Reçus par le ministre de l'Enseignement supérieur: Les étudiants non voyants mettent fin à leur sit-in

Les étudiants non voyants voulaient des assurances fermes. Le ministre de l’Enseignement supérieur n’a pas déçu. La rencontre entre les deux parties, hier, s’est déroulée dans la plus grande sérénité. La démarche était simple : les étudiants ont exposé leurs problèmes. Serigne Mbaye Thiam a religieusement écouté, apporté des éclaircissements et des informations. Le ministre a surtout pris des engagements fermes. « Nous sommes déterminés et engagés à les aider à obtenir des préinscriptions », a-t-il déclaré, au terme des échanges. Un engagement favorablement accueilli par les grévistes qui annoncent l’arrêt de leur sit-in. « Nous avons décidé d’arrêter notre sit-in. Les engagements pris par le gouvernement nous rassurent. Maintenant, nous voulons que ces engagements soient matérialisés sur papiers », s’est félicité le porte-parole de la coordination des bacheliers et élèves non voyants, Assane Lèye.

Les deux parties se donnent rendez-vous aujourd’hui pour parapher le document matérialisant les engagements pris. Selon le ministre, son département adressera des lettres de recommandations aux universités ciblées par les étudiants. « Nous entreprendrons toutes les démarches, pour que ces compatriotes, qui ont du mérite et qui méritent l’assistance de la nation, soient accompagnés dans leur volonté de poursuivre leurs études », a insisté M. Thiam, qui se veut, toutefois, clair : l’obtention ou pas d’une préinscription ne relève pas des autorités sénégalaises. « En France ou en Belgique, le président de la République ou le Premier ministre ne peut pas contraindre une université à prendre un étudiant », a relevé Serigne Mbaye Thiam. Il a souligné que le président Macky Sall les a instruits d’avoir « une démarche d’écoute, d’humilité et de vérité ». « La vérité, c’est que nous ne pouvons pas garantir à un étudiant sénégalais une préinscription dans une université étrangère. Il doit soumettre son dossier et c’est exclusivement sur la base de critères pédagogiques que cette université se prononcera », a précisé le ministre.

Présent à cette rencontre, le recteur de l’Université Cheikh Anta Diop s’est engagé, dans le cadre de la coopération interuniversitaire, de saisir ses collègues des autres pays qui sont susceptibles de les accueillir. Pour sa part, le chef religieux Serigne Bassirou Mbacké, qui a facilité cette rencontre, a remercié les étudiants qui ont fait montre d’une très grande compréhension. « Je me suis investi pour les hadiths du Prophète et l’enseignement de Serigne Touba. Nous avons l’obligation de venir en aide à nos prochains », a noté le petit-fils de Cheikh Ahmadou Bamba. Les étudiants s’étaient radicalisés en début de semaine dernière. Ils veulent le paiement des cautions des comptes ouverts au Campus France qui est de 124 euros, soit 50.000 F Cfa par dossier, avoir des préinscriptions dans les universités françaises ou belges, le recrutement de deux des leurs dans la Fonction publique et l’octroi d’un bus d’une trentaine de place. « Nous allons étudier toutes ces questions », a promis le ministre

Lesoleil.sn