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Tuerie de Boffa Bayottes : Le journaliste Aliou Bodian dénonce le "manque de considération" de Macky Sall à l'égard de la Casamance


Rédigé par leral.net le Mercredi 17 Janvier 2018 à 14:08 | | 0 commentaire(s)|

La non venue du Président Macky Sall à Ziguinchor après le massacre de Boffa Bayottes prouve le « manque de considération » qu’il a pour la région. C’est ce que pense la Convergence pour le désenclavement et le développement de la Casamance (CDDC). En conférence de presse ce mercredi, son président Aliou Sambou Bodian se dit « choqué » par l’attitude du chef de l’Etat qui tarde toujours à effectuer un déplacement à Ziguinchor, où les condoléances de la Nation sont toujours attendues. «Nous avons vu qu’il a fallu une énorme pression pour qu’il sorte un communiqué laconique et plus de temps, pour décréter un deuil national. Tout cela est une manque de considération aux familles des victimes et aux populations, au vu de la gravité des faits », s’insurge l’ancien journaliste de la 2Stv.

Sur la même lancée, le président du CDDC dénonce le laxisme de l’Etat face au pillage des forêts de la Casamance. «Nous nous rendons compte que toutes les menaces proférés çà et là à l’encontre des trafiquants de bois, ne sont que de la poudre aux yeux. Parce qu’avec tout ce qu’ils sont en train de faire dans la forêt, ces trafiquants de bois circulent tranquillement sans jamais être inquiétés. Nous avons décidé désormais de prendre les devants et de nous ériger en bouclier contre ceux qui tapis dans l’ombre, usent de leurs pouvoirs et autres privilèges pour parrainer la mafia qui veut transformer la verte Casamance, en désert », prévient-il.

Sur la tuerie de Boffa Bayottes, Aliou Sambou Bodian et ses camarades demandent une « enquête impartiale » pour situer les responsabilités. Aussi, invitent-ils, l’Armée à la prudence dans ses opérations, en refusant d’indexer à la hâte la rébellion. « Si elle pilonne la forêt et touche les bases du Mdfc, nous avons peur que les rebelles ripostent. Alors, on va nous replonger dans une spirale de violence que nous n’avons pas envie de vivre. C’est pourquoi, nous invitons l’Etat à aller avec beaucoup de tact, pour éviter que le processus de paix qui a été gagné après de longues négociations, ne soit remis en cause par des trafiquants de bois», conseillent-ils.




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