Ban Ki-moon a eu des mots très forts envers les dirigeants sud-soudanais et leurs chefs militaires lundi. « Encore une fois, les dirigeants du Soudan du Sud ont failli à leur peuple. Rarement un pays n'aura gaspillé autant de promesses, si vite, a-t-il déclaré. A quel genre de leadership avons-nous affaire quand on utilise les armes et une politique identitaire, encore et encore ? Un leadership failli. Mon message au président Salva Kiir et au premier vice-président Riek Machar est clair : faites tout ce qui est en votre pouvoir pour stopper les hostilités immédiatement. Ordonnez à vos forces respectives de se replier sur leurs bases. Permettez-moi de souligner, encore une fois, pour tous ceux qui commettent ces agressions que les actes de violence perpétrés contre des civils, les Nations unies ou le personnel humanitaire peuvent constituer des crimes de guerre. Il doit y avoir et il y a aura des comptes à rendre pour les atrocités qui ont été commises au Soudan du Sud depuis 2013. »
Et si le ton du secrétaire général est habituellement hésitant, cette fois l'injonction est très ferme. « C'est le moment de renforcer massivement l'action des Nations unies. Quand un gouvernement ne peut pas ou ne veut pas protéger son propre peuple, ou quand les parties au pouvoir semblent plus enclines à s'enrichir sur le dos de son peuple, la communauté internationale a la responsabilité d'agir », a-t-il estimé.
rfi