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ENQUÊTE DÉMOGRAPHIQUE ET DE SANTE : 28 % des sénégalaises victimes de l’excision

KAOLACK : Le gouvernement du Sénégal s’est doté d’un nouveau plan d’action national pour l’accélération de l’abandon de l’excision 2010- 2015, à l’heure où l’enquête démographique et de santé 2005 démontre que 28% des femmes ont déclaré avoir été excisées. C’est dans ce contexte que Kaolack a installé son comité régional de supervision et de suivi des interventions.


Rédigé par leral.net le Vendredi 26 Novembre 2010 à 17:23 | | 0 commentaire(s)|

ENQUÊTE DÉMOGRAPHIQUE ET DE SANTE : 28 % des sénégalaises victimes de l’excision
Lors de la réunion du Crd mercredi, en présence d’une délégation nationale conduite par la directrice de la Famille, Mme Ndèye Soukèye Guèye, en charge de ce programme, Kaolack a été la première étape pour la mise en place du comité régional du nouveau plan d’action national pour l’accélération de l’abandon de l’excision 2010-2015. La directrice de la Famille, Mme Ndèye Soukèye Guèye, en charge de ce programme, a rappelé qu’au Sénégal, d’après les résultats de l’enquête démographique et de santé (Eds) de 2005, 28% des femmes ont déclaré avoir été excisées. Et selon elle, cette prévalence au niveau national cache de fortes disparités selon le milieu de résidence. Aussi, elle a expliqué qu’il ressort que les proportions de femmes excisées sont plus élevées en milieu rural (34%) qu’en milieu urbain (22%). Et Mme Guèye a rappelé que d’après les évaluations qui ont été déjà faites, le taux d’abandon de l’excision est de 88,22% en 2010 au Sénégal. Aujourd’hui, a-t-elle dit, le Sénégal est dans une phase d’accélération pour un abandon total d’ici 2015. De plus, elle a fait noter que le plan d’action repose sur un certain nombre de principes directeurs à savoir la responsabilisation des communautés, l’approche basée sur les droits humains, la stratégie coordonnée et la gestion axée sur les résultats. Mettant l’accent sur le respect de la loi, elle a soutenue que des efforts doivent être faits pour sa vulgarisation, particulièrement l’article 299 du code pénal. Au cours de cette réunion, il ressort que malgré les actions soutenues de l’Ong Tostan, l’excision est toujours pratiquée dans certaines zones comme Latmingué, Wakhe-Ngouna, Keur Socé.

Présidant la réunion, l’adjoint administratif au gouverneur, Cheikh Ibra Fall, qui s’est d’abord réjoui du bon déroulement des travaux, a tenu à dire que Kaolack a un double défi à relever : arriver à l’abandon total et occuper le peloton de tête dans ce combat.

Oumar Ngatty Bâ
Source Le Soleil

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