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Sénégal-Niger: Les ombres de 45 milliards FCfa du Nigérien Petit Boubé, dans les valises de Macky Sall

Rédigé par leral.net le Mercredi 24 Septembre 2025 à 22:18 | | 0 commentaire(s)|

Il y a des fantômes que l’Afrique peine à chasser. Celui d’Aboubacar Hima, alias « Petit Boubé » ou encore « Style Féroce », hante les couloirs des palais présidentiels du Sahel et désormais, celui de Dakar. Ce Nigérien au carnet d’adresses bien fourni, où figurent en bonne place, des généraux, des ministres […]
Sénégal
Atlanticactu / Dakar / Hamet
Il y a des fantômes que l’Afrique peine à chasser. Celui d’Aboubacar Hima, alias « Petit Boubé » ou encore « Style Féroce », hante les couloirs des palais présidentiels du Sahel et désormais, celui de Dakar. Ce Nigérien au carnet d’adresses bien fourni, où figurent en bonne place, des généraux, des ministres et des présidents, étale ses talents « crasseux » de « courtier d’armement silencieux », revient une fois de plus, au-devant de la scène, à travers un contrat d’armement de plus de 45 milliards FCfa pour le moins opaque, signé avec l’État sénégalais sous Macky Sall. Selon "Confidentiel Afrique", le courtier d’armes Petit Boubé a pris la poudre d’escampette et devrait faire l’objet ces jours à venir, d’un mandat d’arrêt international. Dessous exclusifs d’une affaire qui intrigue 
Le montant mobilisé pour les besoins « spéciaux » d’achat d’armement aux fins non déterminées est effarant : 45,3 milliards FCFA. Derrière cette somme, un contrat camouflé et obscur d’une société écran installée en Israël et répondant au nom de Lavie Commercial Brokers. L’homme de l’ombre de cette transaction ? Toujours le même : « Petit Boubé », enfant du Niger devenu négociant d’armement africain, habitué des marchés surévalués et des livraisons fantômes. Petit Boubé pourrait bénéficier de connexions à Tel- Aviv dans le cercle fermé d’anciens généraux et officiers de liaison du Mossad (services secrets israéliens). Un des métronomes connu et réputé bien introduit dans les palais au Sud du Sahel est Gabi Pérez, proche collaborateur de l’ancien président Macky SALL et d’Alpha Condé.
Aboubacar HIMA Alias «Petit Boubé » surgit politiquement dans l’ombre de Mahamadou Issoufou, ancien président nigérien (2011-2021) dont il fut un proche confident et porteur de valises. Très vite, il s’érige en pivot d’un trafic d’armes sophistiqué qui a irrigué une grande partie de la sous-région sahélienne. Au Nigeria, il a laissé des traces indélébiles : inspections accablantes du ministère de la Défense, factures fictives à la pelle, marchés exorbitants jamais honorés, jusqu’à pousser la Commission nigériane de lutte contre les crimes économiques et financiers (EFCC) à confisquer ses biens. Petit Boubé est interdit de sejour sur le territoire nigérian jusqu’à un passé récent.
Mais rien, ni scandales ni saisies judiciaires, ne semble arrêter l’homme. Car sous nos tropiques, la déchéance judiciaire est parfois un titre de noblesse : c’est perçu comme preuve de puissance.
Au Sénégal, Macky Sall n’en est pas à ses premières ombres. Son régime, déjà réputé pour transformer l’État en vaste ruissellement d’affaires arrangées et de contrats opaques, ouvre désormais ses bras au « Seigneur » des marchés d’armes. Lavie Commercial Brokers, la société-écran israélienne choisie pour la transaction, n’est pas une vitrine neutre : c’est une couverture taillée sur mesure par Petit Boubé pour poursuivre ses affaires après ses revers nigérians. Le businessman nigérien Aboubacar Hima, alias « Petit Boubé », avait en un temps record finaliser un contrat passé en 2022 pour livrer du matériel militaire au ministère de l’environnement sénégalais. Son entrée en jeu fut fulgurante du fait d’une proximité entretenue avec les autorités politiques du régime Macky SALL. Son dossier qui est sur la table du Pool judiciaire financier (PJF) devrait être actionné dans les jours à venir selon des sources autorisées parvenues à Confidentiel Afrique ce mercredi 24 septembre 2025.
Il ne s’agit pas d’un simple achat militaire mais d’un nouvel épisode d’une longue saga où les montants sont gonflés voire hallucinants, les intermédiaires enrichis, et où, au bout de la chaîne, la sécurité nationale demeure une variable secondaire.
Dans les salons climatisés de Dakar, Macky Sall a l’art subtil de mélanger affaires d’État et deals privés. Ses détracteurs le disent virtuose des «arrangements» profonds, de ces coulisses où contrats miniers, énergétiques et militaires s’entrecroisent. Qu’il s’agisse d’une raffinerie nationale exposée aux appétits étrangers, d’une concession offshore livrée à prix d’ami, ou désormais de 45,3 milliards jetés dans les poches d’un marchand sulfureux, la logique reste la même : un État qui paie, un clan qui s’enrichit, et une nation qui observe, médusée.
En convoquant un trafiquant d’armes déjà radié des circuits nigérians, Macky Sall démontre que sous son magistère, la République s’accommode volontiers d’alliances avec ceux qui alimentent la guerre, la porosité des frontières et la violence qui frappe le Sahel.
Boules puantes d’un contrat d’armement opaque 
Le cas sénégalais n’est pas isolé: il illustre un modèle tragique où la gouvernance se confond avec la captation et le détournement. Mais, il a ceci de particulier : Macky Sall, longtemps chantre de la bonne gouvernance et élève modèle des bailleurs, se hisse désormais au rang des présidents qui louent leurs États comme comptoirs d’affaires militaires douteuses. Ce contrat d’armement de 45 milliards de FCFA dont le courtier n’est rien d’autre que le nigérien Aboubacar HIMA Alias Petit Boubé met à nu tout ce ruissellement d’argent et de rétro-commissions. Selon des informations exclusives obtenues par Confidentiel Afrique, le vendeur d’armes au ministère de la Défense,  Petit Boubé devrait bientôt faire l’objet de mandat d’arrêt international. Selon des informations exclusives de Confidentiel Afrique, le courtier nigérien Aboubacar HIMA a pris la poudre d’escampette. Il s’était fait très discret lors de ses séjours enchaînés dans la capitale sénégalaise. Selon des indiscrétions, il jouissant de la protection d’une poignée d’officiers de l’armée et de grands dignitaires du régime Macky SALL.
Sous ses dehors policés de dirigeant fréquentable, il n’y a qu’une marche pour se retrouver dans le même cercle que des régimes corrompus d’Afrique centrale, qui font commerce d’armes et d’ombres. Dans ce théâtre, « Petit Boubé » n’est pas un intrus ; il est la pièce maîtresse, l’intermédiaire sans lequel cette mécanique ne tournerait pas.
La justice sénégalaise compte sévir sur l’affaire du vendeur d’armes, le nigérien Petit Boubé 
Alors que l’opinion publique sénégalaise est tenue à l’écart de ces tractations, l’encre du contrat avec Lavie Commercial Brokers ressemble davantage à du sang invisible qu’à de simples chiffres sur un tableau budgétaire. Les armes circuleront-elles ? Ou s’agit-il encore d’un chèque en blanc au profit des magnats de la guerre ?
Ce qui est certain, c’est que l’odeur de poudre et de corruption continue de flotter, et à Dakar comme à Niamey, le nom de « Petit Boubé » n’est pas celui d’un simple trafiquant : il est devenu le symbole d’une Afrique qui livre ses coffres et ses armes aux princes de la rapine.
Le parcours d’Aboubacar Hima Alias « Petit Boubé » illustre la profondeur et l’étendue du trafic d’armement, révélant comment un homme a pu transformer ses relations politiques en véritables leviers d’impunité, tout en surfant sur les failles des États et des marchés publics au Nigeria, au Niger, en Côte d’Ivoire et plus récemment au Sénégal.


Source : https://atlanticactu.com/senegal-niger-les-ombres-... Sénégal Atlanticactu / Dakar / Hamet