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Violences au Sénégal: La société civile interpelle la classe politique

Interrogé en marge d’un séminaire zonal de formulation de la contribution de la société civile au Plan national de développement, le président de la Commission Nationale des Acteurs de la Société Civile pour le Suivi de la Politique Économique et Sociale (Casc), Ibrahima Fall, a demandé aux acteurs du jeu politique, de savoir raison garder.


Rédigé par leral.net le Mercredi 7 Juin 2023 à 15:41 | | 0 commentaire(s)|

"Les acteurs de la société civile jouent un rôle essentiel dans la médiation pour la tenue du dialogue national; et on l’encourage, vivement. Parce que c’est autour du dialogue qu’on pourra régler ces problèmes. Au-delà de la politique, il y a des problèmes essentiels qui interpellent le gouvernement et les populations. Les difficultés que vivent les populations devraient beaucoup être mises en exergue. La seule politique ne devrait pas bloquer les efforts à faire pour les autres secteurs d’activités. Il y a, énormément, de défis par rapport au développement économique du Sénégal", souligne-t-il.

Estimant, ainsi, que cette montée d’adrénaline est relative à la sempiternelle question du 3e mandat, Ibrahima Fall d’inviter la classe politique à mettre à profit le dialogue national pour régler, définitivement, la question du 3e mandat, ainsi que sa durée. "Ce sont les acteurs politiques qui ont pris le pays en otage. Personne ne peut travailler. Tous les secteurs sont bloqués à cause des acteurs politiques. Ils doivent mettre, au devant, l’intérêt général du Sénégal pour que le pays puisse fonctionner" a expliqué le coordonnateur national des acteurs de la société civile qui, sur sa lancée, a rappelé : "il faudrait qu’il y ait un terrain d’entente et qu’on aille à des élections transparentes, dans un respect strict des textes constitutionnels du Sénégal. Il faudrait qu’on puisse systématiser le dialogue et qu’ il y ait des conclusions qui seront opérationnelles, avec un consensus de tous les acteurs".

Toujours face à la presse, Ibrahima Fall n’a pas manqué de rappeler qu' "en 2011, on pensait que la question du 3e mandat était un vieux souvenir. Aujourd’hui, on est en train de vivre la même situation et on note que la question persiste, toujours, à cause des acteurs politiques".






Adama Sall (Saint-Louis)

Ousmane Wade