À la veille de l’ouverture de la campagne pour les élections législatives, le Président Diomaye Faye avait jugé nécessaire d’avertir les coalitions en lice, d’éviter le recours à la violence.
Cet avertissement, probablement motivé par les informations en sa possession, n’a pas été suivi d’actions conséquentes de la part de l’État, lorsque le siège d’une coalition a été attaqué avec des cocktails Molotov, ni lorsque l’un des chefs de Pastef à Dakar, a appelé ses partisans à s’armer. Inévitablement, la violence non réprimée par les autorités détentrices du monopole de la Justice, s’apparente à une double violence et appelle à davantage de violences.
Le cortège du Premier ministre a, à son tour, été la cible de jets de pierres. Et l’escalade tragique survenue à Saint-Louis, semblait presque inscrite dans cet enchaînement fatal, tant les cortèges subissent les harcèlements de certains individus, cherchant à les empêcher de mener campagne dans la sérénité.
Face à cette situation, le Premier ministre, bien que disqualifié pour s’en plaindre, au vu de son rôle dans l’avènement de ce climat de haine, dispose des instances appropriées pour prendre les mesures nécessaires. Outre ses réunions de travail avec le Président, le Conseil national de sécurité ou encore le Conseil des ministres, sont les cadres propices à cet effet.
Au lieu de faire face avec hauteur et gravité à ce risque majeur pour la sécurité du pays, comme l’exige son rôle, le Premier ministre choisit de nouveau d’endosser l’uniforme de chef de milice, cette fois contre l’État qu’il dirige. Son appel à la loi du talion est repris par de hauts dirigeants de l’administration, tous nommés par le Président. Cela constitue un précédent d’une extrême gravité qui, dans un pays normal, aurait conduit au limogeage immédiat des personnes concernées.
Mais comme le Sénégal semble tolérer un « ticket » de facto, non prévu par la Constitution, on frôle une crise politique majeure, alors qu’une crise économique et sociale rend déjà le pays hautement inflammable.
Nous appelons les deux têtes de l’exécutif, à évaluer, avec impartialité et un sens accru de leurs responsabilités, les périls auxquels nous expose leur rivalité désormais officiellement proclamée par le Premier ministre.
Thierno Alassane Sall
Coalition Senegaal KESSE
Cet avertissement, probablement motivé par les informations en sa possession, n’a pas été suivi d’actions conséquentes de la part de l’État, lorsque le siège d’une coalition a été attaqué avec des cocktails Molotov, ni lorsque l’un des chefs de Pastef à Dakar, a appelé ses partisans à s’armer. Inévitablement, la violence non réprimée par les autorités détentrices du monopole de la Justice, s’apparente à une double violence et appelle à davantage de violences.
Le cortège du Premier ministre a, à son tour, été la cible de jets de pierres. Et l’escalade tragique survenue à Saint-Louis, semblait presque inscrite dans cet enchaînement fatal, tant les cortèges subissent les harcèlements de certains individus, cherchant à les empêcher de mener campagne dans la sérénité.
Face à cette situation, le Premier ministre, bien que disqualifié pour s’en plaindre, au vu de son rôle dans l’avènement de ce climat de haine, dispose des instances appropriées pour prendre les mesures nécessaires. Outre ses réunions de travail avec le Président, le Conseil national de sécurité ou encore le Conseil des ministres, sont les cadres propices à cet effet.
Au lieu de faire face avec hauteur et gravité à ce risque majeur pour la sécurité du pays, comme l’exige son rôle, le Premier ministre choisit de nouveau d’endosser l’uniforme de chef de milice, cette fois contre l’État qu’il dirige. Son appel à la loi du talion est repris par de hauts dirigeants de l’administration, tous nommés par le Président. Cela constitue un précédent d’une extrême gravité qui, dans un pays normal, aurait conduit au limogeage immédiat des personnes concernées.
Mais comme le Sénégal semble tolérer un « ticket » de facto, non prévu par la Constitution, on frôle une crise politique majeure, alors qu’une crise économique et sociale rend déjà le pays hautement inflammable.
Nous appelons les deux têtes de l’exécutif, à évaluer, avec impartialité et un sens accru de leurs responsabilités, les périls auxquels nous expose leur rivalité désormais officiellement proclamée par le Premier ministre.
Thierno Alassane Sall
Coalition Senegaal KESSE