Un courant sans électricité ? Serigne Mbacké insiste, persiste et signe

"La composition du Comité directeur a été modifiée à l’insu du frère Secrétaire Général National, Me Abdoulaye Wade, dans le but de disposer d’une majorité permettant de s’opposer à la création de courants de pensée au sein du parti".Première explication de l'ancien porte-parole de la présidence de la République du Sénégal.
"Ce que les auteurs de ces pratiques dignes d’une autre époque ignorent c’est que nous ne menons pas, à ce stade et à ce niveau, une bataille du nombre.
Nous avons le droit avec nous, les principes avec nous, la raison avec nous, la démocratie aussi. C’est pour cette raison qu’aucun membre du courant, en dehors de moi ne devait prendre la parole à l’ occasion de cette réunion. Certains ne sont même pas venus. Ensuite le Comite Directeur, ni dans la forme ni dans le fond ne pouvait se prononcer sur cette question".Seconde explication.
"En effet c’est au frère secrétaire général national que nous avons adressé une correspondance faisant état de la création du courant, le frère Oumar Sarr n’a reçu qu’une copie. Quand je lui ai demandé si le frère S.G.N l’avait saisi de cette question, il a dit "non". Sur quoi le comité directeur pouvait donc se fonder pour discuter d’une question dont il n’a pas été saisi ?", s'interroge publiquement Serigne Mbacké Ndiaye dans un bleu de chauffe.
Et le collaborateur de l'ancien Président Wade d'insister, persister et de signer : "dans le fond, c’est le congrès et/ou le bureau politique qui sont habilités à prendre de telles décisions. Donc que ceux qui parlent de textes se rappellent des dispositions ! En dehors de ces instances, il n’y a que le Secrétaire Général National qui engage le parti par ces actes et propos conformément aux textes du parti. C’est cette constante que nous avons saisie de notre initiative. Le fait que certains cherchent à prendre des décisions à sa place et sans même prendre son attache est une raison supplémentaire pour renforcer le courant que nous avons créé".
A ceux qui parlent de majorité, "poussant le ridicule jusqu'à donner le nombre d’intervenants mais aussi de présents tout en se taisant sur le nombre d’absents, je dis que le président Maurice Yaméogo [premier Président de la Haute Volta actuellement Burkina Faso] avait remporté une élection présidentielle avec 98,98% des suffrages. Six mois plus tard, le peuple était descendu dans la rue pour réclamer son départ. Et son ami Régis Debray de lui dire "M. le président, nous n’avions pas tenu compte des 2,02% qui sont là dans la rue".
Nullement désarmé, M. Ndiaye, au contraire donne rendez-vous : "nous nous acheminons vers notre manifestation de lancement prévu le 09 novembre et sur le colloque consacré à la vie, au combat et à l’œuvre d’Abdoulaye Wade mais aussi au Wadisme".
Pour conclure, il parle du Sénégal et des Sénégalais : "L’essentiel est de prendre en charge les préoccupations des Sénégalaises. Les promesses non tenues de Macky Sall, la vie de plus en plus chère, les acquis des syndicats sur lesquels le gouvernement veut revenir, les accords militaires signés avec la France qui refont du Sénégal un état néo-colonial, les coupures intempestives d’électricité, les risques de suppression des bourses et aides des étudiants doivent constituer l’essentiel de notre combat. C’est pourquoi le courant de pensée Fidélité s’y engage résolument. Nous nous battons pour remobiliser dans le parti, les militants qui, pour diverses raisons, n’étaient plus à l’aise dans le P.D.S".

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