Les travailleurs de l'hôpital de Richard-Toll, affiliés au Syndicat unique des travailleurs de la santé et de l'action social (Sutsas), ont observé, ce lundi, un sit-in pour récuser le recrutement de 20 agents par la direction générale. Selon les syndicalistes, cette dernière n’a pas respecté les critères définis par le Conseil d’administration: le diplôme et l’ancienneté. "Aucun de ces critères n’a été respecté par le directeur Amadou Diaw. Sur 20 agents qu’il a recrutés, il n’y a que deux sages-femmes. Le reste, c’est des brancardiers, des vigiles et techniciens de surface. La plupart d’entre eux ont fait six mois à un an de service. Or, dans l’hôpital, il y a des agents techniques qui ont fait 10 à 15 ans de service et qu’il a laissés en rade", dénonce Marième Guèye, secrétaire générale du Sustas local. Joint par leral, le directeur général de l’hôpital minimise le mouvement d’humeur. Selon Amadou Bakhaw Diaw, sur les 126 agents que compte l’hôpital, seules 13 personnes ont observé le sit-in. "Aucun service n’a été perturbé au niveau de l’hôpital. Parmi les cinq syndicats, il n'y a que le Sustas qui a observé le mot d’ordre", renseigne-t-il avant de réfuter les accusations des syndicalistes. "Le Conseil d’administration ne donne pas de critères pour le recrutement des agents. Ses résolutions portent sur la création au poste budgétaire des agents de l’établissement. Donc, il vote le budget, mais ne donne pas de critères. Entre un balayeur qui a fait 15 ans d’ancienneté et un infirmier d’Etat qui a fait un an de service, je prends le second. Pour moi, ce n’est pas l’ancienneté, mais l’ancienneté et la qualification, ce qui crée la richesse à l’intérieur de l’hôpital. Le Sustas a détruit l’hôpital de Saint-Louis et de Ndioum. Et cette situation qu’il veut instaurer à l’hôpital de Richard Toll", accuse Amadou Bakhaw Diaw.
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