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Vol AF447: recherches autour du crash et nouvelles interrogations sur les causes

Rédigé par leral.net le Jeudi 4 Juin 2009 à 14:56 | | 0 commentaire(s)|

Une flottille d'avions et de navires devait commencer jeudi, au milieu de l'Atlantique, son travail de récupération des débris de l'Airbus A330 d'Air France, au moment où de nouveaux éléments d'explication de l'accident, non confirmés, étaient évoqués par les médias


Vol AF447: recherches autour du crash et nouvelles interrogations sur les causes
Selon les quotidiens brésiliens O Globo et Estado de Sao Paulo, les messages automatiques émis par l'avion peu avant l'accident font apparaître une série de pannes au moment où il s'apprête à traverser une zone nuageuse qu'il aurait dû éviter.


Photo diffusée par la marine brésilienne le 3 juin 2009 de la frégate Bosisio, qui participe aux recherches de l'AF447

Trajectoire de l'AF 447, localisation des recherches et secours mobilisés


Photo diffusée par la marine brésilienne le 3 juin 2009 de la frégate Bosisio, qui participe aux recherches de l'AF447

Le ministre de la Défense brésilien Nelson Jobim (G) et un officier de la marine montre le 3 juin 2009 à Brasilia le site du crash de l'AF447

En quelques minutes, le système automatique de l'Airbus envoie quatre messages de pannes d'équipements avant de signaler à 02H14 GMT (04H14 heure française) un message de "vitesse verticale" ce qui pourrait être l'indice d'une dépressurisation ou la chute de l'appareil.



Par ailleurs, selon une source proche du dossier citée par le site du journal le Monde, l'A330 volait à une vitesse "erronée", sans donner plus de précisions.



Airbus pourrait publier une recommandation, validée par le Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA) chargé de l'enquête, destinée à toutes les compagnies utilisant ses biréacteurs A330, indique également le quotidien français.



Malgré les moyens déployés, l'espoir de localiser les boîtes noires paraissait toutefois mince.



Mercredi, les recherches se sont encore intensifiées avec la mobilisation de douze avions brésiliens, français et américains, ainsi que de plusieurs navires, pour repérer les débris de l'appareil qui s'est abîmé à environ 1.000 kms de la côte brésilienne.



Il s'agit de la pire catastrophe dans l'aviation civile depuis l'accident d'un Airbus d'American Airlines à New York en 2001 (265 morts).



Air France a annoncé de son côté aux familles des victimes qu'il n'y avait "aucun espoir" de retrouver des survivants.



Un avion radar brésilien R-99 a poursuivi dans la nuit les recherches. Plusieurs débris, dont une pièce "apparemment métallique" de 7 mètres de diamètre, ont déjà été repérés par les avions brésiliens.



Les recherches se concentrent sur un rayon de 200 km à partir de la dernière localisation de l'Airbus, a indiqué le ministre de la Défense Nelson Jobim qui a souligné qu'"aucun corps n'a été trouvé", lors d'une conférence de presse à Brasilia.



Alors que la disparition brutale de l'Airbus est toujours inexpliquée, M. Jobim a pratiquement exclu l'hypothèse d'un attentat, estimant qu'une explosion de l'avion était "improbable" en raison de la présence de carburant à la surface de l'océan.



La base opérationnelle avancée pour les recherches a été installée sur l'archipel de Fernando de Noronha, situé à 360 km de la côte brésilienne et à 650 km de la zone du crash de l'Airbus.



La France a dépêché sur place son navire de recherche et d'exploration sous-marine "Pourquoi pas" afin de tenter de repérer l'épave et les "boîtes noires" (enregistreurs).



Les experts français du BEA ont fait état de leur scepticisme sur la possibilité de retrouver ces "boîtes noires".



"On ne peut pas exclure que l'on ne retrouve pas les enregistreurs", a toutefois déclaré le directeur du BEA, Paul-Louis Arslanian, les boîtes noires pouvant reposer à quelque 4.000 m de profondeur.



Les 228 personnes qui se trouvaient à bord de l'avion étaient de 32 nationalités. Parmi elles, il y avait 72 Français, 59 Brésiliens et 26 Allemands.



La France a rendu mercredi un hommage solennel à ces victimes avec un office oecuménique en la cathédrale Notre-Dame de Paris en présence du président Nicolas Sarkozy et des principales personnalités politiques du pays.



Une cérémonie similaire doit être organisée jeudi à Rio de Janeiro. Les ministres français et brésilien des Affaires étrangères, Bernard Kouchner et Celso Amorim, devaient y assister, alors que le Brésil a décrété trois jours de deuil national.