Si vous partez en voyage en Asie, en Thaïlande par exemple, il y a de fortes chances pour que vous ayez envie de grimper à dos d'éléphant. Et c'est compréhensible : cela représente une opportunité unique au monde d'approcher, de toucher ces grands animaux majestueux, si impressionnants et pourtant si sensibles.
Mais le "dressage" (vous allez bientôt comprendre pourquoi je mets ce mot entre guillemets) des éléphants pour en faire une attraction touristique représente aussi un business juteux et bien rôdé. Savez-vous ce qui se cache vraiment derrière tout cela ?
Il y a quelques semaines, un éléphant tuait son dresseur à coups de pied, pour s'échapper dans la forêt avec deux touristes complètement paniqués sur son dos. Heureusement, la "bête féroce" a été interceptée quelques kilomètres plus loin. On endort l'éléphant, on sauve les deux cavaliers amateurs. Tout est bien qui finit bien.
Mais une question se pose : pourquoi une réaction si violente de la part de cet animal ?
Il faut savoir que pour balader les touristes sur son dos, notre éléphant a dû être dressé, vous vous en doutez bien. Oui, mais comment fait-on pour dresser la plus imposante des créatures terrestres, un animal sauvage doté qui plus est d'une intelligence remarquable ? Eh bien, pour le soumettre, l'homme se livre à sa plus grande spécialité, ce qu'il sait faire de mieux :
L'usage de la violence — et pour être plus précis, l'usage de la torture.
Seth et Lise, deux globe-trotters qui connaissent bien l'Asie, nous font part de ce qu'ils ont découvert à ce sujet sur leur blog de voyage... et ce n'est pas glorieux.
Les éléphants sont mis au contact de l'homme dès leur plus jeune âge par les dresseurs (mahouts). Pour cela, ils sont capturés illégalement dans la nature. Les éléphants vivant en groupe et étant par nature très protecteurs, tout éléphant adulte qui tenterait de protéger son bébé sera tout simplement assassiné (pour chaque bébé capturé, quatre éléphants sont tués en moyenne...)
Puis, les jeunes éléphants sont domestiqués. Ils subissent alors un rituel, connu sous le nom de "Phajaan".
Ce rituel provient d'une vieille croyance qui voudrait que l'on puisse "séparer l'esprit de l'éléphant de son corps", afin de lui faire perdre son côté sauvage. Le Phajaan consiste, purement et simplement, à "broyer l'éléphant", à briser son esprit afin de lui inculquer une peur irréversible de l'homme. Ce n'est ni plus ni moins qu'une torture parfaitement immonde, poussée à un point si extrême que l'éléphantacceptera par la suite n'importe quoi pour ne pas avoir à revivre un tel traumatisme. Les dresseurs utilisent pour cela un outil spécialisé, qui ressemblent un peu à un piolet, appelé le "goad".
Les éléphants sont donc enfermés dans des cages étroites et frappés répétitivement pendant des jours avec cet engin. On les frappe aux endroits les plus sensibles, là où la peau est la plus fine. L'animal est volontairement privé de sommeil, affamé, étouffé et électrocuté... Jusqu'à ce que les "dresseurs" — ou plutôt, les tortionnaires — estiment que l'âme de l'éléphant a enfin quitté son corps.
Voici, en vidéo, ce que subissent la quasi-totalité des éléphants "domestiques" (âmes sensibles s'abstenir)
Une fois que l'animal a subi ce traitement, il est complètement vidé de toutes ses émotions et de tout désir de rébellion. Seule la peur occupe leur esprit, gravée pour toujours au fer rouge dans leur mémoire. L'éléphant devient une sorte de zombie, complètement malléable. C'est alors seulement que l'on peut commencer à lui inculquer ce qu'il doit faire, pour le plus grand plaisir des touristes crédules...
Oui, car c'est bien à cause du manque d'information des touristes que ce business infâme existe et perdure encore. Car s'ils savaient ce que doivent subir ces éléphants pour figurer sur leurs photos-souvenir, ils trouveraient cela sans doute un peu moins mignon...
Au moment où vous lisez cet article, des milliers d'éléphants sont ainsi torturés, parfois battus à mort, de la façon la plus immonde qui soit. N'hésitez pas à partager cet article, surtout si vous connaissez des personnes susceptibles de partir dans des pays qui pratiquent ce genre d'activité touristiques. La seule manière de faire cesser cela, c'est de prévenir un maximum de monde pour ne plus alimenter ces pratiques d'un autre âge !
Source : http://www.sethetlise.com/