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Remaniement ministériel : Thierno Bocoum exprime ses inquiétudes sur plusieurs points….

Le président du mouvement Agir-Les Leaders, Thierno Bocoum, a réagi au dernier remaniement ministériel annoncé par le chef de l’État sur proposition du Premier ministre. S’il félicite les nouveaux ministres, il alerte sur plusieurs décisions qu’il juge préoccupantes pour la démocratie et l’État de droit.


Rédigé par leral.net le Dimanche 7 Septembre 2025 à 17:23 | | 1 commentaire(s)|

Dans une déclaration rendue publique, Thierno Bocoum, président du mouvement Agir-Les Leaders, a pris acte du remaniement ministériel opéré par le président de la République sur proposition du Premier ministre. Tout en adressant ses félicitations et encouragements aux nouveaux ministres, il a souligné que les Sénégalais attendent avant tout des résultats concrets au-delà des simples changements de portefeuilles.

Le leader politique a toutefois regretté que cette recomposition gouvernementale n’ait pas été l’occasion de réduire le nombre de ministères, ce qui, selon lui, aurait envoyé « un signal fort de sacrifice et de sobriété » dans un contexte où les populations sont appelées à supporter de lourdes charges.

Concernant la démission d’Abass Fall de son poste ministériel pour conserver la mairie de Dakar, Thierno Bocoum estime qu’elle suscite des interrogations, d’autant plus que la Cour suprême doit se prononcer, le 18 septembre, sur la décision du préfet visant le maire Barthélémy Dias. Pour lui, cette anticipation constitue « un signal équivoque » et peut s’apparenter à une « pression voilée » sur la justice.

Le départ d’Ousmane Diagne du ministère de la Justice est également jugé préoccupant par le président d’Agir-Les Leaders. Il y voit la conséquence de pressions publiques répétées et craint une volonté de « faire sauter le verrou » d’une justice déjà fragilisée. Selon lui, cela risque de transformer la justice en instrument au service des intérêts partisans du Premier ministre et de ses soutiens.

Autre point d’alerte, la nomination de Maître Bamba Cissé à l’Intérieur. Thierno Bocoum reconnaît les mérites du nouvel entrant mais déplore le choix du Premier ministre d’y placer son propre avocat. Un geste qui, selon lui, envoie le signal d’une volonté de contrôler l’organisation des élections et la gestion des libertés publiques. « Le ministère de l’Intérieur, garant de la régulation démocratique, ne peut s’accommoder d’une partialité manifeste », a-t-il insisté.

En conclusion, Thierno Bocoum estime que ce remaniement, marqué par le départ d’Ousmane Diagne et la nomination de Maître Bamba Cissé, ouvre des perspectives inquiétantes pour la démocratie, l’État de droit et la liberté des citoyens.