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Renouvellement du parc des cars rapides : 310 nouveaux minibus en circulation

Le parc automobile dakarois s’est enrichi de 310 véhicules de marque «Tata». La livraison s’est déroulée, hier, à la Gare routière Baux Maraichers de Pikine.


Rédigé par leral.net le Jeudi 8 Août 2013 à 12:13 | | 1 commentaire(s)|

Le programme de renouvellement du parc des cars rapides, commencé en 2005, continue son bonhomme de chemin. Avec le bon comportement des opérateurs dans le remboursement des crédits, l’Etat a décidé, selon Alioune Thiam, Directeur général du Conseil exécutif des transports urbains de Dakar (Cetud), de constituer avec les sommes perçues des opérateurs un fonds revolving destiné à pérenniser l’opération de renouvellement du parc. C’est ce qui a expliqué, hier, la cérémonie de remise d’un lot de 310 véhicules «Tata» et d’attestations de formation aux opérateurs de l’Association de financement des professionnels du transport urbain (Aftu) à la Gare routière Baux Maraichers de Pikine. Ce lot de 310 véhicules de marque «Tata», venant s’ajouter aux 90 véhicules actuellement en service, finalise le premier acte de la troisième phase du programme de renouvellement du parc qui porte globalement sur 700 minibus. Selon Jules Aubin Sagna, Secrétaire général du ministère des Infrastructures et des Transports, le second acte de cette troisième phase concerne 300 véhicules dont la marque sera connue dans les prochains jours ; la validation du prototype étant engagée entre le Cetud, l’Aftu et Senbus.

Entrée en phase active en 2005, le programme, comme l’a indiqué Alioune Thiam, Directeur général du Cetud, s’appuie sur les opérateurs exerçant déjà dans le secteur. Il s’agit, selon lui, d’éviter des exclusions dont les conséquences économiques et sociales seraient néfastes pour plusieurs artisans et leurs familles. Toutefois, précise M. Thiam, «compte tenu du nombre très important d’opérateurs concernés, il était nécessaire de procéder à leur regroupement pour réduire le nombre d’interlocuteurs des services publics». C’est, ce qui, selon lui, a amené le Cetud à créer 14 Groupements d’intérêt économique (Gie) d’opérateurs de cars rapides et Ndiaga Ndiaye qui constituent l’Association de financement des professionnels du transport urbain (Aftu), créée le 3 avril 2001. La société Dakar Dem Dikk étant considérée comme le 14ème Gie.
La première opération qui a été financée en partenariat avec la Banque mondiale a porté sur 505 minibus de marque «Tata». Ils ont été mis en circulation entre décembre 2005 et septembre 2008. 5 groupements d’intérêt économique y ont pris part. Les autres ayant estimé, selon le Directeur général du Cetud, que le véhicule retenu (minibus Tata) ne convenait pas à la situation. La deuxième opération a été, selon M. Thiam, réalisée avec l’appui de la République populaire de Chine qui a mis à la disposition du Sénégal, un crédit de 160 millions de RMB (la monnaie chinoise), soit 12,8 milliards de francs Cfa, entre 2010 et 2012. Elle a porté sur 402 minibus de marque Tata. Selon Jules Aubin Sagna, cette troisième phase sera entièrement exécutée et le nombre total de véhicules renouvelés à Dakar sera porté à 1 607, soit plus de 60 % du parc estimé à environ 2500 unités.
PRIX A LA CASSE : Le montant varie entre 0 à 2,5 millions de francs Cfa
Il est à noter que pour le programme de renouvellement du parc des cars rapides et des Ndiaga Ndiaye, le montant à la casse varie entre 0 et 2,5 millions de francs Cfa. Et cela, en fonction de la qualité du véhicule. C’est ce qu’a indiqué l’opérateur chargé de la mise hors d’usage des véhicules au niveau du centre Renauto de Pikine, près de Seras. Ainsi, pour chaque nombre de véhicules passés à la casse, il est remis des minibus au Gie. Pour la première phase de la troisième tranche qui a démarrée en août 2012 pour s’achever en juin 2014, le coût unitaire du minibus de marque Tata est estimé à 23,3 millions de francs Cfa, avec un taux d’intérêt de 9,5 % l’an pour une durée de 5 ans après 6 mois de différé. La périodicité du remboursement est mensuelle. Selon le secrétaire général du ministère des Infrastructures et des Transports, il a été relevé avec beaucoup de satisfaction les performances d’Aftu dans le remboursement des crédits octroyés.
C’est du reste la raison pour laquelle, le secteur des transports, jadis ignoré du système bancaire, a maintenant acquis la confiance de ce même système, au point qu’une ligne de crédit de 13,5 milliards de francs Cfa lui soit accordée. Les réalisations de l’Aftu en matière de d’auto-prise en charge financière et sanitaire, à travers respectivement la Mutuelle d’épargne et de crédit des transporteurs (Mectrans) et Transvie (Mutuelle de santé) font entrevoir, selon lui, de réels espoirs dans le processus de modernisation du sous-secteur des transports urbains. Ce sont du reste ces performances qui justifient la confiance placée en Aftu par l’Etat ; ce qui leur vaut le mandat octroyé pour accompagner le processus d’extension du programme dans les capitales régionales du Sénégal.
RENOUVELLEMENT DU PARC : Le Cetud déplore des manquements
Il faut reconnaître que, malgré le bon fonctionnement global du système de renouvellement du parc automobile, quelques manquements sont à déplorer. C’est le constat fait par le Directeur général du Conseil exécutif des transports urbains de Dakar (Cetud). A en croire Alioune Thiam, les opérateurs ne procèdent que rarement à la formalisation du recrutement de leur personnel, contrairement aux dispositions du contrat de crédit-bail (notamment l’avenant portant charte de la qualité). M. Thiam indique aussi que la distribution des véhicules aux ayant-droits est souvent décriée, à tort ou à raison, par les membres des Groupements d’intérêt économique (Gie). Pis, ajoute le Directeur général du Cetud, le service après-vente laisse à désirer en plus d’une concurrence déloyale parasitant fortement le secteur et qui est souvent dénoncée.
C’est conscient de ces lacunes que le Cetud, selon son directeur général, en étroite collaboration avec la Direction du transport routier (Dtr), a entamé des démarches pour réduire l’ampleur et les conséquences sur le mécanisme en place. Ainsi, pour la lutte contre la concurrence déloyale et les mauvaises pratiques, il sera élaboré un plan d’action avec toutes les parties prenantes en cours d’exécution. Toutefois, a signalé M. Thiam, l’assainissement du secteur n’exempt pas l’Aftu dont il est attendu un devoir d’exemplarité. Il est également souhaité plus d’innovations dans les mécanismes de consultation et de concertation au sein de l’Aftu comme des Gie en vue d’instaurer plus de transparence, d’équité et de légitimité.
GREVE DES TRANSPORTEURS DES 12 ET 13 AOUT PROCHAINS : L’Aftu se désolidarise
L’Association de financement des professionnels du transport urbain (Aftu) se démarque de la grève annoncée par le syndicat national des transporteurs affiliés à la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal (Cnts) les 12 et 13 août prochains. C’est la position affichée hier par son Secrétaire général et non moins président du Gie Diamaguène. Djibril Ndiaye qui participait à la cérémonie de remise d’un lot de 310 véhicules «Tata» et attestations de formation aux opérateurs de l’Aftu. Il a déclaré que son association n’est pas concernée par la grève. «Nous avons pris des engagements par rapport à des banques et nous ne pouvons pas nous permettre d’immobiliser nos véhicules», a fait savoir M. Ndiaye.
A l’en croire, l’Association de financement des professionnels du transport urbain, en plus d’assurer le transport à Dakar, dispose des bus et des Ndiaga Ndiaye qui sillonnent les régions. C’est pourquoi, il rassure les usagers pour la période du 12 et 13 août prochain. Selon lui, le transport a un problème de gestion car, souligne-t-il, «il a des gens qui se disent transporteurs et qui n’ont pas de véhicules. Alassane Ndoye n’est pas un transporteur. C’est un syndicaliste. Il doit défendre les chauffeurs quand ils ont un problème avec le patronat». Pour rappel, le syndicat national des transporteurs affiliés à la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal (Cnts), lors d’une assemblée générale tenue le mois dernier, avait décidé d’aller en grève les 12 et 13 août prochains. Ils protestent contre leur mise à l’écart dans la gestion de la nouvelle gare routière des Baux Maraichers de Pikine confiée à un opérateur privé mais aussi contre la cherté du carburant.


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1.Posté par IF le 08/08/2013 13:11 | Alerter
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