Les festivités qui marquent, aujourd’hui, les dix années de l’Alternance vont très certainement figurer dans les annales politiques du Sénégal, vu leur caractère inédit. Les cohortes libérales qui promettent de jouir de ce moment historique devant les grilles du palais de la République, vont compter parmi elles, d’hôtes pas du tout commodes, au regard de leur parcours et des actes posés à la veille du 19 Mars 2000. Des militants libéraux authentiques vont être submergés par des «frères» de la 25e heure et qui vont même leur ravir la vedette. Or, l’histoire retient que si cela ne tenait qu’à eux, cette Alternance n’aurait jamais eu lieu. Depuis que l’idée a été agitée de donner un cachet populaire à ces dix ans de gouvernance libérale, les farouches adversaires d’hier de Wade font d’un enthousiasme débordant pour marquer leur parfaite adhésion à cette commémoration. Ils se sont accaparé des choses en multipliant sorties médiatiques et autres éructations propagandistes pour, peut-être, faire bonne figure. Mais, les faits sont là et têtus !
Que n’ont-ils pas fait ou dit, Djibo Kâ, Mbaye Jacques Diop, Iba Der Thiam, Ousmane Ngom, Serigne Diop ou encore Aïda Mbodji, pour torpiller le plus grand souhait des Sénégalais, exprimé avant l’Alternance ? Si les uns ont eu à tirer sur celui qu’ils idolâtrent aujourd’hui, pour l’empêcher de dérouler convenablement sa campagne, les autres l’avaient traité de tous les noms d’oiseaux. Ce sont ceux-là qui ; aujourd’hui, se sont investis pour guirlander un château qu’ils n’ont pas construit et qu’ils n’ont pas aidé à construire.
En rappel des faits et ironie de l’histoire, l’actuel président du Comité ad hoc chargé de l’organisation de la manifestation n’avait pas hésité à ouvrir le feu sur la marche bleue de Me Wade, avant d’accuser ce dernier d’être le commanditaire de l’incendie déclaré dans sa maison à Rufisque. Mais, sentant le vent tourner en force, à l’annonce des résultats du 1er tour, Mbaye Jacques Diop n’a pas mis du temps pour retourner sans vergogne sa veste au profit du Pape du Sopi. Ce soir, il sera à la tête des foules, pour célébrer le changement du régime socialiste dont il fut l’un des barons. A ses côtés, se trouve une autre figure de proue de la tortuosité, Djibo Leyti Kâ. Celui-là même qui avait regardé les Sénégalais dans les yeux, sans sourciller, pour leur demander de porter leur choix sur le candidat Diouf, déjà mal en point. Certainement drapé de son manteau de néo-souteneur du régime libéral, il va revendiquer comme tout le monde, l’Alternance. Ce qu’il n’a jamais cessé de faire d’ailleurs.
DES FESTIVITES SANS IDY
Ousmane Ngom sera également très visible ce soir. Lui aussi va apporter ses branches dorées, après avoir cassé la tête de Lamine Faye, lors d’un meeting de Wade à St-Louis, en 2000, devant le siège de son défunt parti, le Pls, armé à l’époque par ses alliés socialistes. Sans pour autant rappeler ses hauts faits d’arme avant l’Alternance, aux côtés de Diouf, l’on ne peut occulter le fait qu’il ait été celui qui avait traité Wade de «dictateur». Il va sans doute crier «Vive l’Alternance !» comme tout le monde ! Que dire de Aïda Mbodji, avec les logorrhées inoubliables, de Serigne Diop et de Iba Der Thiam ? Sinon que rappeler que ce dernier avait même refusé de participer à la caravane du 2e tour, tellement son «ami» d’aujourd’hui le dégoutait. Le faciès du Pape du Sopi le révulsait, il en vomissait !
Mais, pendant que tout ce beau monde va se gargariser devant le Palais, les vrais acteurs de l’Alternance seront sans doute, en train de regretter amèrement leur prouesse, chez Amath Dansokho. Ces acteurs étaient allés chercher en France un Wade désabusé par tant de revers électoraux, pour le persuader de la possibilité de vaincre Diouf. Mieux, la plupart d’entre eux avait battu campagne pour le Secrétaire général du Pds, avec le choix des marches bleues, initiées par Idrissa Seck, qui sera le grand absent de la fête. Directeur de campagne de Wade, à l’époque, il avait, avec Landing Savané, Amath Dansokho et Bathily, organisé un ceinturon autour de Wade pour changer le cours du pays, entre les mains de la bande à Diouf et Tanor Dieng. Ce dernier est aujourd’hui, le seul à être véritablement à sa place, sinon aucun des deux camps précités n’occupe la place qui devrait être la sienne, pour marquer les 10 ans du régime libéral. L’histoire et ses dérisions !
alyfall@lequotidien.sn
Que n’ont-ils pas fait ou dit, Djibo Kâ, Mbaye Jacques Diop, Iba Der Thiam, Ousmane Ngom, Serigne Diop ou encore Aïda Mbodji, pour torpiller le plus grand souhait des Sénégalais, exprimé avant l’Alternance ? Si les uns ont eu à tirer sur celui qu’ils idolâtrent aujourd’hui, pour l’empêcher de dérouler convenablement sa campagne, les autres l’avaient traité de tous les noms d’oiseaux. Ce sont ceux-là qui ; aujourd’hui, se sont investis pour guirlander un château qu’ils n’ont pas construit et qu’ils n’ont pas aidé à construire.
En rappel des faits et ironie de l’histoire, l’actuel président du Comité ad hoc chargé de l’organisation de la manifestation n’avait pas hésité à ouvrir le feu sur la marche bleue de Me Wade, avant d’accuser ce dernier d’être le commanditaire de l’incendie déclaré dans sa maison à Rufisque. Mais, sentant le vent tourner en force, à l’annonce des résultats du 1er tour, Mbaye Jacques Diop n’a pas mis du temps pour retourner sans vergogne sa veste au profit du Pape du Sopi. Ce soir, il sera à la tête des foules, pour célébrer le changement du régime socialiste dont il fut l’un des barons. A ses côtés, se trouve une autre figure de proue de la tortuosité, Djibo Leyti Kâ. Celui-là même qui avait regardé les Sénégalais dans les yeux, sans sourciller, pour leur demander de porter leur choix sur le candidat Diouf, déjà mal en point. Certainement drapé de son manteau de néo-souteneur du régime libéral, il va revendiquer comme tout le monde, l’Alternance. Ce qu’il n’a jamais cessé de faire d’ailleurs.
DES FESTIVITES SANS IDY
Ousmane Ngom sera également très visible ce soir. Lui aussi va apporter ses branches dorées, après avoir cassé la tête de Lamine Faye, lors d’un meeting de Wade à St-Louis, en 2000, devant le siège de son défunt parti, le Pls, armé à l’époque par ses alliés socialistes. Sans pour autant rappeler ses hauts faits d’arme avant l’Alternance, aux côtés de Diouf, l’on ne peut occulter le fait qu’il ait été celui qui avait traité Wade de «dictateur». Il va sans doute crier «Vive l’Alternance !» comme tout le monde ! Que dire de Aïda Mbodji, avec les logorrhées inoubliables, de Serigne Diop et de Iba Der Thiam ? Sinon que rappeler que ce dernier avait même refusé de participer à la caravane du 2e tour, tellement son «ami» d’aujourd’hui le dégoutait. Le faciès du Pape du Sopi le révulsait, il en vomissait !
Mais, pendant que tout ce beau monde va se gargariser devant le Palais, les vrais acteurs de l’Alternance seront sans doute, en train de regretter amèrement leur prouesse, chez Amath Dansokho. Ces acteurs étaient allés chercher en France un Wade désabusé par tant de revers électoraux, pour le persuader de la possibilité de vaincre Diouf. Mieux, la plupart d’entre eux avait battu campagne pour le Secrétaire général du Pds, avec le choix des marches bleues, initiées par Idrissa Seck, qui sera le grand absent de la fête. Directeur de campagne de Wade, à l’époque, il avait, avec Landing Savané, Amath Dansokho et Bathily, organisé un ceinturon autour de Wade pour changer le cours du pays, entre les mains de la bande à Diouf et Tanor Dieng. Ce dernier est aujourd’hui, le seul à être véritablement à sa place, sinon aucun des deux camps précités n’occupe la place qui devrait être la sienne, pour marquer les 10 ans du régime libéral. L’histoire et ses dérisions !
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