RTS : Dissolution de plusieurs cellules de contrôle par le DG Pape Alé Niang

Une décision interne de la Radiodiffusion télévision sénégalaise (RTS) suscite des interrogations quant à sa conformité avec les textes régissant l’institution publique. Par le biais de la décision n°1945 en date du 29 août 2025, le Directeur général, Pape Alé Niang, a acté la suppression de trois entités stratégiques […]

Sénégal

Atlanticactu / Dakar / Hamet

Une décision interne de la Radiodiffusion télévision sénégalaise (RTS) suscite des interrogations quant à sa conformité avec les textes régissant l’institution publique. Par le biais de la décision n°1945 en date du 29 août 2025, le Directeur général, Pape Alé Niang, a acté la suppression de trois entités stratégiques rattachées directement à sa direction.

« Sont dissoutes à compter de la date de signature, les cellules ci-dessous rattachées à la Direction générale : la cellule de Contrôle de gestion, la cellule Audit interne, la cellule Passation des marchés », indique la note.
Interrogé sur cette initiative par le Quotidien, le Secrétaire général du Syndicat national des professionnels de l’information et de la communication (SYNPICS), Moustapha CISSE, a adopté une position nuancée. Bien qu’il affirme ne pas avoir encore eu officiellement connaissance du texte, il considère que cette démarche aurait dû être engagée plus tôt.
« Logiquement, dès son arrivée, il devait le faire pour ensuite procéder à ses propres nominations », a-t-il déclaré. Cependant, le syndicaliste a immédiatement souligné les limites réglementaires d’une telle action.
« Il ne peut pas dissoudre complètement l’organigramme ou des textes, la cellule Contrôle de gestion. C’est statutaire et il n’en a pas les prérogatives », a-t-il averti.
Tout en admettant que la motivation pourrait être une réorganisation, il insiste sur le fait que certaines fonctions, comme le contrôle de gestion et la passation des marchés, sont impératives et doivent figurer dans l’organigramme institutionnel, même sous une autre forme.

« On ne peut pas se lever du jour au lendemain et faire fi des textes pour mettre en place sa propre nomenclature », a-t-il insisté, exprimant une certaine perplexité face à une décision qu’il juge précipitée.

L’importance de ces cellules dissoutes n’est pas négligeable. Le contrôle de gestion est traditionnellement chargé du pilotage de la performance, du suivi budgétaire et de l’analyse des écarts pour orienter la stratégie. L’audit interne garantit quant à lui le respect des procédures, tandis que la passation des marchés veille au bon déroulement des procédures d’appel d’offres.

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