Scandale Aser: La vérité que vous ne pouvez pas masquer ( Par Aly BATHILY)

Amadou BA de Pastef, je m’adresse à vous. Il est des silences qui honorent, et des prises de parole qui discréditent. La vôtre appartient à la seconde catégorie. À force de vouloir défendre l’indéfendable, vous vous êtes transformé en caricature de politicien : prompt à détourner le regard des faits, empressé à semer la confusion, […]

Amadou BA de Pastef, je m’adresse à vous.

Il est des silences qui honorent, et des prises de parole qui discréditent. La vôtre appartient à la seconde catégorie.

À force de vouloir défendre l’indéfendable, vous vous êtes transformé en caricature de politicien : prompt à détourner le regard des faits, empressé à semer la confusion, incapable d’assumer la vérité.

Réduire l’affaire de l’ASER à une querelle de calendrier relève d’un art consommé de la diversion. Comme si la question n’était que de savoir quand Jean-Michel Sène a pris ses fonctions !

Non, Monsieur Ba, le débat ne porte pas sur un directeur, mais sur l’État, et plus précisément sur le ministère des Finances et du Budget, qui a autorisé et exécuté des virements publics. C’est là que réside le cœur du scandale.
Et les faits, eux, sont têtus :
11 juin 2024 : avances libérées,
14 et 20 juin 2024 : primes versées.

À ces dates, le pays avait déjà un nouveau président et un nouveau Premier ministre. Autrement dit, c’est bien votre camp qui tenait la plume, et non un fantôme du passé. Les responsabilités sont donc vôtres, intégralement.

Votre défense maladroite vous trahit : en prétendant protéger vos alliés du moment, vous dévoilez votre véritable visage, celui d’un homme prêt à travestir les faits au prix de sa crédibilité.

Vous n’êtes plus un acteur politique ; vous êtes devenu le porte-voix du mensonge institutionnalisé.

L’accusation formulée par Thierno Alassane Sall est claire : de l’argent public aurait servi à éponger des dépenses que l’entreprise concernée devait assumer elle-même.

Si cela se confirme, ce n’est pas une simple irrégularité, mais un abus grave, qui entache directement la gouvernance que vous défendez avec tant de zèle.

Le 19 août, les preuves parleront : virements, montants, bénéficiaires. Ce jour-là, vos manœuvres dilatoires ne pèseront pas lourd face à la rigueur des documents.

Retenez bien ceci, Monsieur Ba : la vérité n’a pas besoin de porte-parole ; elle a ses propres armes. Elle se fraie toujours un chemin, et elle balaye, sans pitié, ceux qui ont cru pouvoir l’étouffer sous des discours creux.

Aly BATHILY
Coordonnateur de la République des Valeurs/Réewum Ngor – France

Source : https://xalimasn.com/2025/08/18/scandale-aser-la-v...