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Le gouvernement s’engage à atténuer la dégradation des écosystèmes marins (officiel)

Le Sénégal cherche à définir une stratégie qui concilie la conservation de la biodiversité, l’exploitation durable des ressources naturelles et animales et le développement local, pour faire face aux aléas dégradant l’écosystème fragile, a indiqué le colonel Ismaïla Diop, directeur de cabinet du ministère de l’Ecologie et de la Protection de la Nature.


Rédigé par leral.net le Mardi 29 Mai 2012 à 16:24 | | 0 commentaire(s)|

Le gouvernement s’engage à atténuer la dégradation des écosystèmes marins (officiel)
’’Cet exercice, selon le colonel Diop, passe nécessairement par une meilleure prise de conscience collective en vue d’harmoniser les pratiques mais surtout de rendre plus opérationnel le cadre réglementaire.

‘’Cette réflexion est au cœur de la problématique de la mise en place d’une politique régionale sur les zones humides et cela constitue l’une des préoccupations majeures de notre département’’, a dit le colonel Diop qui présidait, mardi, à Dakar, un ‘’forum d’affaires sur la biodiversité en Afrique de l’Ouest’’.

’’L’Afrique a un espace qui a une grande richesse en matière de biodiversité avec notamment l’existence d’habitats sensibles que sont les espèces coralliens et les forêts de mangroves qui sont des sites de reproduction de nombreuses espèces’’, a-t-il fait savoir.

’’Néanmoins, a-t-il relevé, cette richesse fait face aujourd’hui, à une forte pression de l’homme et des menaces liées aux activités de la zone côtière’’.

‘’Il convient de constater que les zones humides, compte tenu de leur valeur, de même que les oiseaux doux, subissent, depuis quelques décennies, cette pression liée aux activités humaines et climatiques’’, a fait savoir Ismaïla Diop.

Expliquant ce phénomène, il a indiqué que ces zones constituent des pôles d’attraction avec des usages nouveaux, perturbant ainsi les caractéristiques de la structure et le fonctionnement des écosystèmes fragiles.

‘’Au Sénégal, les zones humides occupent une part importante de la politique environnementale et témoignent d’une volonté politique de traduire en actes concrets la ratification de la convention de Ramsar’’, a relevé Ismaïla Diop.

Cette convention a été ratifiée le 11 juillet 1971 par le Sénégal qui a inscrit, par la même occasion, le Parc national des oiseaux de Djoudj et la réserve de Diael sur la liste ’’des zones humides d’importance internationale’’.

Sur le forum de trois jours qu’abrite la capitale sénégalaise, le colonel Diop a indiqué que le Sénégal initie plusieurs actions pour le renforcement de sa politique de conservation de la biodiversité marine et côtière.

En effet, il dispose de 700 km de côtes, d’une zone économique exclusive et de près de 200.000 marins. ‘’Notre pays, dans sa longue tradition de conservation de la biodiversité, a mis en place un réseau d’aires protégées dans lesquelles, les aires marines protégées occupent une place de choix’’ , a rappelé le colonel.

’’C’est pourquoi, selon lui, le ministère de l’Ecologie a créé une direction nationale dédiée aux aires marines protégées communautaires.

‘’Elles sont la pierre angulaire des efforts déployés pour conserver les espèces et les écosystèmes. Elles jouent un rôle important, en maintenant les moyens de subsistance des populations locales tout en contribuant au bien-être économique et social‘’, a-t-il fait observer.

Evoquant sur Rio+20, prévue au mois de juin, Ismaïla Diop a dit que les réserves biosphères du Delta du Saloum abritent des espèces menacées telles que le lamantin, le dauphin et les tortues marines qui méritent ’’une attention toute particulière’’, compte tenu de menaces dont elles font l’objet.



SOURCE:P.-S.
SBS/AD