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VENTE D’UNE PARTIE DES ACTIONS SONATEL DE L’ETAT: France Telecom s’agrippe toujours

Aussi bizarre que cela puisse paraître, les travailleurs de la Sonatel arpenteront cette après-midi les rues de Dakar pour battre le macadam. Ce, en dépit de la décision de l’Etat du Sénégal de renoncer à la cession d’une partie de ses actions à France Télécom. Ils entendent ainsi pousser la société France Télécom, qui s’agrippe toujours à cette vente, à s’inscrire dans le sens de la solution nationale.


Rédigé par leral.net le Mardi 5 Mai 2009 à 20:22 | | 0 commentaire(s)|

VENTE D’UNE PARTIE DES ACTIONS SONATEL DE L’ETAT: France Telecom s’agrippe toujours
L’Etat du Sénégal a, certes, décidé de renoncer à la vente partielle de ses actions-Sonatel à France Télécom, mais cela ne rassure pas pour autant l’Intersyndicale des travailleurs de la boîte. En plus d’être sur leurs gardes pour éviter toute mauvaise surprise, Mamadou Aïdara Diop et ses camarades vont arpenter cette après-midi les artères de Dakar conformément à leur plan d’action. L’objectif principal de cette marche qui partira à 15 heures de la Place de l’Obélisque pour se terminer à la Poste de la Médina, c’est d’amener la société France Télécom à se plier à la décision prise jeudi dernier à l’issue d’une réunion entre des syndicalistes de la Sonatel et la Présidence de la République représentée par Thierno Ousmane Sy et Karim Wade respectivement conseiller spécial du chef de l’Etat pour les Nouvelles technologies de l’information et de la communication (Ntic) et conseiller spécial du président de la République (c’était avant sa nomination au gouvernement). En réalité, les travailleurs de la Sonatel nourrissent de réelles craintes quant aux velléités de la société française des télécommunications de s’approprier les actions de l’Etat. « Nous considérons que rien n’a été encore ficelé. Jeudi dernier au terme de discussions difficiles et constructives avec l’Etat, il a été convenu d’aller dans le sens de la solution nationale. La piste France Télécom a été abandonnée », indique Mamadou Aïdara Diop selon qui, outre les syndicalistes, le patronat (la Confédération nationale des employeurs du Sénégal et le Conseil national du patronat) et l’Optic (Organisation patronale des technologies de l’information et de la communication) étaient représentés à cette rencontre. Bien que décision ait été prise de s’orienter vers des solutions nationales à travers une offre publique de vente, se désole le coordonnateur de l’Intersyndicale des travailleurs de la Sonatel, « France Télécom continue de s’agripper au protocole d’accord qu’elle a signé avec l’Etat et ignore royalement les accords trouvés jeudi dernier. Autant nous félicitons les autorités étatiques d’avoir revu leur copie, autant nous dénonçons l’attitude de l’autre partie (France Télécom) ». En outre, la réunion du Conseil d’administration de la boîte qui doit se tenir demain, mercredi 6 mai, malgré l’opposition des travailleurs de la Sonatel réclamant son report, n’est pas pour apaiser Mamadou Aïdara Diop et ses camarades, et pour cause. Il se trouve que l’un des points inscrits à l’ordre du jour du Conseil d’administration est relatif au protocole d’accord portant sur la cession des 10% des actions Sonatel de l’Etat du Sénégal à France Télécom. Très mécontent, le coordonnateur de l’Intersyndicale des travailleurs déclare : « Nous avons demandé que la réunion du Conseil d’administration soit reportée. A défaut de l’annuler, l’ordre du jour doit être modifié pour extraire le point sur le protocole d’accord entre l’Etat et France Télécom ». Du côté des sonatéliens, l’on ne comprend pas l’attitude du partenaire stratégique qui reste figé sur ses positions alors que, selon M.Diop, « le Pca que nous avons reçu à plusieurs reprises nous a dit que France Télécom n’est pas demandeur pour la vente des actions. Comme ils ne sont pas demandeurs, nous leur avons demandé d’abandonner ». En maintenant leur marche d’aujourd’hui, les travailleurs veulent pousser France Télécom à s’aligner sur la position de l’Etat sénégalais. Lequel Etat, devant une forte pression de toutes les couches de la population, s’est finalement engagé à céder ses actions aux privés nationaux. En lieu et place de la vente, un nantissement auprès des banques et une Offre publique de vente pour impliquer le secteur privé national ont été privilégiés.

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