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« SOS Keur Yeurmande » : Les dessous de l’ordonnance qui envoie Ndella Madior Diouf devant la justice criminelle

Rédigé par leral.net le Lundi 1 Décembre 2025 à 10:42 | | 0 commentaire(s)|

Le dossier de la pouponnière « SOS Keur Yeurmande », s’apprête à entrer dans sa phase la plus explosive. Après plusieurs mois d’investigations, le Doyen des juges d’instruction, Abdoul Aziz Diallo a rendu une ordonnance qui combine non-lieu partiel, requalification, mise en accusation et renvoi devant la Chambre criminelle de Dakar. Le document, daté du […]

Le dossier de la pouponnière « SOS Keur Yeumande », s’apprête à entrer dans sa phase la plus explosive. Après plusieurs mois d’investigations, le Doyen des juges d’instruction, Abdoul Aziz Diallo a rendu une ordonnance qui combine non-lieu partiel, requalification, mise en accusation et renvoi devant la Chambre criminelle de Dakar. Le document, daté du 21 août 2025 et exploité par "Seneweb", dévoile une série de griefs d’une particulière gravité contre Ndella Madior Diouf et treize autres mis en cause.

Le 11 novembre dernier, lors de l’audience d’interrogatoire d’identité, Ndella Madior Diouf et Cheikh Tidiane Ndiaye, incarcérés depuis décembre 2023, ont été extraits de prison. Les autres personnes mises en cause, nourrices, agents de sécurité ou personnels de maison, restent sous contrôle judiciaire. L’enquête judiciaire, particulièrement dense, retrace les dysfonctionnements présumés de la pouponnière et pointe des responsabilités multiples au sein de la structure.

L’ordonnance de renvoi égrène un chapelet d’infractions parmi les plus sévères : traite des personnes, exercice illégal de la médecine, privation d’aliments ou de soins ayant entraîné la mort, mise en danger de la vie d’autrui, non-assistance à personne en danger, obtention indue de certificats d’inhumation, homicide involontaire, infractions aux règles d’inhumation, non-déclaration de naissance et complicité.
Il s’agit, pour l’heure, d’accusations formulées par le parquet et retenues par le juge d’instruction dans le cadre de son ordonnance, en attendant l’examen du dossier par la Chambre criminelle.

Au-delà des poursuites, l’affaire met en lumière les défaillances d’un secteur censé protéger les enfants vulnérables et soulève des questions concernant le contrôle des structures d’accueil. Le procès annoncé pourrait devenir l’un des moments judiciaires les plus marquants de ces dernières années au Sénégal, tant par la gravité des faits allégués que par l’émotion suscitée dans l’opinion.



Source : https://xalimasn.com/2025/12/01/sos-keur-yeumande-...