Le président de la Raddho (rencontre africaine de défense des droits de l’Homme), Alioune Tine a laissé entendre que les véritables problèmes auxquels est confronté l’Etat Sénégal, restent le respect des droits économiques, et culturels. Car, d’après Alioune Tine, cette situation qu’il qualifie de « bombe démographique » que représente aujourd’hui la jeunesse sur le continent, sur le sous-continent et dans notre propre pays, est évidente.
« On a fait des pas dans le domaine des droits civils et politiques mais on a énormément reculé dans le domaine des droits économiques, sociaux, et culturels. Je pense que si ces droits fondamentaux, s’ils ne sont pas réglés, on risque le péril pour notre société, le péril pour nos Etats », avertit Alioune Tine, d’autant, d’après lui, cela peut constituer une porte ouverte au radicalisme religieux. « Nous avons beaucoup de signaux au Sénégal, informe t-il, qui montrent que, non seulement, il y a un malaise social, mais aussi un malaise existentiel des jeunes. Quand les gens vont jusqu’à s’immoler pour des problèmes de travail ou d’étude, font des grèves de la faim pour des problèmes d’emploi, c’est parce que ce malaise est existentiel. C’est une alerte très forte.»
Cette question, selon lui, doit être adressée au plan national mais aussi elle doit être adressée par la plupart des institutions internationales qui imposent des politiques aux Etats africains et qui « cassent le filet de sécurité sociale ». Ce, dans la mesure où, explique t-il, « cela crée une sorte d’anomie, une perte de sens ». « On y est aujourd’hui au Sénégal avec tous les phénomènes que nous voyons. Il s’agit d’un phénomène qui doit être pris en charge par tous les segments de la société et par la communauté internationale », lance Tine, avant de poursuivre : « Si nous ne voulons pas demain, que notre système sociétal se casse ou que nos Etats se cassent. Aujourd’hui, la plupart de nos Etats ont pratiquement disparu à cause de cela. »
Les autorités étatiques et le patronat, appelle t-il, sont interpelées. « Je pense que, s’il faut organiser des assises non pas nationales, mais sous-régionales, sur la question du chômage des jeunes. C’est important. Si vous regardez profondément pourquoi nous avons Bokoharam au Nigeria, dans le Nord, c’est parce qu’effectivement, il y a beaucoup de jeunes qui sont au chômage, qui ne sont pas éduqués ».
« On a fait des pas dans le domaine des droits civils et politiques mais on a énormément reculé dans le domaine des droits économiques, sociaux, et culturels. Je pense que si ces droits fondamentaux, s’ils ne sont pas réglés, on risque le péril pour notre société, le péril pour nos Etats », avertit Alioune Tine, d’autant, d’après lui, cela peut constituer une porte ouverte au radicalisme religieux. « Nous avons beaucoup de signaux au Sénégal, informe t-il, qui montrent que, non seulement, il y a un malaise social, mais aussi un malaise existentiel des jeunes. Quand les gens vont jusqu’à s’immoler pour des problèmes de travail ou d’étude, font des grèves de la faim pour des problèmes d’emploi, c’est parce que ce malaise est existentiel. C’est une alerte très forte.»
Cette question, selon lui, doit être adressée au plan national mais aussi elle doit être adressée par la plupart des institutions internationales qui imposent des politiques aux Etats africains et qui « cassent le filet de sécurité sociale ». Ce, dans la mesure où, explique t-il, « cela crée une sorte d’anomie, une perte de sens ». « On y est aujourd’hui au Sénégal avec tous les phénomènes que nous voyons. Il s’agit d’un phénomène qui doit être pris en charge par tous les segments de la société et par la communauté internationale », lance Tine, avant de poursuivre : « Si nous ne voulons pas demain, que notre système sociétal se casse ou que nos Etats se cassent. Aujourd’hui, la plupart de nos Etats ont pratiquement disparu à cause de cela. »
Les autorités étatiques et le patronat, appelle t-il, sont interpelées. « Je pense que, s’il faut organiser des assises non pas nationales, mais sous-régionales, sur la question du chômage des jeunes. C’est important. Si vous regardez profondément pourquoi nous avons Bokoharam au Nigeria, dans le Nord, c’est parce qu’effectivement, il y a beaucoup de jeunes qui sont au chômage, qui ne sont pas éduqués ».