ARRÉTÉ PAR LA DIC ET PRESENTÉ AU PROCUREUR AUJOURD’HUI APRES UN RETOUR DE PARQUET : Oustaz Taïb Socé au cœur d’une escroquerie de 150 millions de Fcfa sur l’or

C’est en cellule que le célèbre prêcheur Oustaz Taib Socé a passé la nuit d’hier. La veille, il avait reçu une seconde convocation de la Division des investigations criminelles (Dic) saisie par le Procureur de la République à la suite d’une plainte du nommé Mohamed Boussiri Sall, Sénégalais établi à Dubai et très proche des milieux d’affaires. Des hommes d’affaires de Dubai l’avaient saisi pour faire acheter de l’or au Sénégal. Arabisant comme Outaz Taib Socé, qu’il connaît depuis plusieurs années, il s’en est ouvert à ce dernier qui lui a affirmé qu’il connaissait des vendeurs et qu’il était prêt à jouer les intermédiaires. C’est ainsi que les dubaiotes sont arrivés à Dakar et comme il l’avait promis à son ami arabisant, Outaz Taib Socé les amis en rapport avec deux « vendeurs », en fait de redoutables escrocs. En lieu et place de l’or, c’est la technique du sable « jauni » qui a été utilisé pour escroquer les acheteurs qui n’y ont vu que du feu.

C’est ainsi qu’ils ont remis 150 millions de Fcfa aux « vendeurs » qui ont disparu dans la nature depuis. Les relances des dubaoites n’y ont rien fait et finalement Mohamed Boussiri Sall qui subissait l’assaut répété des hommes d’affaires a dû saisir son conseil au Sénégal pour déposer une plainte contre Oustaz Taib Socé.
Il y a de cela une vingtaine de jours, le prêcheur a été discrètement entendu par les enquêteurs de la Dic. Oustaz Taib Socé a reconnu avoir joué les entremetteurs mais juré qu’il agissait de bonne foi. Comme il est régulièrement domicilié, en plus de travailler dans une radio très connue, à savoir la Rfm, le Procureur a ordonné qu’il soit relâché le temps qu’on mette la main sur les faux vendeurs et vrais escrocs. Problème : les enquêteurs n’ont pu mettre la main, malgré les multiples recherches sur ces derniers. Or, l’enquête avait conclu à des indices graves et concordants contre Oustaz Taib Socé qui continue néanmoins de clamer sa bonne foi.

Hier matin, le prêcheur a été convoqué pour une deuxième fois par les enquêteurs qui avaient déjà ficelé leurs procès-verbaux. Dés son arrivée, il lui a été notifié que son sort était désormais entre les mains du Procureur de la République. À son arrivée hier, le ministère public l’a d’office placé en détention, le temps de boucler son réquisitoire. En faveur d’un retour de parquet, c’est aujourd’hui que Oustaz Taib Socé fera face au Procureur de la République.

Cheikh Mbacké GUISSE l'asquotidien