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33ème festival international de jazz de Saint Louis : En quête d’impulsion économique, la foire de la ville attend encore ses clients


Rédigé par leral.net le Samedi 31 Mai 2025 à 01:15 | | 0 commentaire(s)|

La 33ème édition du festival international de jazz de Saint-Louis , soutenue par la BICIS a démarré le mercredi 28 Mai 2025 à Saint-Louis. Pour le moment, l’enthousiasme n’est pas au rendez-vous du côté des exposants de la foire qui se tient à la mythique place Baya Ndar qui accueille les concerts In. Selon les commerçants trouvés sur place, l’ambiance est plutôt calme, et les clients sont pour le moment rares.
33ème festival international de jazz de Saint Louis : En quête d’impulsion économique, la foire de la ville attend encore ses clients
« Comparée à l’année précédente, la présente édition qui va se dérouler jusqu’au 1er juin ne fait pas encore, l’affaire des exposants dont les marchandises proposées à cette foire ne trouvent pas encore preneurs » a souligné Ousmane (nom d’emprunt). Cependant, il demeure convaincu que la situation peut changer à tout moment.

Les clients circulent, mais pour la plupart ils ne font que contempler, ou toucher, et après avoir demandé le prix s’en vont. . « Certains te disent que c’est cher, et tentent de marchander, tandis que d’autres vous soufflent un petit merci et s’en vont », raconte Mama. C’est la quatrième fois qu’elle vient à la foire de Saint louis exposer ses objets d’arts fabriqués par des artisans locaux.

C’est le même son de cloche de son côté aussi.  Selon elle , la foire était beaucoup plus animée ces deux dernières années et les ventes étaient plus  intéressantes et on avait fait un bon chiffre d’affaires. Cette situation donne une idée des difficultés que les exposants peuvent endurer dans leurs commerces. Elle indique que pour la participation à la foire «   tu loues un véhicule pour amener les bagages et parfois tu engages une personne qui t’aide à ranger la marchandise, sans oublier les frais d’hôtel, de restauration et les menus frais » , explique Mama pour  illustrer sa situation du moment avec la rareté des  clients .           
Les acteurs du tourisme, de l’hôtellerie, de la restauration et des arts, par contre, se frottent les mains. Les hôtels, par exemple, font le plein. L’ambiance qu’il y a dans la ville, les groupes de personnes qui circulent çà et là font que les commerces locaux, à l’instar des restaurants, des galeries des bars entre autres, enregistrent des rushs inhabituels durant la période du festival.

« Tout le monde profite vraiment de la saison touristique qui s’étend de novembre au mois de mai », et qui coïncide avec le festival, explique le responsable d’un hôtel, non sans   déplorer, dans la foulée, que « la ville retombe après dans calme un calme plat.

Pour lui, « Saint-Louis qui est une ville culturelle, a besoin d’activités pour se donner une bonne visibilité. Hélas, quand les gens partent, tout s’arrête on n’a presque pas de clients en dehors de 2 à trois clients en moyenne par jours sur un réceptif de  20 chambres  explique Abdoulaye (nom d’emprunt).  

Dans le passé a –t-il souligné un certain nombre d’événements avaient beaucoup contribué à l’attractivité de la ville, mais regrette-t-il, la plupart de ces derniers n’existent plus ou n’ont plus d’ampleur. Il s’agit, notamment du festival de rap (RapaNdar), de la fête du livre, du festival de danses contemporaines, entre autres.

Hors saison touristique, les quelques touristes qui viennent ne font pas souvent plus d’une journée. « Ils viennent dans la soirée. Le matin, après le petit déjeuner ils déposent leurs bagages à la réception, vont leur visite et reviennent prendre leurs affaires pour partir », raconte le gérant de cet hôtel.  

Ce constat l’amène à dire qu’il « Il faut trouver les moyens de retenir les touristes au moins deux, trois à quatre jours ou plus, et pour ce faire, il est nécessaire d’avoir du contenu attractif qui font que les gens aient envie de rester », dit-il magnifiant les efforts que font certains en mettant en place des musées. « S’il y en avait beaucoup plus, cela pourrait prolonger leur séjour avec les visites à organiser à cet effet.   Ainsi, ils resteront un peu plus dans la ville pour d’autres activité », explique-t-il.

Le festival de Jazz quant à lui, offre un programme alléchant, avec des artistes musiciens qui tiennent en haleine le public de la place Baya Ndar, chaque soir de 21 heures à 1 heure du matin. C’est d’abord le groupe Saïko Nata, avec le koriste Cheikh Yancouba Diébaté, le percussionniste Fallou Ndiaye, la pianiste Hélène Niddam et le bassiste Hichem Takaoute,  qui est  monté sur scène pour la première partie, le premier jour du festival.

La seconde entamée peu après 23 heures, a été assurée par le groupe appelé The Metz Fondation, un trio luxembourgeois. Au programme du deuxième jour du festival il y avait le concert “In” le jeudi à partir de 21 heures  avec les entrées en lice de la bassiste et compositrice italienne Rosa Brunello, avant la prestation du sénégalais Alune Wade à 23 heures qui fut le clou de la soirée.
Bassirou MBAYE
 
 



Source : https://www.lejecos.com/33eme-festival-internation...

La rédaction