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Albi. Il a enfin pu quitter le Sénégal pour épouser la mère de son enfant

Le Sénégalais Malick Sonko dispose de son «visa spécial mariage» pour venir épouser Mélanie à Poulan-Pouzols.


Mélanie, Malick et Keïta enfin réunis, sous le porche de la mairie d'Albi. Photo DDM, Émilie Cayre.

« Je m'attendais à voir des immeubles et je me suis retrouvé au bord de la forêt, avec des lapins derrière la maison… Je suis content, ça me va très bien ». Malick Sonko a le sourire, même si, bonnet de laine enfoncé jusqu'aux yeux, il lutte comme il peut contre ce froid auquel il ne s'attendait pas. Il a pris l'avion à Dakar pour la première fois de sa vie le 17 décembre dernier pour découvrir le village de Poulan-Pouzols où réside la famille de Mélanie, avec qui il vit au Sénégal depuis 4 ans. Mélanie tout près de lui, Malick tient dans ses bras, comme un trésor unique au monde, leur petite Keïla, née le 17 novembre dernier à Albi.


Rédigé par leral.net le Mercredi 31 Décembre 2008 à 22:14 | | 0 commentaire(s)|

Albi. Il a enfin pu quitter le Sénégal pour épouser la mère de son enfant
Le jeune homme a le sourire des gens qui n'en demandent pas plus, même si un premier refus de visa l'a privé d'un mariage prévu le 24 décembre à Poulan-Pouzols (la Dépêche du Midi du 2 décembre).

Mélanie et Malick vivent dans le village touristique de Kafountine au Nord-ouest de la Casamance, près de l'Océan. C'est là que ce maçon sénégalais a construit leur maison, là que Mélanie s'occupe d'une exploitation maraîchère, et là que les futurs époux envisagent d'ouvrir une épicerie. Mais avant, Malick voulait faire connaissance avec la famille de Mélanie.

« On est ensemble depuis 4 ans, elle connaît ma famille. C'est normal que je vienne découvrir ses racines » confie-t-il. Des explications qui n'avaient pas convaincu le consulat de France à Dakar, qui suspectant une immigration masquée, lui avait sans motif refusé son visa.

mon père s'est démené
« Mon père s'est démené… Sans lui Malick ne serait pas là. Le député Philippe Folliot est intervenu. Et ça s'est réglé grâce à l'intervention du maire d'Albi auprès du Ministère de l'Intérieur », raconte Mélanie Ghesquier, reconnaissante à Philippe Bonnecarrère de s'être porté garant.

Voyage retardé, billet d'avion périmé que Malick aura dû racheter, inquiétude jusqu'au dernier moment : les deux tourtereaux se souviendront longtemps du premier Noël de Keïla en France. Il a fallu reporter le mariage au 10 janvier et quoi qu'il arrive « le 14 janvier on rentre chez nous » assure Mélanie.

En attendant, son compagnon visite Albi qu'il trouve « tranquille » et la cathédrale « très cool » ce qui amuse beaucoup sa future épouse. « Je visite les villages autour, je regarde les champs et ce qu'on y cultive, j'aime la terre et la nature » confie encore Malick.

Dans quelques jours Monsieur Madame et Mademoiselle Sonko retourneront à Kafounine, au bord de l'océan, dans leur maison bordée de baobabs, de fromagers et de rizières.

Reviendront-ils en vacances en France ? Mélanie et Malick rient de bon cœur. « Pas pour l'instant. On verra plus tard ».

Voyage retardé, billet d'avion périmé que Malick aura dû racheter, inquiétude jusqu'au dernier moment: les deux tourtereaux se souviendront longtemps du premier Noël de Keïla en France.

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