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Sakhir Sarr, réplique au nom des proches de Talla Sylla : “Malal Talla n'est pas Fou, il est juste Malade d'Indignité”

Ce vendredi soir, sur un plateau de grande écoute, le Sénégal a assisté à un spectacle affligeant. Un homme, Malal Talla, autrefois connu sous le nom de « Fou Malade » et perçu comme un défenseur des opprimés, a choisi la veille d'une date symbolique pour commettre une agression d'une rare bassesse. Il ne s'agissait pas de marteaux ni de pistolets, mais de mots imprégnés d'un mépris et d'une légèreté qui souillent la mémoire et insultent la dignité.


Rédigé par leral.net le Samedi 4 Octobre 2025 à 15:27 | | 0 commentaire(s)|

"En s'attaquant à l'affaire Talla Sylla avec un sourire narquois, Malal Talla n'a pas seulement déçu ceux qui voyaient en lui un vestige du mouvement « Y'en a marre » ; il a révélé la maladie qui le ronge aujourd'hui : une amnésie morale doublée d'une cruelle indifférence.

Qu'il nous soit permis de rafraîchir la mémoire de cet activiste égaré. Ce 5 octobre, dont il parle avec tant de désinvolture, n'est pas une anecdote. C'est la cicatrice visible et permanente sur le corps d'un homme. Douter de la réalité de cette tentative d'assassinat, c'est cracher sur les séquelles que Talla Sylla porte encore dans sa chair, 22 ans après. C'est insulter le travail remarquable des enquêteurs de la Gendarmerie nationale qui ont mis à nu les faits. C'est, enfin, une seconde agression, morale cette fois, aussi lâche que la première fut brutale.

Le plus pathétique dans cette sortie n'est pas la folie, car Malal n'est pas fou. C'est sa maladie. Une maladie de l'âme qui lui fait oublier que l'homme dont il se moque a accompli un acte que peu seraient capables d'envisager. En 2013, Talla Sylla n'a pas seulement tourné la page. Guidé par les enseignements de son guide spirituel, Cheikhoul Khadim, il l'a publiquement déchirée en accordant son pardon à ses agresseurs et à leurs commanditaires.

Et la grandeur de cet homme ne s'arrête pas là. Demain, 5 octobre 2025, pendant que Malal Talla se remettra peut-être de sa performance télévisuelle, Talla Sylla, lui, organisera comme chaque année une cérémonie de lecture du Coran. Non seulement pour ses proches disparus, mais aussi pour prier pour le repos de l'âme de ceux-là mêmes qui ont tenté de lui ôter la vie et qui, depuis, ont été rappelés à Dieu.

Voilà la différence fondamentale entre les deux Talla. L'un, Sylla, porte ses cicatrices avec dignité et répond à la haine par la prière. L'autre, Malal, trahit son propre passé d'activiste pour un misérable quart d'heure de buzz, en dansant avec un sourire méprisant sur la douleur d'autrui.

Finalement, « Fou Malade » porte bien son nom. Non pas parce qu'il est fou, mais parce qu'il est terriblement malade d'avoir perdu ce qui fait l'essence même d'un homme de principe : le respect de la vérité et la compassion pour la souffrance. On ne peut que le plaindre et prier pour sa guérison."

Sakhir Sarr,
Au nom des proches de Talla Syll
a

Ousseynou Wade