République, responsabilité et sens du devoir (Par Pape Medoune Sow)

La présence du Premier ministre à l’Assemblée nationale est un moment important de notre démocratie : c’est l’espace du contrôle, du dialogue et de l’évaluation des politiques gouvernementales. Le boycott d’une partie des parlementaires, quels qu’en soient les motifs, rappelle combien il est essentiel que chacun – majorité comme opposition, exécutif comme législatif – dépasse […]

La présence du Premier ministre à l’Assemblée nationale est un moment important de notre démocratie : c’est l’espace du contrôle, du dialogue et de l’évaluation des politiques gouvernementales.

Le boycott d’une partie des parlementaires, quels qu’en soient les motifs, rappelle combien il est essentiel que chacun – majorité comme opposition, exécutif comme législatif – dépasse les clivages partisans pour faire vivre nos institutions.

À mes représentants – gouvernement comme parlementaires – j’aimerais dire ceci :

– Vous ne vous parlez pas pour vous-mêmes.

– Vous ne débattez pas pour vos partis.

– Vous rendez compte à un seul souverain : le peuple sénégalais.

Les questions qui doivent y être discutées sont portées par des élus qui représentent ce peuple, et elles émanent directement de lui. C’est un rendez-vous démocratique qui mérite toujours d’être honoré.

À l’endroit du Premier ministre, il est tout aussi important de lire le message envoyé par ce boycott. Non pour entrer dans une logique de confrontation, mais pour lever d’éventuels malentendus et garantir que la prochaine session se déroule dans un climat serein et conforme aux attentes républicaines.

Une gouvernance ouverte et inclusive, attentive aux préoccupations de tous les députés, contribuera à renforcer la légitimité des politiques publiques conduites par le gouvernement.

Quant aux parlementaires, leur présence, leurs questions et leur exigence sont indispensables pour assurer l’équilibre des pouvoirs et la transparence de l’action publique.

Le Sénégal traverse une période où chaque geste institutionnel compte. Les désaccords sont normaux, les débats sont nécessaires, mais ils doivent toujours s’inscrire dans la quête de l’intérêt général.

-Notre pays n’a pas besoin d’oppositions stériles, mais de cohérence.

-Il n’a pas besoin de postures, mais de responsabilité.

– Il n’a pas besoin de divisions, mais d’État.

J’en appelle donc au dialogue républicain, à l’écoute mutuelle et au respect des formes institutionnelles : transcendons les clivages pour servir ce qui nous rassemble — le Sénégal.

PAPA MEDOUNE SOW

Coordinateur des cadres

GRAND PARTI

Source : https://xalimasn.com/2025/11/29/republique-respons...