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Speech - Marocanité du Sahara occidental : Mohammed 6 s’en prend à Ban Ki-moon

Rédigé par leral.net le Lundi 2 Mai 2016 à 16:27 | | 2 commentaire(s)|

La marocanité du Sahara occidental continue de tenir à cœur le souverain chérifien. Mohammed 6 s’est ainsi insurgé contre l’attitude récente du secrétaire général de l’Onu au sujet toujours de la question sahraouie, allant même jusqu’à remettre en cause la neutralité de certains fonctionnaires de l’Organisation mondiale. Le roi du Maroc a tenu ces propos lors du premier Sommet Maroc-pays membres du Conseil de coopération des pays du Golfe (Ccg).


Speech - Marocanité du Sahara occidental : Mohammed 6 s’en prend à Ban Ki-moon
La marocanité du Sahara occidental demeure une obsession chez le souverain chérifien. Et Mohammed 6 a tenu à le dire de vive voix devant ses pairs et autres homologues des pays du Golfe arabo-persique. C’était à l’occasion du premier Sommet Maroc-pays membres du Conseil de coopération du Golfe (Ccg), le 20 avril dernier à Ryad, la capitale saoudienne. Les dernières tensions entre le royaume chérifien et le secrétaire général de l’Onu, Ban Ki-moon, à propos de la question du Sahara occidental, n’ont pas laissé de marbre le roi du Maroc. Et son propos, contenu dans un document parvenu hier au journal Le Quotidien, l’illustre : «Les plans d’agression attentatoires à notre stabilité se poursuivent toujours et ne cesseront pas. En effet, après avoir morcelé et détruit nombre de pays du Machreq Arabe, les voilà qui s’en prennent aujour­d’hui à son flanc occidental. Le dernier en date concerne les ma­nœuvres orchestrées contre l’intégrité territoriale de votre deu­xième pays (Ndlr : il s’adresse aux monarques et autres chefs d’Etat membres du Ccg), le Maroc.»
Mohammed 6 n’a pu s’empêcher dans son discours de faire état d’une «situation grave et inédite dans l’histoire de ce conflit artificiel suscité autour de la marocanité du Sahara». Et Mohammed 6 de se lancer dans des explications. Puisqu’il dit que «les choses en sont arrivées au point d’engager une guerre par procuration où le secrétaire général des Nations-Unies est instrumentalisé pour essayer de porter atteinte aux droits historiques et légitimes du Maroc concernant son Sahara, comme en témoignent les déclarations partiales du responsable onusien et ses agissements inacceptables afférant au Sahara Marocain».
Le roi du Maroc ira même jusqu’à s’interroger sur l’attitude de Ban Ki-moon. «Que peut faire le secrétaire général alors qu’il admet ne pas avoir une connaissance complète du dossier du Sahara marocain, comme c’est le cas pour de nombreuses autres affaires ? Mieux encore, il ignore le détail des développements et les véritables dessous du dossier. Par ailleurs, que peut faire le secrétaire général alors qu’il est l’otage de certains de ses collaborateurs et de ses conseillers, auxquels il délègue la supervision de la gestion de nombre de dossiers importants, en se contentant, lui, d’appliquer les propositions qu’ils lui présentent ?», se de­man­de «le Com­mandeur des croyants marocains».
Mohammed 6 remet même en cause la neutralité de certains fonctionnaires onusiens. D’au­tant qu’il ne dit rien d’autre que «certains parmi ces fonctionnaires ont des parcours nationaux et des backgrounds politiques particuliers, et qu’ils servent les intérêts d’autres parties, sans respect de l’obligation de neutralité et d’objectivité à laquelle ils sont tenus du fait de leur appartenance à l’Organisation des Nations-Unies, et qui se trouve être le fondement de l’action onusienne».
«(…) Le secrétaire général, en dépit de l’estime personnelle que Nous lui portons, n’est en définitive qu’un homme. De ce fait, il lui est impossible de cerner toutes les affaires soumises aux Nations-Unies et de trouver les solutions qu’il faut à toutes les crises et à tous les différends qui éclatent dans le monde», fait remarquer le premier des Marocains.

Un «conflit artificiel» toujours coordonné avec des pays amis dont le Sénégal

Mohammed 6 fera tout de mê­me dans la précision : «Le Maroc n’a aucun problème ni avec les Nations-Unies dont il est un membre actif, ni avec le Conseil de Sécurité dont il respecte les membres avec lesquels il interagit en permanence. Le problème est, plutôt, avec le secrétaire général, et plus particulièrement avec certains parmi ses collaborateurs en raison de leurs positions hostiles au Maroc.»
Il indique que son pays a «toujours coordonné ce conflit artificiel suscité autour de son intégrité territoriale, avec ses amis traditionnels, comme les Etats-Unis d’A­­mé­rique, la France et l’Espa­gne, et avec ses frères arabes, notamment les pays du Golfe, et africains comme le Sénégal, la Guinée, la Côte d’Ivoire et le Ga­bon».