Reconfiguration des Fal 2012 : Les partisans de Souleymane Ndéné frustrés

Il faut avoir le courage de dire que les personnalités devant donner à Me Wade les voix nécessaires pour passer au second tour ne sont pas celles composant son comité de pilotage là. Ces représentants ne doivent être ni des transhumants ni des arrogants. L'opinion se représente le phénomène de la transhumance comme un défaut. Un néologisme lui est collé : la tortuosité. Un transhumant, sans base électorale identifiable de surcroit, a de faibles chances pour persuader des électeurs indécis mais très regardants sur la linéarité ou la tortuosité du parcours des acteurs politiques.

On aurait compris la projection sur le devant de la scène d'un Pape Diop dont l'ancrage à Dakar-ville est incontestable. Il y a été maire et il peut capitaliser sur sa connaissance des personnes comptant dans les "pentch". On peut en dire autant de Mamadou Seck dans les villages traditionnels de banlieue ainsi que des jeunes cadres ayant dirigé des collectivités locales à Pikine, Guédiwaye et Rufisque.

C'est également dans les circonscriptions où le candidat des FAL 2012 n'a pas eu de retour sur investissement - malgré la batterie des ministres d'Etat ou ministres tout court - par une large victoire au premier tour (Djolof, Matam, Saint-Louis) que les équipes de campagne doivent être recomposées avec des personnalités ayant une réelle influence surtout auprès des jeunes, des femmes et des autorités coutumières. Parmi elles, figure entre autres le député Aliou Dia connu pour la politesse de son discours et son entregent auprès des ruraux.

Les agents électoraux qui risquent de faire perdre des voix sont de deux types : les voix arrogantes qui effraient (litote) tous ceux qui ne militent pas au sein des FAL, d'autre part les transhumants dont l'image dans l'opinion passe assez mal. On ne prend pas des mouches avec du vinaigre.