En phase finale de Can, les tirages au sort de groupes mettent régulièrement certains pays sur le chemin des Lions du Sénégal. S’agit-il d’un hasard ou d’un phénomène significatif ? Tentative d’analyse par la très sérieuse science des cauris de l’aléatoire de données du passé.
En 16 participations en phase finale de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN), le Sénégal s’est retrouvé 4 fois, un record, dans le même groupe que la Tunisie (1965, 2002, 2008 et 2017), le Kenya (1990, 1992, 2004 et 2019) et la Zambie (1990, 2000, 2002 et 2012). Pour cette Can 2023, la Tunisie fait partie du chapeau 1 tout comme le Sénégal, donc les deux équipes ne pourraient éventuellement se retrouver qu’en phase à élimination directe. Le Kenya va patienter pour encore se retrouver dans le même groupe que le Sénégal? puisqu’étant pas qualifié à cette Can 2023. Contrairement à la Zambie. Le champion d’Afrique en 2012? fait son retour après une deux absences consécutives aux Can 2019 et 2021, et fait office de poil à gratter dans le chapeau 3.
Le Ghana, véritable épouvantail du chapeau 2, a déjà croisé le fer avec le Sénégal lors des phases de groupe de la Can 1994, 2006, et 2015.
A côté de ce triple compagnonnage en poule, le Sénégal a cheminé deux fois avec un duo. Il s’agit du Nigeria (1992 et 2006) et du Burkina Faso (2000 et 2004). Super Eagles et Etalons sont également dans le chapeau 2, et donc pourraient être un adversaire du Sénégal.
Dans le chapeau 4, le rationnel hasard des tirages au sort a mis sur le chemin des Lions des équipes comme le Mozambique (1986), l’Angola (2008) ou encore la Tanzanie (2019).
Les 24 équipes qualifiées vont être réparties en quatre chapeaux en fonction de leur classement Fifa pour former 6 groupes. Donc des groupes A, B, C, D, E et F. Sur ses différentes participations, le Sénégal a presque toujours « réussi » sa compétition lorsqu’il était logé dans le groupe B. Ce fut le cas en 1990, première qualification en demi-finale ou en 2021, seul trophée de champion d’Afrique. Les exceptions à cette règle qui manque d’aspérités scientifiques sont la perdition dans le brouillard de Radès (Tunisie, 2004) et le quart marqué par le tir au but raté de Sadio Mané en 2017 contre le Cameroun. Le Groupe A ne lui réussit pas trop. La Côte d’Ivoire, pays hôte devrait en bénéficier.
A la lumière de ces hypothèses du hasard d’un rationnel non démontré, le Sénégal devrait se retrouver dans le même groupe que le Ghana, la Zambie et un membre du trio Mozambique – Angola – Tanzanie. A vos cauris, prêts, jetez !
Moussa DIOP
Source : https://lesoleil.sn/tirage-au-sort-des-groupes-de-...