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ARMES DE SEDUCTION : Même à 04 appuis les femmes envoient leur mec chez Ardo

Rédigé par leral.net le Lundi 16 Janvier 2012 à 13:48 | | 0 commentaire(s)|

Avec le froid qui s'est installé, les femmes sont devenues inséparables avec leurs «Cuuraay». Elles rivalisent de parfums, pour bien garder au chaud leurs hommes. Une situation qui fait l'affaire des vendeurs. Loin la période de la grande chaleur, avec des nuits difficiles pour dormir et les moustiques viennent compliquer tout. On se couchait la nuit simplement parce qu'on ne pouvait pas faire autrement, mais on ne dormait pas ou si on y parvenait c'était avec beaucoup de difficulté.


ARMES DE SEDUCTION : Même à 04 appuis les femmes envoient leur mec chez Ardo
Maintenant c'est le froid. On dort bien. C'est avec pincement au coeur qu'on quitte le lit le matin, préférant continuer à dormir, bien blotti sous la couverture. Au Sénégal parmi l’arsenal pour retenir leurs hommes figure en bonne place l’encens (cuuraay). C'est un moment durant lequel elles utilisent des encens très forts. Ce qui fait que c'est une période faste pour les vendeurs de ces produits très prisés par les femmes. Pour rendre visibles leurs marchandises et en écouler le maximum, les vendeurs rivalisent d'astuces. Ils trouvent à leurs encens des noms originaux dont certains renvoient à l'érotisme. «Yokk jom», «Machallah», «Sër bu tass», «Persil», «Sossu kani», «Casse tout», «Modou Lo», «4 appuis», «Roffo», «Grand combat», «Anti woudiou», «Ray Dioxogn», «Youza», «Samedi soir», «Salagn salagn», «Crème de minuit», etc, sont des noms donnés aux Cuuraay. Au marché des Hlm, on en trouve de tous les noms et de tous les goûts. Aussi on note une forte présence féminine dans ces boutiques. Des encensoirs superposés et des sacs décorent la devanture de la boutique de Tapha «cuuraay». Un mélange de bonnes odeurs attire dès qu'on s’y approche. «Les affaires marchent bien en cette période» confie le vendeur qui a mis de l'encens sur du feu parfumant ainsi l'air. Renseignant sur la provenance de ces produits, il dit «certains sont importés de la Mecque de Djidah d'autres sont mélangés par nous-mêmes. Pour les noms, «ce sont nous-mêmes qui les créons ça fait partie du marketing. Les femmes Sénégalaises utilisent le ‘cuuraay’ tout le temps, mais elles disent que c'est en période de fraîcheur que c'est meilleur». Quant aux prix, il indique qu'ils dépendent de la qualité de l’encens, le kilogramme varie de 10 000 à 20 000 F Cfa. Installé derrière le comptoir de sa boutique garnie de parfums de tout genre, de bocaux d'encens, Seck Ndanane informe que : «les clients commencent à venir mais seront plus nombreux à la fin du mois. Le Gowé marche bien. Les prix n'ont pas connu de hausse non plus. C'est nous- mêmes qui donnons les noms aux ‘cuuraay’, ça permet juste de les rendre plus visibles».

Dans la même optique Thiam, un vendeur qui s'affaire à mélanger des «cuuraay» et du parfum indique : «en cette période de fraîcheur, les femmes ne mettent que de bonnes choses. Nous la préparons bien chaque année. Je fais des mélanges pour les commandes». Sa voisine Aïda Sow d'ajouter : «en période de fraîcheur passer des moments intimes avec son partenaire est plus doux, c'est pourquoi les femmes mettent du cuuraay. Actuellement ça marche bien».Les femmes font l'apologie du «cuuraay»


Les femmes tiennent beaucoup à leur corps. Pour elles, être belles et sentir bon vont de paire. C'est pourquoi elles aiment tant les «cuuraay». Mais ce qui les motive à utiliser l'encens pendant la période de fraîcheur, c'est le souci de faire plaisir à leurs partenaires mais surtout le fait que les curay sentent meilleur en cette période. Trouvée en train de marchander des pots de «cuuraay» dans une boutique, Madame Diouf, une nouvelle mariée soutient que «les ‘cuuraay’ doivent faire partie de la toilette quotidienne de toute femme. Quand il fait frais, les bonnes odeurs se sentent mieux. Et comme on privilégie le contact physique avec son partenaire en cette période, il faut mettre les astuces qu'il faut». En experte, elle explique : «Il ne faut pas mettre trop de braises dans l'encensoir, même si on les met, on doit les couvrir avec la cendre et mettre le «cuuraay» dessus. Ça sentira bon sans fumée». Sourire aux lèvres, Marie Faye, une dame d'une trentaine d'années lance: «mon mari aime le «cuuraay» et plus en cette période de fraîcheur. Quand il rentre du travail le soir, il aime trouver de bonnes odeurs, c'est pourquoi je me casse la tête pour lui faire plaisir». Elle dit :«quand il fait frais on a besoin de chaleur humaine, et cette chaleur on ne peut l'avoir qu'auprès de son bien aimé, c'est pourquoi il faut mettre de bon parfum et du «cuuraay». Quand je mets du «cuuraay» je ne mets pas beaucoup de feu dans mon encensoir, j'y mets juste un peu pour que la fumée se dégage petit à petit». Bineta Ndiaye trouve pour sa part que: «c'est en période de fraîcheur que les mauvaises odeurs se font plus sentir et c'est la raison pour laquelle, il faut utiliser des produits qui sentent bons. Personnellement, je fais des mélanges de «cuuraay» pour préparer la période de fraîcheur parce que ça sent plus bon.

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