“Bâtiment à libérer et à démolir. Arrêt Dscos”. C’est la mention inscrite sur la façade de la bâtisse abritant le dojo national Amara Dabo, à la rue Moussé Diop. Face à la menace de perte de leur temple, les judokas sénégalais sont dans tous leurs états. Selon eux, le fait de leur demander de quitter les lieux sans une proposition de relocalisation est un manque de considération de la part des autorités publiques. Lors de l’assemblée générale extraordinaire d’information, jeudi, les budokas ont exprimé toute leur “frustration”
“On ne doit pas accepter cette injustice”, a martelé Souleymane Boun Daouda Diop, ceinture noire 5e dan, arbitre mondial de judo. L’ancien directeur de la Haute compétition au ministère des Sports a regretté que la salle n’ait pas fait le plein. “Aujourd’hui, on devait remplir cette salle, mais on ne fait même pas 50”. Il a dénoncé la “passivité” des judokas dans une telle situation. “On ne doit pas accepter de quitter de notre propre gré, on doit faire face”
Certains intervenants, comme Senseï Yatma Lo, ont invité tous les arts martiaux à faire bloc autour du judo pour combattre cette mesure
Le président de la Fédération sénégalaise de judo et disciplines associées (FSJDA) a profité de la rencontre avec les judokas pour exposer les démarches effectuées depuis la notification, le 26 décembre dernier, de la sommation de quitter de la Direction de la surveillance et du contrôle de l’occupation du sol (Dscos).
“Quand nous avons reçu la sommation, nous l’avons transmise au ministre des Sports qui nous a reçus en disant qu’il prend en compte nos préoccupations et qu’il attend qu’on lui propose un site”, a fait savoir Ababacar Ngom.
Celui-ci a également informé de la proposition de la Société nationale de gestion et d’exploitation du patrimoine bâti de l’État de leur octroyer un parking privé au stade Abdoulaye Wade de Diamniadio. Mais cette alternative n’emballe pas les judokas, à commencer par le président de la FSJDA. Pour Me Ngom, Diamniadio est “très loin et enclavé”. Ce qui fait dire à Souleymane Boun Daouda Diop qu’accepter d’aller à Diamniadio, c’est “contribuer à l’assassinat du judo sénégalais”.
Néanmoins, les budokas ne rejettent pas l’idée de quitter le site actuel qui abrite leur dojo. Toutefois, ils exigent que le lieu de recasement soit accessible et accueillant. “Si l’État nous dit : je vous trouve quelque part où vous pouvez exercer sans qu’il y ait interruption sur votre programme du calendrier national et international, nous partirons. Sinon, nous ne pouvons pas partir parce que nous ne savons pas où aller”, a déclaré le président de la FSJDA, qui a passé en revue les conséquences qu’un déguerpissement sans mesure d’accompagnement pourrait avoir sur la discipline.
Il s’agit de la rupture que cela pourrait avoir sur le programme de préparation des jeunes athlètes pour les JOJ-2026.
“C’est ici où s’entrainent les équipes nationales seniors, juniors et cadettes, le minijudo, avec plus de 200 pratiquants inscrits ici ou dans les écoles environnantes. Aujourd’hui, nous avons signé une convention avec la Fédération française de judo qui nous a donné un coach français accompagné d’un coach sénégalais pour pouvoir atteindre l’objectif de gagner beaucoup de médailles aux Jeux olympiques de la jeunesse 2026”.
L’autre souci des fédéraux est relatif au matériel stocké dans leur dépôt d’une valeur “d’au moins 150 millions” et qui n’a pas encore été réceptionné par le ministère des Sports. “Si vous le sortez, immédiatement, la Fij va sévir parce qu’il s’agit d’un détournement de destination du matériel”
Pour l’instant, les fédéraux insistent sur la sensibilisation des autorités sur l’importance que représente le dojo national.
“Nous lançons un cri du cœur aux autorités, en commençant par le président de la République, en leur disant de nous écouter. Ce dojo appartient aux arts martiaux. Nos anciens se sont battus à l’époque pour avoir ce dojo qui était un entrepôt désaffecté des Colis postaux. Ils l’ont aménagé avec le soutien des ministres d’alors pour en faire un temple pour le judo. C’est l’État lui-même qui avait donné ce temple au judo et les arts martiaux”, a rappelé Me Ngom.
Il a également annoncé la mise en place d’un comité de suivi qui va prendre en charge toutes les recommandations pour un bon suivi
“On ne doit pas accepter cette injustice”, a martelé Souleymane Boun Daouda Diop, ceinture noire 5e dan, arbitre mondial de judo. L’ancien directeur de la Haute compétition au ministère des Sports a regretté que la salle n’ait pas fait le plein. “Aujourd’hui, on devait remplir cette salle, mais on ne fait même pas 50”. Il a dénoncé la “passivité” des judokas dans une telle situation. “On ne doit pas accepter de quitter de notre propre gré, on doit faire face”
Certains intervenants, comme Senseï Yatma Lo, ont invité tous les arts martiaux à faire bloc autour du judo pour combattre cette mesure
Le président de la Fédération sénégalaise de judo et disciplines associées (FSJDA) a profité de la rencontre avec les judokas pour exposer les démarches effectuées depuis la notification, le 26 décembre dernier, de la sommation de quitter de la Direction de la surveillance et du contrôle de l’occupation du sol (Dscos).
“Quand nous avons reçu la sommation, nous l’avons transmise au ministre des Sports qui nous a reçus en disant qu’il prend en compte nos préoccupations et qu’il attend qu’on lui propose un site”, a fait savoir Ababacar Ngom.
Celui-ci a également informé de la proposition de la Société nationale de gestion et d’exploitation du patrimoine bâti de l’État de leur octroyer un parking privé au stade Abdoulaye Wade de Diamniadio. Mais cette alternative n’emballe pas les judokas, à commencer par le président de la FSJDA. Pour Me Ngom, Diamniadio est “très loin et enclavé”. Ce qui fait dire à Souleymane Boun Daouda Diop qu’accepter d’aller à Diamniadio, c’est “contribuer à l’assassinat du judo sénégalais”.
Néanmoins, les budokas ne rejettent pas l’idée de quitter le site actuel qui abrite leur dojo. Toutefois, ils exigent que le lieu de recasement soit accessible et accueillant. “Si l’État nous dit : je vous trouve quelque part où vous pouvez exercer sans qu’il y ait interruption sur votre programme du calendrier national et international, nous partirons. Sinon, nous ne pouvons pas partir parce que nous ne savons pas où aller”, a déclaré le président de la FSJDA, qui a passé en revue les conséquences qu’un déguerpissement sans mesure d’accompagnement pourrait avoir sur la discipline.
Il s’agit de la rupture que cela pourrait avoir sur le programme de préparation des jeunes athlètes pour les JOJ-2026.
“C’est ici où s’entrainent les équipes nationales seniors, juniors et cadettes, le minijudo, avec plus de 200 pratiquants inscrits ici ou dans les écoles environnantes. Aujourd’hui, nous avons signé une convention avec la Fédération française de judo qui nous a donné un coach français accompagné d’un coach sénégalais pour pouvoir atteindre l’objectif de gagner beaucoup de médailles aux Jeux olympiques de la jeunesse 2026”.
L’autre souci des fédéraux est relatif au matériel stocké dans leur dépôt d’une valeur “d’au moins 150 millions” et qui n’a pas encore été réceptionné par le ministère des Sports. “Si vous le sortez, immédiatement, la Fij va sévir parce qu’il s’agit d’un détournement de destination du matériel”
Pour l’instant, les fédéraux insistent sur la sensibilisation des autorités sur l’importance que représente le dojo national.
“Nous lançons un cri du cœur aux autorités, en commençant par le président de la République, en leur disant de nous écouter. Ce dojo appartient aux arts martiaux. Nos anciens se sont battus à l’époque pour avoir ce dojo qui était un entrepôt désaffecté des Colis postaux. Ils l’ont aménagé avec le soutien des ministres d’alors pour en faire un temple pour le judo. C’est l’État lui-même qui avait donné ce temple au judo et les arts martiaux”, a rappelé Me Ngom.
Il a également annoncé la mise en place d’un comité de suivi qui va prendre en charge toutes les recommandations pour un bon suivi