Rapport budgétaire du T2 2025 : Croissance fragile, dette lourde, le Sénégal face à ses déséquilibres économiques, selon Thierno Bocoum,

Le document d’exécution budgétaire du deuxième trimestre 2025 met en lumière de sérieuses fragilités. Les dons budgétaires ne s’élèvent qu’à 19,3 milliards de FCFA, soit 8 % des prévisions initiales. Dans le même temps, l’État a eu recours aux marchés financiers pour lever 1 677 milliards, représentant 74,6 % des ressources de trésorerie, à des conditions particulièrement coûteuses.

La croissance économique, de 12,1 % au premier trimestre, repose presque exclusivement sur l’exploitation du pétrole et du gaz. En revanche, l’économie hors hydrocarbures stagne à 3,1 %, signe d’une dépendance préoccupante.

Par ailleurs, l’investissement public, censé impulser la relance, est quasiment à l’arrêt. Sur 581,9 milliards exécutés, seuls 11,9 milliards ont été investis directement par l’État, soit à peine 8 % de l’objectif fixé.

Selon Thierno Bocoum, président du mouvement AGIR – Les Leaders, ce rapport reflète moins une relance qu’un « budget de survie ». Le pays s’endette, voit ses marges de manœuvre réduites et supporte un poids croissant des intérêts de la dette, déjà estimés à 501,1 milliards sur six mois.