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RDC : face à Kabila, l’opposition en petits morceaux

Rédigé par leral.net le Mardi 13 Janvier 2015 à 19:05 | | 0 commentaire(s)|

RDC : face à Kabila, l’opposition en petits morceaux
L’opposition guette de près le processus électoral en République démocratique du Congo. Parmi ses priorités : que le président Joseph Kabila ne brigue pas un troisième mandat en 2016 – ce que lui interdit la constitution actuelle – et s’assurer que la prochaine présidentielle se déroule bien en 2016.
A priori, l’option de la révision constitutionnelle pour lever l’exception quant au nombre de mandat est tombée à l’eau. En revanche, le scrutin devrait dépendre d’un recensement de la population qui promet d’être long dans l’immense ex-colonie belge, où la moitié orientale souffre de l’activisme de nombreux groupes armés.
Le stratégique remaniement ministériel de Kabila
L’opposition cherche à bloquer le vote de la loi électorale qui, selon elle, fera du recensement un préalable à la présidentielle. Mais elle est mal au point. Etienne Tshisekedi, chef de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), le premier parti d’opposition, est actuellement à l’étranger notamment pour des soins. Quant au père du Mouvement de libération de libération du Congo (MLC), Jean-Pierre Bemba, il est détenu à La Haye et jugé à la Cour pénale internationale.
Nouveau coup dur le 8 décembre avec le remaniement ministériel. Des membres de plusieurs partis d’opposition font leur entrée au gouvernement de « cohésion nationale ». Parmi les partis qui ont des ministres, on compte le MLC, deuxième parti d’opposition, l’Union des forces du changement (UFC), du président du Sénat Léon Kengo wa Dondo, et l’UDPS d’Etienne Tshisekedi. Ce dernier n’a toujours pas digéré que Joseph Kabila lui ait volé la présidence en 2011.
Au MLC, les nominations font de sérieux dégâts. C’est ainsi que des hauts cadres intronisés ont été brutalement radiés. Ce qui provoque une crise interne. « L’opposition est totalement désemparée, aux abois, incapable de mobiliser dans la rue », lance avec verve Tryphon Kin Kiey, ministre chargé des relations avec le parlement.
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