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Vol de bagages à l'AIBD: Une agente de 2AS arrêtée et déférée


Rédigé par leral.net le Vendredi 11 Juillet 2025 à 11:10 | | 0 commentaire(s)|

Vol de bagages à l'AIBD: Une agente de 2AS arrêtée et déférée
L’affaire fait grand bruit dans les couloirs de l’Aéroport International Blaise Diagne (AIBD). Une agente d’enregistrement de la société Assistance Services AIBD (2AS), répondant au nom de N. S. B. Ndiaye, a été arrêtée par la Division des investigations criminelles (DIC), avant d’être déférée au parquet hier, pour des faits présumés de vol de bagages. Selon le journal "Libération", repris par "Senenews", l’affaire a été déclenchée par une plainte déposée par A. Mbaye, une cheffe d’entreprise, qui avait voyagé à bord d’un vol Turkish Airlines, en provenance de Guangzhou (Chine), avec une escale à Istanbul, avant d’atterrir à Dakar, le 20 janvier 2025, à 6h.

Lors du débarquement, la plaignante constate la disparition d’un colis de 32 kg, contenant vingt-cinq pompes filtres pour camions de type chargeur, un colis qui lui avait été confié par un ami commerçant établi en Chine. Elle alerte aussitôt le chef d’escale de Turkish Airlines, ainsi que le service « Litiges et bagages » à l’AIBD, dirigé par R. D. Faye, entendue comme témoin." Libération" précise que cette dernière a affirmé être en charge de la gestion des bagages retardés, égarés ou non accompagnés. Elle aurait été informée de la situation le 27 juin 2025, à 12h 52, par N. S. B. Ndiaye, qui lui a également transmis la plainte de la cheffe d’entreprise, tout en sollicitant le contact du conseiller juridique de 2AS.

Entendue également comme témoin, B. Sarr, superviseur d’escale à Turkish Airlines, a confirmé les déclarations de la plaignante. Cette dernière, accompagnée du chef d’escale, s’est déplacée jusqu’à l’aéroport pour récupérer son colis, mais grande fut sa surprise, lorsque N. S. B. Ndiaye lui a annoncé qu’elle n’était plus en mesure de localiser ledit colis. Elle aurait pourtant déclaré l’avoir vu, identifié, grâce au nom et au numéro de téléphone inscrits sur l’emballage. Selon toujours "Libération", la mise en cause a affirmé avoir vu un colis similaire sous la table de son bureau, sans pouvoir en garantir l’authenticité et qu’elle n’a pas retrouvé l’objet deux jours plus tard. Elle a aussi déclaré que les agents du service « Litiges » travaillaient par vacation (8h-16h, 16h-00h, 00h-8h), laissant entendre que d’autres agents pourraient être impliqués dans la disparition.

Face à l’incertitude, la plaignante avait exigé le remboursement de la valeur du colis ou qu’une vérification soit effectuée via les caméras de surveillance. Une équipe de la DIC a été alors dépêchée sur place pour consulter les enregistrements vidéo du bureau “Litiges” de la société 2AS. Jusqu’à 1h du matin, les enquêteurs ont exploré les séquences correspondant à la période mentionnée par N. S. B. Ndiaye (entre le 12 et le 15 février 2025), mais aucune image ne montre un colis identique à celui décrit par la plaignante dans cette zone.

Les recherches ont ensuite été élargies à la date d’arrivée d’A. Mbaye, le 20 janvier 2025. À cette date, les caméras ont capté l’image d’un colis ressemblant à celui décrit, placé à côté du tapis bagages. Ce même colis aurait été récupéré quelques heures plus tard, par un individu vêtu d’un gilet bleu, transportant dans son chariot trois autres colis identiques, au vu de leur taille et emballage, suggérant qu’ils appartenaient à une même personne.

Mame Fatou Kébé