J’aimerais pouvoir dire que j’ai découvert cette formule magique par moi-même, mais en fait c’est une amie qui m’a mis, involontairement peut-être, sur la voie. Quand elle m’a fait cette véritable révélation, j’ai regardé avec du recul ma propre vie amoureuse et ce qu’elle m’a dit m’a paru d’une évidence limpide : on en trouvait des exemples de partout.
Nous étions en train de boire innocemment du café, quand elle s’est mise à me parler de son nouveau petit ami. Il était raffiné, gentil, aimant et intelligent. Il était un artiste, un créatif accompli. Au-delà de tout ça, elle sentait que c’était un homme bon et elle était heureuse avec lui.
Puis, elle m’a raconté le tout premier matin où ils se sont réveillés ensemble dans le même lit. C’est à ce moment-là de son histoire que son visage s’est véritablement illuminé, je voyais presque des étoiles briller dans ses yeux.
Elle avait un chien. Normalement, le chien en question la réveille très tôt le matin pour aller faire ses besoins dehors, alors qu'a cette heure, sa malheureuse maîtresse est encore plongée dans un état d’ensommeillement comateux et dans le rejet le plus profond du monde extérieur.
Mais ce matin-là, quand le clébard énurétique l’a brutalement tirée de son doux sommeil comme à l’accoutumée, son nouvel amant a ouvert les yeux, l’a regardée dans les yeux, et sans une seule hésitation, il a proféré cette formule magique en trois mots dont elle se souvient encore aujourd’hui. Elle m’explique alors avec extase que ces trois mots ont roulé de sa bouche virile avec autant de grâce qu’un galet au fond du lit d’une rivière, et avec autant de force que le fracas du métal sur l’enclume du forgeron (ou, en tout cas, c’était plus ou moins ce qu’elle a dit). Elle a expiré. Elle s’est détendue. Sous l’effet du sortilège soudain, elle se sentait complètement protégée, pleinement aimée par l’homme de ses rêves.
« Je m’en charge. »
Voilà ce qu’il a dit.
« Je vais prendre en main cette tâche pourtant ingrate et inconfortable comme s’il s’agissait véritable mission, faisant don de mon tout être pour honorer ton don à toi, celui de ta grâce féminine. Je démontrerai ainsi mon profond intérêt pour toi et pour ton bien-être, en m’assurant que tu puisse rester bien au chaud sous les couvertures, et te plonger avec moultes délices dans cet instant béni de pure rêverie incarnée »
Voilà ce qu’il disait en fait réellement, sous couvert de ces trois mots. Cela reste bien sûr une traduction approximative et grossière, mais c’est plus ou moins ce que mon amie avait entendu ce matin-là.
Mais il n’a pas fait que dire cela. Ensuite, il s’est levé et il l’a fait, pour de vrai.
Elle était tellement impressionnée que c’était comme s’il lui avait décroché la lune après avoir peint son portrait géant dessus, avec des diamants. Et tout ce qu’il a fait, c’était de sortir son chien pour qu’il aille pisser.
Bien sûr, il ne s’agissait pas de dire qu’elle n’était pas capable de promener elle-même le chien. Une femme forte est une femme qui sait prendre soin d’elle-même et qui n’a pas besoin d’un homme pour cela. En fait, tout individu adulte devrait être logiquement à-peu-près capable de se débrouiller seul dans ce monde moderne.
Pour mettre les choses sous un autre angle, je ne voudrais pas, par exemple, d’une fille qui s’attend à ce que « je me charge » de tout, et que je joue au chevalier servant toute la journée juste pour qu’elle puisse rester dans son lit 24h/24 comme une grosse feignasse. Je ne suis pas Superman, elle n’est pas une fêle damoiselle sans défense.
Mais quand-même, il y a quelque chose de profondément satisfaisant dans l’idée d’être avec une femme qui peut facilement prendre soin d’elle-même sans avoir besoin de moi… Et qui apprécie quand-même le fait de me laisser, de temps en temps, prendre quand-même soin d’elle et exprimer ainsi mon affection.
Nous étions en train de boire innocemment du café, quand elle s’est mise à me parler de son nouveau petit ami. Il était raffiné, gentil, aimant et intelligent. Il était un artiste, un créatif accompli. Au-delà de tout ça, elle sentait que c’était un homme bon et elle était heureuse avec lui.
Puis, elle m’a raconté le tout premier matin où ils se sont réveillés ensemble dans le même lit. C’est à ce moment-là de son histoire que son visage s’est véritablement illuminé, je voyais presque des étoiles briller dans ses yeux.
Elle avait un chien. Normalement, le chien en question la réveille très tôt le matin pour aller faire ses besoins dehors, alors qu'a cette heure, sa malheureuse maîtresse est encore plongée dans un état d’ensommeillement comateux et dans le rejet le plus profond du monde extérieur.
Mais ce matin-là, quand le clébard énurétique l’a brutalement tirée de son doux sommeil comme à l’accoutumée, son nouvel amant a ouvert les yeux, l’a regardée dans les yeux, et sans une seule hésitation, il a proféré cette formule magique en trois mots dont elle se souvient encore aujourd’hui. Elle m’explique alors avec extase que ces trois mots ont roulé de sa bouche virile avec autant de grâce qu’un galet au fond du lit d’une rivière, et avec autant de force que le fracas du métal sur l’enclume du forgeron (ou, en tout cas, c’était plus ou moins ce qu’elle a dit). Elle a expiré. Elle s’est détendue. Sous l’effet du sortilège soudain, elle se sentait complètement protégée, pleinement aimée par l’homme de ses rêves.
« Je m’en charge. »
Voilà ce qu’il a dit.
« Je vais prendre en main cette tâche pourtant ingrate et inconfortable comme s’il s’agissait véritable mission, faisant don de mon tout être pour honorer ton don à toi, celui de ta grâce féminine. Je démontrerai ainsi mon profond intérêt pour toi et pour ton bien-être, en m’assurant que tu puisse rester bien au chaud sous les couvertures, et te plonger avec moultes délices dans cet instant béni de pure rêverie incarnée »
Voilà ce qu’il disait en fait réellement, sous couvert de ces trois mots. Cela reste bien sûr une traduction approximative et grossière, mais c’est plus ou moins ce que mon amie avait entendu ce matin-là.
Mais il n’a pas fait que dire cela. Ensuite, il s’est levé et il l’a fait, pour de vrai.
Elle était tellement impressionnée que c’était comme s’il lui avait décroché la lune après avoir peint son portrait géant dessus, avec des diamants. Et tout ce qu’il a fait, c’était de sortir son chien pour qu’il aille pisser.
Bien sûr, il ne s’agissait pas de dire qu’elle n’était pas capable de promener elle-même le chien. Une femme forte est une femme qui sait prendre soin d’elle-même et qui n’a pas besoin d’un homme pour cela. En fait, tout individu adulte devrait être logiquement à-peu-près capable de se débrouiller seul dans ce monde moderne.
Pour mettre les choses sous un autre angle, je ne voudrais pas, par exemple, d’une fille qui s’attend à ce que « je me charge » de tout, et que je joue au chevalier servant toute la journée juste pour qu’elle puisse rester dans son lit 24h/24 comme une grosse feignasse. Je ne suis pas Superman, elle n’est pas une fêle damoiselle sans défense.
Mais quand-même, il y a quelque chose de profondément satisfaisant dans l’idée d’être avec une femme qui peut facilement prendre soin d’elle-même sans avoir besoin de moi… Et qui apprécie quand-même le fait de me laisser, de temps en temps, prendre quand-même soin d’elle et exprimer ainsi mon affection.