Wade pleure sa mort prochaine, Idy s'enterre dans une coquille d'oeuf

Les disciples de la génération du concret restent béats et digèrent malgré eux une bile condensée servie par cette entente subversive entre « un vieux spermatozoïde » plus que jamais assoiffé d’argent et « un jeune spermatozoïde » de la compromission. Piteux Pds, point confirmé de ralliement de l’hypocrisie et du reniement!

Pour avoir sa part du magot en possession d’Idrissa Seck, Wade se fait violence et mène un véritable coup d’état contre ses propres institutions « étatiques –familiales », lesquelles font main basse aujourd’hui sur les institutions légales de la République du Sénégal. Puisqu’il s’agit d’argent, le vieux est sans pitié et sans états d’âmes! Il tort la main au véritable informel et illégitime « président de la République du Sénégal », Karim Wade et à son « premier ministre », Madame Viviane Wade pour le moment absente du Sénégal. Les deux sont temporairement réduits à constater les dégâts des pirouettes spectaculaires de la vieille girouette en lambeaux incarnée avec fierté par Abdoulaye Wade. « LUI » n’a d’yeux que pour l’argent. Il est ringard, sans morale, un antipatriotique pourri et impie puisque peu soucieux du contenu à donner au reste de ses vieux jours que nous lui souhaitons prolongés. L’affaire Ségura lui hantera le reste de sa vie. « Lui » par contre est sans dignité, prêt à se livrer à la prostitution politique rien que pour son ventre.

Ces deux machines gigantesques à scandales carburent intensément pour rallier une opinion incrédule à leur cause et le font sans pudeur. La sémantique de la biologie reproductive jalonne les différentes étapes ayant marqué ce sarcasme fétide. Au pic de leur confrontation hollywoodienne, Wade rappelait que Dieu créa le monde et LUI créa Idy. Le vieux spermatozoïde aura donc conçu l’œuf que « lui » entend demeurer jusqu’à l’éclosion comme il le rappelle si assidument à Thiès. Idy dit ne pas vouloir se casser encore moins finir en omelette dans la casserole qu’est Abdoulaye Wade. Une métaphore plus qu’intéressante! Faut-il rappeler au surdoué Idy qu’un œuf de volaille tel qu’il le perçoit n’est rien d’autre que le produit fragile d’un accouplement instinctif, bien souvent circonstanciel et dépourvu de tout lien affectif, objectif et réfléchi ?

En réalité, la fausse alchimie que tente de faire valoir Idrissa Seck n’a jamais existé entre lui et Wade. L’argent a toujours été le cordon ombilical de leurs liens qui ont évolué de façon machiavélique avec le temps. Wade rappelait fièrement que le besoin financier a projeté Idy dans ses bonnes grâces par l’entremise d’Alioune Badara Niang, oncle de Mr Seck. Idy était alors un tout nouveau bachelier incapable de joindre les deux bouts pour poursuivre des études supérieures de haute facture. Et Wade lui confiera toujours le rôle de boursier en charge de la besace du clan jusqu’à ce que Karim veuille s’approprier ce rôle d’argentier privilégié. Conscient de l’éminence d’une contestation de sa position par un fiston aux dents de plus en plus aiguisées et bénéficiant du soutien de maman, Idy s’en met plein les poches et se barre sous les yeux médusés du vieux qui n’en reviendra jamais de cette audace doublée d’une prouesse dont lui seul avait encore les secrets.

Au chantage dont fait montre boy deukou rails avec arrogance, le vieux déclenche la mise en scène des chantiers de Thiès dans une cacophonie amplifiée par les interventions théâtrales de Farba wax leup, de maître Elhadji Diouf ou autres maître Babou (Ils ont d’ailleurs été bien remercié, chacun à sa façon par papi). Ils disaient à qui voulait les entendre que le président fondateur du parti très-très démocratique sénégalais est la seule constante libérale. C’est sans savoir que papi est un homme aux facultés adaptatrices extraordinaires lorsque les questions de pognon s’imposent. Il développe vite une constante indépendante des intérêts du pays et de son PDS. Dans ce cas précis, il se rabaisse, capitule et cède au chantage du déballage malsain des secrets d’état auquel se livre Idy. Une nouvelle fois, Wade se comporte comme le réactionnaire de circonstance qu’il a toujours été.

La circonstance est justement la constante dans les relations Wade-Idy. Le spectacle répugnant de Thiès n’est que le résultat à mi chemin d’une démarche entreprise par ces deux joueurs d’échec. Wade disait fièrement qu’Idy et LUI se livraient à un jeu d’échec à distance, Idy étant en prison et négociant sa sortie. Cette parenthèse close, il s’agit maintenant (si ce n’est fait) de se partager l’autre moitié du butin en possession d’Idy sans faire beaucoup à mal à l’un ou à l’autre. L’objectif est de rester fidèle et cohérent au serment mafieux qu’est le protocole de Rebeuss. Avec l’indélicatesse qui a souvent couronné ses sorties provocatrices, Idy en parle et s’en glorifie. Lui et son père putatif sont de « grands bandits qui ont un code d’honneur qu’ils respectent jusqu’au moment du partage du butin ! ». Souvenez-vous plus tard lorsque wade disait à la presse que pour bénéficier de sa liberté, Idrissa avait accepté de verser un premier acompte de sept milliards de nos francs. Le président avait alors brandit un document de ce dit protocole selon lequel, Idrissa Seck devait verser un second acompte de sept milliards de nos francs pour prendre en charge l’organisation des élections générales de 2012. Pour se défendre, Idy et ses lieutenants ont brandi l’argument d’une utilisation d’un faux document par Wade. Les faits actuels donnent raison à Wade.

Quelque soit l’authenticité ou la fausseté du document exhibé par le père putatif, Idy doit solder des comptes au sens propre du terme. C’est la seul condition pour espérer profiter de ses parts d’actions au PDS car Idy dit être l’actionnaire majoritaire du Pds. Les deux filous font semblant d’oublier Mère Nature. Elle s’impose et fait tellement bien son travail sur le président Abdoulaye Wade qu’il se souvient subitement de son âge, se rend à Thiès où il pleure sa mort prochaine et appelle au rassemblement de la famille pour bénéficier des grands honneurs et ne pas donner l’impression d’une fin de règne en déchéance. Cette urgence est incontournable car le PDS est en état de déliquescence avancé, la Génération du concret est plus qu’abstraite après le 22 Mars dernier. Karim Wade son patron se débat dans la boue des contes et mécomptes de l’ANOCI. Benno oscille dans ses velléités conquérantes. Le vieux joue alors ses dernières cartes. Il annonce sa candidature, lance une campagne déguisée et force le silence dans ses rangs. Puisqu’il avait réussi à couler l’opposition en 2007, Idy est rappelé pour récupérer les restes. L’échéance se précise de plus en plus et donc éloigné de 2012. C’est maintenant et bientôt. En échange, Idy se partage l’autre parti du butin avec LUI en reconnaissance du travail remarquable qu’IL a abattu pour lui offrir la carcasse libérale. Le peuple a tout compris et a fini de vomir ces deux symboles de la honte.

La cérémonie œcuménique de Thiès a été organisé pour permettre au fils putatif de légitimer son action tortueuse (Marvel a raison). Abdoulaye Wade lui offre ainsi l’acquisition d’une marge d’influence sur les règles du jeu concurrentiel dans sa famille libérale. En plus, Idy fait son entrée dans la structure étatique par un raccourci qui le débarrasse de toutes contraintes morales et éthiques. La mauvaise nouvelle c’est que ce jeune spermatozoïde gagne du coup un nouvel accès à nos finances publiques et à d’autres privilèges dont il eut peine à se séparer. Il peut maintenant s’aventurer à la maîtrise de l’appareil libérale, et qui plus est, sa machine d’entretien et de développement des réseaux administratifs et organisationnels. Rewmi, ce parti fantoche, est jeté à la poubelle.

En fait Idy a toujours évité de donner une impulsion à ce mouvement pour s’élargir, se renforcer et affronter les batailles d’idées. L’irruption de mouvements de soutien suite à son arrestation avait pris au dépourvu Idy qui en a fait une aubaine. Il se servit de leurs instigateurs lesquels se sentaient tenus de le porter à bout de bras quel qu’en soit le prix. C’est cela la typologie d’Idy. Devant le spectre Wade dont les extrémités sont l’opposition radicale et l’obstruction aux décisions illégales et illégitimes, le « jeune spermatozoïde » devient le chantre du suivisme et de la promotion militante à l’action de celui qu’il décrivait comme un danger publique et dont le départ revêtait à ses yeux un intérêt national.

Heureusement que les deux ont chanté leur requiem politique à Thiès. Kudos à Mamoudou Ibra Kane pour avoir rappelé quelques heures auparavant que le peuple sénégalais n’est pas amnésique. C’est lui qui donne le pouvoir.

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