Il y a quelques semaines, l’une de mes plus proches amies a perdu sa petite fille de 21 mois de façon soudaine et inattendue. Elle et moi vivons assez loin l’une de l’autre, je suis donc allé la voir le weekend dernier. Il faut l’admettre, j’étais stressée quant à ce j’allais bien pouvoir lui dire, à elle et à son mari. Comment je trouverai les mots afin de les réconforter ? Comme j’éviterai de dire les mauvaises choses ? Je voulais prononcer les mots parfaits, et comme je suis écrivain, ils se trouvent que les mots sont la manière dont je m’exprime le mieux.
Sauf que j’étais perdue. Ayant deux enfants en pleine forme à la maison, je ne pouvais pas vraiment ressentir l’ampleur de sa peine, alors comment j’allai être capable de la réconforter dans cette épreuve dont je ne connais presque rien ? Armée de phrases toutes faites et de choses déjà entendues des milliards de fois à dire, je suis rentrée dans sa maison et tout ce que j’avais prévu s’est envolé. La plupart des mots venaient d’elle.
D’elle à moi.
C’est bien vrai. Mon amie, qui en l’état actuel de choses me prouve qu’elle est la personne la plus forte que je connaisse, a dit quelque chose qui restera à jamais gravé dans mon cœur. C’était une phrase très simple, mais ça avait touché une corde sensible au plus profond de moi. Pendant qu’elle décrivait les évènements qui avaient mené à ce drame, elle essayait de me raconter son chagrin lorsqu’elle avait tenu le corps de sa petite fille, à l’hôpital, durant les minutes et les heures qui ont suivi sa mort. Elle décrivait le temps comme son pire cauchemar, et m’a dit, les joues pleines de larmes : « Tu es maman, tu sais. »
Cette phrase m’a coupé le souffle, et le peu de maitrise qu’il me restait m’a échappé. Car c’est à partir de ce moment, avec cette phrase, que j’ai commencé à imaginer réellement ce qu’elle pouvait ressentir. Evidemment, j’étais déjà très triste pour elle avant ça, la mort est difficile pour tout le monde. Mais j’admets que je n’avais pas complètement compris mon rôle en tant qu’amie dans ce moment-là. Vous voyez, tout ce temps où j’ai cherché partout la phrase parfaite pour l’aider alors que j’aurai simplement dû penser à la chose la plus simple qu’il soit : la maternité. Je n’ai pas connu la colère et la tristesse de la perte d’un enfant, mais je peux comprendre la joie qu’elle a pu avoir en la prenant dans ses bras. Il n’y a pas de mots pour ça.
A part peut-être : « Je suis maman, je sais. »
Perdre un enfant est la plus grande peur de toutes les mamans – peu importe qui vous êtes ou quelle maman vous voulez être. Depuis ce jour, je garde ça en tête lorsque je suis en relation avec d’autres mamans. Evidemment, on a toutes des façons différentes de d’élever et d’éduquer nos familles, mais on a une chose en commun : nos cœurs sont directement connectés à nos enfants. Et cela rend les conflits entre maman concernant l’éducation totalement ridicules.
« Vous êtes maman, vous savez. »
Je suis donc allé avec ma propre mère, a qui les médecins ont récemment diagnostiqué un cancer du sein, à sa radiothérapie. J’ai jeté un coup d’œil à la jeune mère d’un petit garçon dans la salle d’attente. Il avait environ 3 ans (c’est difficile à dire à cet âge-là). Il portait une cape de Superman colorée et un masque d’hôpital, assis dans les bras de sa maman. Elle lui a dit quelque chose en chuchotant. Mon cœur s’est arrêté. Les larmes ont commencé à couler de mes yeux, et ce malgré le fait que je le connaissais pas. Malgré le fait que j’étais dans la salle depuis seulement 30 secondes. Malgré que ma maman à moi, était juste à côté de moi, attendant gentiment sa radiothérapie. Je me suis dit que c’était fou. Je ne la connais même pas.
Mais ce que je sais, c’est que je suis une maman.
Plus tard, je prenais à emporter dans un restaurant, et une des employés était au téléphone. Elle luttait pour trouver un baby-sitter pour son enfant pendant qu’elle finissait sa pause. Elle était frénétique, énervée. Elle était folle. Mon cœur était touché, et une fois de plus, j’ai versé des larmes.
« Je sais, je suis maman. »
Quand je suis rentré chez ma mère, le cœur brisé par la perte horrible de mes amis, ma maman a essayé de me réconforter. Elle m’a demandé si ça allait. A moi ! Elle traversait une période difficile avec untraitement lourd, c’est moi qui devrais la réconforter. Et j’ai fini par comprendre pourquoi elle était si inquiète de savoir comment je me sentais.
« Elle sait, elle est maman. »
Et dans l’avion pour rentrer à la maison il y avait une maman qui est restée debout pendant les 4h30 de vol car s’il essayait de s’asseoir, il gémissait. Elle avait l’air fatigué et frustré. Elle regardait souvent sa montre, mais restait fidèle au poste en lui faisant des bisous sur sa petite tête chauve.
« Je sais, je suis maman. »
Vous voyez, c’est une chose qui nous unit toutes. Les mamans qui travaillent. Les mamans qui allaitent. Les mamans riches. Les mamans pauvres. Les mamans d’enfants malades. Les mamans d’enfants en bonne santé. Les mamans quoi. L’amour fou que l’on ressent pour nos enfants est au plus profond de chacune d’entre nous en tant que mamans.
Et cela arrive que cette connaissance soit douloureuse. C’est pourquoi chaque pub un tantinet émotionnelle peut nous mettre les larmes aux yeux. C’est pourquoi on ne peut pas regarder les infos. C’est pourquoi on rentre dans notre voiture et on pleure après avoir déposé nos enfants à leur premier jour d’école. C’est pourquoi les allergies alimentaires nous font peur. C’est pourquoi notre cœur nous fait mal quand on entend parler de fausse couche ou de problème de fertilité. C’est pourquoi on reste éveillé la nuit lorsqu’on s’inquiète pour nos gamins. C’est pourquoi le fait de penser que nos enfantsquitteront un jour le nid nous fait pleurer dans notre café. C’est pourquoi la mort de l’enfant d’une autre maman est incroyablement déchirante…
C’est aussi pourquoi on devrait toujours soutenir et supporter toutes les mamans, comme des camarades. Pas seulement celles qui souffrent de la douleur horrible de la perte d’un enfant, mais aussi celles qui traversent n’importe quel moment compliqué… et même celles qui sont dans la difficulté ne serait-ce qu’un seul jour. Lui faire un câlin, et si vous avez du mal à trouver les bons mots, tout ce dont vous avez vraiment besoin de dire c’est : « Je sais, je suis maman. »
Mais ça, vous le savez probablement déjà. Après tout, vous êtes maman.
Sauf que j’étais perdue. Ayant deux enfants en pleine forme à la maison, je ne pouvais pas vraiment ressentir l’ampleur de sa peine, alors comment j’allai être capable de la réconforter dans cette épreuve dont je ne connais presque rien ? Armée de phrases toutes faites et de choses déjà entendues des milliards de fois à dire, je suis rentrée dans sa maison et tout ce que j’avais prévu s’est envolé. La plupart des mots venaient d’elle.
D’elle à moi.
C’est bien vrai. Mon amie, qui en l’état actuel de choses me prouve qu’elle est la personne la plus forte que je connaisse, a dit quelque chose qui restera à jamais gravé dans mon cœur. C’était une phrase très simple, mais ça avait touché une corde sensible au plus profond de moi. Pendant qu’elle décrivait les évènements qui avaient mené à ce drame, elle essayait de me raconter son chagrin lorsqu’elle avait tenu le corps de sa petite fille, à l’hôpital, durant les minutes et les heures qui ont suivi sa mort. Elle décrivait le temps comme son pire cauchemar, et m’a dit, les joues pleines de larmes : « Tu es maman, tu sais. »
Cette phrase m’a coupé le souffle, et le peu de maitrise qu’il me restait m’a échappé. Car c’est à partir de ce moment, avec cette phrase, que j’ai commencé à imaginer réellement ce qu’elle pouvait ressentir. Evidemment, j’étais déjà très triste pour elle avant ça, la mort est difficile pour tout le monde. Mais j’admets que je n’avais pas complètement compris mon rôle en tant qu’amie dans ce moment-là. Vous voyez, tout ce temps où j’ai cherché partout la phrase parfaite pour l’aider alors que j’aurai simplement dû penser à la chose la plus simple qu’il soit : la maternité. Je n’ai pas connu la colère et la tristesse de la perte d’un enfant, mais je peux comprendre la joie qu’elle a pu avoir en la prenant dans ses bras. Il n’y a pas de mots pour ça.
A part peut-être : « Je suis maman, je sais. »
Perdre un enfant est la plus grande peur de toutes les mamans – peu importe qui vous êtes ou quelle maman vous voulez être. Depuis ce jour, je garde ça en tête lorsque je suis en relation avec d’autres mamans. Evidemment, on a toutes des façons différentes de d’élever et d’éduquer nos familles, mais on a une chose en commun : nos cœurs sont directement connectés à nos enfants. Et cela rend les conflits entre maman concernant l’éducation totalement ridicules.
« Vous êtes maman, vous savez. »
Je suis donc allé avec ma propre mère, a qui les médecins ont récemment diagnostiqué un cancer du sein, à sa radiothérapie. J’ai jeté un coup d’œil à la jeune mère d’un petit garçon dans la salle d’attente. Il avait environ 3 ans (c’est difficile à dire à cet âge-là). Il portait une cape de Superman colorée et un masque d’hôpital, assis dans les bras de sa maman. Elle lui a dit quelque chose en chuchotant. Mon cœur s’est arrêté. Les larmes ont commencé à couler de mes yeux, et ce malgré le fait que je le connaissais pas. Malgré le fait que j’étais dans la salle depuis seulement 30 secondes. Malgré que ma maman à moi, était juste à côté de moi, attendant gentiment sa radiothérapie. Je me suis dit que c’était fou. Je ne la connais même pas.
Mais ce que je sais, c’est que je suis une maman.
Plus tard, je prenais à emporter dans un restaurant, et une des employés était au téléphone. Elle luttait pour trouver un baby-sitter pour son enfant pendant qu’elle finissait sa pause. Elle était frénétique, énervée. Elle était folle. Mon cœur était touché, et une fois de plus, j’ai versé des larmes.
« Je sais, je suis maman. »
Quand je suis rentré chez ma mère, le cœur brisé par la perte horrible de mes amis, ma maman a essayé de me réconforter. Elle m’a demandé si ça allait. A moi ! Elle traversait une période difficile avec untraitement lourd, c’est moi qui devrais la réconforter. Et j’ai fini par comprendre pourquoi elle était si inquiète de savoir comment je me sentais.
« Elle sait, elle est maman. »
Et dans l’avion pour rentrer à la maison il y avait une maman qui est restée debout pendant les 4h30 de vol car s’il essayait de s’asseoir, il gémissait. Elle avait l’air fatigué et frustré. Elle regardait souvent sa montre, mais restait fidèle au poste en lui faisant des bisous sur sa petite tête chauve.
« Je sais, je suis maman. »
Vous voyez, c’est une chose qui nous unit toutes. Les mamans qui travaillent. Les mamans qui allaitent. Les mamans riches. Les mamans pauvres. Les mamans d’enfants malades. Les mamans d’enfants en bonne santé. Les mamans quoi. L’amour fou que l’on ressent pour nos enfants est au plus profond de chacune d’entre nous en tant que mamans.
Et cela arrive que cette connaissance soit douloureuse. C’est pourquoi chaque pub un tantinet émotionnelle peut nous mettre les larmes aux yeux. C’est pourquoi on ne peut pas regarder les infos. C’est pourquoi on rentre dans notre voiture et on pleure après avoir déposé nos enfants à leur premier jour d’école. C’est pourquoi les allergies alimentaires nous font peur. C’est pourquoi notre cœur nous fait mal quand on entend parler de fausse couche ou de problème de fertilité. C’est pourquoi on reste éveillé la nuit lorsqu’on s’inquiète pour nos gamins. C’est pourquoi le fait de penser que nos enfantsquitteront un jour le nid nous fait pleurer dans notre café. C’est pourquoi la mort de l’enfant d’une autre maman est incroyablement déchirante…
C’est aussi pourquoi on devrait toujours soutenir et supporter toutes les mamans, comme des camarades. Pas seulement celles qui souffrent de la douleur horrible de la perte d’un enfant, mais aussi celles qui traversent n’importe quel moment compliqué… et même celles qui sont dans la difficulté ne serait-ce qu’un seul jour. Lui faire un câlin, et si vous avez du mal à trouver les bons mots, tout ce dont vous avez vraiment besoin de dire c’est : « Je sais, je suis maman. »
Mais ça, vous le savez probablement déjà. Après tout, vous êtes maman.