Russie: Steve Witkoff attendu à Moscou, pour un nouvel échange diplomatique sur l’arrêt des combats en Ukraine

C’est la deuxième fois en moins de deux semaines que le Kremlin rend public tard le soir des images de Vladimir Poutine en uniforme, des images dont on ne connait pas la localisation exacte. On y voit le chef de l'État russe écouter des rapports de son armée. Le 20 novembre, Moscou y revendiquait la prise de Koupiansk, dans la région de Kharkiv. Lundi, c’était pour revendiquer celle de Pokrovsk, dans la région de Donetsk.

Dans la foulée, le ministère de la Défense a publié des images de soldats présentés comme installant le drapeau russe sur la place principale de ville. À chaque fois, cette pression militaire russe se manifeste à un moment clé des négociations. Pour ce rendez-vous, le message est on ne peut plus transparent : Vladimir Poutine n’entend renoncer à aucune de ses exigences territoriales.

Moscou veut une reconnaissance officielle des territoires annexés

Depuis la semaine dernière, on sait que le Kremlin veut aussi une reconnaissance officielle, au moins des États-Unis, de ces territoires annexés comme les siens. Selon la presse anglo-saxonne, Washington, qui était déjà prêt en avril dernier à reconnaître la Crimée comme russe, aurait topé pour le faire aussi, avec les régions de Donetsk et de Louhansk.

Toujours selon ces médias et notamment le quotidien conservateur britannique Daily Telegraph, Moscou cherche à ce que d’autres acteurs fassent le même geste. L’enjeu est de rendre ces prises de territoire irréversibles.

La Russie veut aussi une limitation drastique des combattants de l’armée ukrainienne en temps de paix. Les chiffres de 600 000 ou même 800 000 ont circulé côté occidental. Lors des pourparlers du printemps à Istanbul en 2022, la Russie avait mis 85 000 sur la table. Selon plusieurs observateurs, elle aurait mis la barre à peine plus haut cette fois-ci, avec 100 000 combattants.

L’autre point, très soulevé par les correspondants militaires russes, est l’interdiction de missiles à longue portée pour Kiev.

Ce mardi, la presse russe fait état, pour la première fois, d’un autre centre d’intérêt pour la rencontre de ce mardi : le sort des avoirs russes gelés.

RFI