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Rentrée scolaire 2023/2024 : Mbour liste un condensé de ratés

Le Témoin-Si dans certains établissements privés, les cours ont effectivement démarré ce jeudi, dans bon nombre d’écoles, le slogan « Oubi tay jang tay » n’aura été qu’un slogan creux. Dans le département de Mbour, une conjugaison de facteurs défavorables, allant de l’environnement des structures d’accueil à la présence des enseignants, est venue fausser la note. Dans un communiqué, la fédération départementale des associations de parents d’élèves craint même une année scolaire perturbée, dans ce contexte préélectoral.


Rédigé par leral.net le Samedi 7 Octobre 2023 à 11:08 | | 0 commentaire(s)|

Après le personnel enseignant et celui administratif le lundi dernier, c’était au tour des élèves et apprenants de reprendre le chemin des écoles, hier. Dans le département de Mbour, le moins que l’on puisse dire est que cette rentrée n’a pas répondu à toutes les attentes.

Tirant le bilan de l’exercice suite aux informations reçues, le président de la Fédération des parents d’élèves dans le département de Mbour, estime que la rentrée de cette année a été un fiasco.

Pour Mohamed Keïta, « Oubi tey jang tey » n’est qu’un slogan. « Ce que j’ai constaté à Mbour et les renseignements qui me sont venus des localités du département, prouvent que c’est une illusion de penser qu’on est dans les dispositions de commencer les cours sans anicroche », a amèrement constaté le président départemental de la Fédération des associations de parents d’élèves.

Pour M. Keïta, il n’y a pas à chercher de midi à 14 heures, pour désigner le coupable dans cette situation. A ses yeux, l’Etat est le seul responsable de cette situation qui, dit-il, risque de perdurer surtout durant cette période préélectorale, propice aux revendications.

« L’État ne semble pas être prêt à respecter les engagements qu’il a signés avec les syndicats et le nœud du problème, c’est bien cela. Même si on assiste à beaucoup de manquements, le problème est avant tout le respect des accords signés. Quand on signe des accords, il faut les respecter. Donc, dans ce cas pareil, c’est l’État qui est le seul responsable », a martelé Mohamed Keïta.

Pour les parents d’élèves qui ont fait une déclaration pour alerter, l’Etat rend la situation délétère par l’emprisonnement des enseignants, alors qu’il y a un déficit noté. « En plus dans un moment où on parle de déficit d’enseignants, il est impensable qu’on garde des enseignants en prison, pour des raisons politiques ».

Le président départemental de la Fenapes de se demander alors, « que vont faire les élèves privés de leurs enseignants ?». Concernant la réduction des coûts des inscriptions, les parents d’élèves soutiennent que c’est une décision populiste, car l’urgence est ailleurs.

« Pour aider les parents d’élèves, il fallait diminuer les fournitures et le panier de la ménagère pour nous aider à économiser. Mais si on réduit l’inscription, on prive les APE du pouvoir financier de payer les factures d’électricité, de l’eau et le gardien d’école, qui reçoit son salaire 12 mois sur 12», a fait valoir Mohamed Keïta.

D’autres problèmes viennent se greffer à ces manquements, c’est le manque de désherbage, le courant et l’eau qui sont coupés cette année dans beaucoup d’écoles. La plupart du temps, ce sont les parents d’élèves qui font le désherbage, qui achètent des produits de désinfection, a renchéri le secrétaire général de la structure. Comble de la désillusion des parents d’élèves, à l’échelle du département, seul le maire de Diass, Mamadou Ndione, a remis les fournitures, un retard décrié par les parents d’élèves.