mal géré l’Etat tchadien, qu’il a ruiné son économie, comme d’autres ont eu à le faire et le font encore aujourd’hui.
Comme disait Nelson MANDELA : « Notre problème, à nous Africains, c’est que nous ignorons ce que veut dire le devoir de mémoire. Nous oublions vite. Contrairement à nous, les Blancs, eux, n’oublient jamais, surtout quand il s’agit de traquer ceux d’entre nous qui leur ont tenu tête … ». Des paroles pleines de vérité. C’est en libérateur et en sauveur que Hissène HABRE entra à N’Djamena. Le Tchad était alors un pays en lambeaux, déstructuré par les antagonismes entre le Nord et le Sud, entre musulmans et chrétiens. Le Tchad n’existait plus en tant qu’Etat et ni monsieur Weddey ni monsieur Malloum ne me contrediront. L’administration, ses fonctionnaires et ses services ne fonctionnaient plus depuis belle lurette. L’économie était exsangue. Pour survivre, la kalachnikov était plus efficace que la charrue.
Le président HABRE entreprit donc d’imposer l’unité nationale et l’autorité de l’Etat républicain. L’administration fut réhabilitée et reprit laborieusement son fonctionnement. Les forces de sécurité furent réorganisées avec des tentatives de modernisation et d’intégration des combattants de tous les groupes politiques armés, disséminés à travers le pays.
Au plan économique, les Tchadiens s’étaient remis au travail. L’agriculture reprit en vigueur. La production du coton atteignit des records. Celle des céréales et des légumes autour de la capitale redonnait au Tchad une quasi-autosuffisance alimentaire. L’artisanat reprenait son lustre d’antan.
L’UNIR, le parti politique fondé par le président HABRE, devait, comme son sigle veut l’indiquer, être le creuset où tous les Tchadiens allaient réapprendre à discuter, à s’écouter et à décider ensemble de leur destin. La création d’autres partis politiques suivrait à moyen ou long terme. Mais à court terme, le multipartisme aurait réveillé les démons du tribalisme et des antagonismes ancestraux. Je pense que le président HABRE l’avait compris, lui qui a donné la priorité à l’administration et à l’économie ; l’ouverture démocratique pouvant attendre.
Certes, le président HABRE était craint et respecté grâce à son autorité et à son charisme. Mais on n’entendait pas parler des exactions et des tortures qu’on nous chante aujourd’hui à longueur de journées sur le net. Mais ce qu’ils omettent, c’est que le président HABRE est un patriote fier et intransigeant sur les questions de dignité et de souveraineté. Dans certains milieux occidentaux, on lui en a toujours voulu pour cela. Le président HABRE est un grand africain. C’est un grand chef et un grand guerrier dans le sens noble du terme. Il fait partie de nos héros.
Nous aussi nous réclamons justice
Le Tchad est un pays en guerre depuis bientôt 40ans. C’est ainsi que le monde entier résume la situation de ce pays. Indépendant depuis 1960, on pouvait s’attendre de la part des organisations des droits de l’homme qu’elles nous informent sur le respect des droits de l’homme pendant toute cette période. Pour une période d’instabilité politique allant de 1963 à nos jours, fort étonnement, les rapports des ligues des droits de l’homme ont choisi une période allant de 1982 à 1990. Pourquoi ?
1960 à 1975 : règne de Tombalbaye et de sa Compagnie Tchadienne de Sécurité, la sinistre CTS. 15ans de dictature, pas une seule ligne, pas un seul rapport. Bref, un mépris total pour toutes ces victimes. Une formidable amnésie agissante, me diriez-vous ! Nous avons quelques questions à poser à nos businessmen de l’industrie humanitaire. Où sont passés tous les habitants des villages de Zouar, Ounianga-Kébir, un certain 17 juin 1965 ? Et les 140 marabouts qui ont été ramassés dans tout l’est du Tchad, puis exécutés et, pour certains, enterrés vivants par les hommes de Tombalbaye ? Où sont ceux qui ont administré des produits toxiques aux femmes musulmanes enceintes, qui avortaient systématiquement ou se vidaient de leur sang ? Où sont ceux qui ont jeté des bébés dans des puits à Moundou, Sarh et Doba, sous le seul prétexte que ce sont tous des « «Doum ». Où sont ceux qui ont attrapé 170 jeunes élèves et lycéens au Lycée Adoum Dallade Moundou et les ont tous balancés dans des fosses communes ? Comment oublier ce sinistre homme qui, à Abéché, Faya et Zouar, a coupé les seins de 70 femmes pour les donner à ses chiens ? Comment oublier les sinistres actions du colonel, puis général et enfin président du Tchad de 1975 à 1979 qui, à Faya, a fait sortir tous les habitants de la palmeraie et égorgé de sa propre main plusieurs dizaines d’entre eux. Nous pouvons continuer ainsi des jours durant à relater ces faits.
De plus, de 1963 à 1975, le Tchad a connu cinq interventions militaires françaises. Comment se passe une intervention militaire française dirigée contre « les rebelles » ? Bombardement au napalm, mitraillage avec des jaguars, débarquements dans les oasis, tuant tous les habitants… Beaucoup de Tchadiens victimes des ces bourreaux sont là et demandent à être entendus aussi, messieurs les humanitaires
De 1980 à 1987, la Libye a envahi le Tchad : « Tchad, espace vital de la Libye », selon la théorie du livre vert de Kadhafi. Combien y a-t-il eu de victimes tchadiennes ? Les organisations de droits de l’homme n’ont jamais ouvert un seul dossier, ni consacré une seule ligne sur cette période. Pourquoi ? Le peuple tchadien a été agressé, occupé, pillé. Des milliers d’entre eux ont été exécutés. Leurs veuves, leurs mères, leurs enfants sont là au Tchad et réclament justice. Jusqu'à présent, aucune organisation de ce fameux collectif n’a accordé une seule ligne à cette période. Pourquoi ? Répondez-nous. Au nom de quel principe, des gens ont-ils le droit de dire : "Certaines victimes nous intéressent, d’autres non" ? Nous aussi nous réclamons justice.
lepays
Ne pas hurler avec les loups
La roue de l’histoire tourne. Beaucoup de ceux qui crient et écrivent à longueur de journée doivent leur quiétude au président HABRE.
On se demande, si en 1982, lors de son arrivée au pouvoir, le président HABRE avait créé une commission d’enquête sur les crimes commis par Tombalbaye, Malloum, Kamougué et leurs complices, ce qu’ils seraient devenus. Beaucoup seraient aujourd’hui en taule ou en train de raser les murs. On se demande, si en 1982, lors de son arrivée au pouvoir, le président HABRE n’avait pas défendu son pays contre Kadhafi, ce que seraient devenus le Tchad et les Tchadiens.
Le président HABRE a-t-il fait une erreur en privilégiant le pardon pour construire le Tchad et la réconciliation entre ses fils ? Le président HABRE a-t-il fait une erreur en s’opposant contre la Lybie ? Certainement pas. Le Tchad était un pays qui a lutté pendant 6 ans sur les 8 années qu’a duré le régime du président HABRE, pour son intégrité territoriale, son indépendance et son unité. Victoires militaires d’une valeur inestimable, fruit du sacrifice de braves et intrépides combattants et de la conviction d’un homme.
L’histoire écrite par les Tchadiens eux-mêmes dira un jour si l’action du président HABRE, à la tête de son pays, a été positive ou non. Une chose est sûre : on ne dira jamais qu’il n’était pas patriote, qu’il a hypothéqué les intérêts de son pays, qu’il a mal géré l’Etat tchadien, qu’il a ruiné son économie, comme d’autres ont eu à le faire et le font encore aujourd’hui.
Comme disait Nelson MANDELA : « Notre problème, à nous Africains, c’est que nous ignorons ce que veut dire le devoir de mémoire. Nous oublions vite. Contrairement à nous, les Blancs, eux, n’oublient jamais, surtout quand il s’agit de traquer ceux d’entre nous qui leur ont tenu tête … ». Des paroles pleines de vérité. C’est en libérateur et en sauveur que Hissène HABRE entra à N’Djamena. Le Tchad était alors un pays en lambeaux, déstructuré par les antagonismes entre le Nord et le Sud, entre musulmans et chrétiens. Le Tchad n’existait plus en tant qu’Etat et ni monsieur Weddey ni monsieur Malloum ne me contrediront. L’administration, ses fonctionnaires et ses services ne fonctionnaient plus depuis belle lurette. L’économie était exsangue. Pour survivre, la kalachnikov était plus efficace que la charrue.
Le président HABRE entreprit donc d’imposer l’unité nationale et l’autorité de l’Etat républicain. L’administration fut réhabilitée et reprit laborieusement son fonctionnement. Les forces de sécurité furent réorganisées avec des tentatives de modernisation et d’intégration des combattants de tous les groupes politiques armés, disséminés à travers le pays.
Au plan économique, les Tchadiens s’étaient remis au travail. L’agriculture reprit en vigueur. La production du coton atteignit des records. Celle des céréales et des légumes autour de la capitale redonnait au Tchad une quasi-autosuffisance alimentaire. L’artisanat reprenait son lustre d’antan.
L’UNIR, le parti politique fondé par le président HABRE, devait, comme son sigle veut l’indiquer, être le creuset où tous les Tchadiens allaient réapprendre à discuter, à s’écouter et à décider ensemble de leur destin. La création d’autres partis politiques suivrait à moyen ou long terme. Mais à court terme, le multipartisme aurait réveillé les démons du tribalisme et des antagonismes ancestraux. Je pense que le président HABRE l’avait compris, lui qui a donné la priorité à l’administration et à l’économie ; l’ouverture démocratique pouvant attendre.
Certes, le président HABRE était craint et respecté grâce à son autorité et à son charisme. Mais on n’entendait pas parler des exactions et des tortures qu’on nous chante aujourd’hui à longueur de journées sur le net. Mais ce qu’ils omettent, c’est que le président HABRE est un patriote fier et intransigeant sur les questions de dignité et de souveraineté. Dans certains milieux occidentaux, on lui en a toujours voulu pour cela. Le président HABRE est un grand africain. C’est un grand chef et un grand guerrier dans le sens noble du terme. Il fait partie de nos héros.
Nous aussi nous réclamons justice
Le Tchad est un pays en guerre depuis bientôt 40ans. C’est ainsi que le monde entier résume la situation de ce pays. Indépendant depuis 1960, on pouvait s’attendre de la part des organisations des droits de l’homme qu’elles nous informent sur le respect des droits de l’homme pendant toute cette période. Pour une période d’instabilité politique allant de 1963 à nos jours, fort étonnement, les rapports des ligues des droits de l’homme ont choisi une période allant de 1982 à 1990. Pourquoi ?
1960 à 1975 : règne de Tombalbaye et de sa Compagnie Tchadienne de Sécurité, la sinistre CTS. 15ans de dictature, pas une seule ligne, pas un seul rapport. Bref, un mépris total pour toutes ces victimes. Une formidable amnésie agissante, me diriez-vous ! Nous avons quelques questions à poser à nos businessmen de l’industrie humanitaire. Où sont passés tous les habitants des villages de Zouar, Ounianga-Kébir, un certain 17 juin 1965 ? Et les 140 marabouts qui ont été ramassés dans tout l’est du Tchad, puis exécutés et, pour certains, enterrés vivants par les hommes de Tombalbaye ? Où sont ceux qui ont administré des produits toxiques aux femmes musulmanes enceintes, qui avortaient systématiquement ou se vidaient de leur sang ? Où sont ceux qui ont jeté des bébés dans des puits à Moundou, Sarh et Doba, sous le seul prétexte que ce sont tous des « «Doum ». Où sont ceux qui ont attrapé 170 jeunes élèves et lycéens au Lycée Adoum Dallade Moundou et les ont tous balancés dans des fosses communes ? Comment oublier ce sinistre homme qui, à Abéché, Faya et Zouar, a coupé les seins de 70 femmes pour les donner à ses chiens ? Comment oublier les sinistres actions du colonel, puis général et enfin président du Tchad de 1975 à 1979 qui, à Faya, a fait sortir tous les habitants de la palmeraie et égorgé de sa propre main plusieurs dizaines d’entre eux. Nous pouvons continuer ainsi des jours durant à relater ces faits.
De plus, de 1963 à 1975, le Tchad a connu cinq interventions militaires françaises. Comment se passe une intervention militaire française dirigée contre « les rebelles » ? Bombardement au napalm, mitraillage avec des jaguars, débarquements dans les oasis, tuant tous les habitants… Beaucoup de Tchadiens victimes des ces bourreaux sont là et demandent à être entendus aussi, messieurs les humanitaires
De 1980 à 1987, la Libye a envahi le Tchad : « Tchad, espace vital de la Libye », selon la théorie du livre vert de Kadhafi. Combien y a-t-il eu de victimes tchadiennes ? Les organisations de droits de l’homme n’ont jamais ouvert un seul dossier, ni consacré une seule ligne sur cette période. Pourquoi ? Le peuple tchadien a été agressé, occupé, pillé. Des milliers d’entre eux ont été exécutés. Leurs veuves, leurs mères, leurs enfants sont là au Tchad et réclament justice. Jusqu'à présent, aucune organisation de ce fameux collectif n’a accordé une seule ligne à cette période. Pourquoi ? Répondez-nous. Au nom de quel principe, des gens ont-ils le droit de dire : "Certaines victimes nous intéressent, d’autres non" ? Nous aussi nous réclamons justice.
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