Long silence et absence de production
Ce n'est pas un silence, parce que j'ai sorti deux singles parmi lesquels «Diambar». Et puis, j'ai fait mon anniversaire. Je jouais tous les week-ends, comme d'habitude dans les régions et aussi dans la sous-région. Là, je travaille sur un album comme vous pouvez le constater (Ndlr : Nous l’avons trouvé en plein enregistrement). Je n'ai pas encore retenu le nom de l'album, mais je sais qu'il y aura 6 ou 8 morceaux, cela dépend. Nous allons sortir un clip deux jours avant la Korité afin que la sortie de l'album se fasse le week-end suivant la fête.
Il y a plusieurs thèmes que j’aborde dans ces chansons, les émigrés qui reviennent au pays pour frimer devant nos femmes et qui leur mettent pleins d'idées fausses dans la tête. Ce qui pousse les jeunes à prendre les pirogues pour aller dans les pays occidentaux croyant que tout est en or là-bas. Je parle aussi des relations entre deux personnes, quand l'un souhaite le meilleur pour l'autre alors que l’autre lui souhaite le contraire. Je rends aussi hommage à ma mère dans cet album, comme d'habitude. Car je tiens tellement à elle. Voilà ! D’habitude, je voyageais durant le Ramadan, mais pas cette fois-ci. Ce n’est pas par manque d’argent, mais parce que beaucoup de choses ont changé. Voyager durant le Ramadan ne se fait pratiquement plus. Les gens se focalisent trop sur le Ramadan. Et puis, je devais terminer les répétitions pour ensuite faire les enregistrements. Je ne pouvais donc pas sortir du pays. J’ai repoussé le voyage jusqu'à la Tabaski.
Relations avec les femmes
Si vous faites la remarque, ce n'est pas seulement moi qui le fais, c’est-à-dire chanter les femmes. Je ne déroge pas à la règle et je crois que ce n’est pas une mauvaise chose. Je ne sais pas si ce sont les femmes qui m'aiment ou si c'est moi qui les aime. Disons que l'on s'aime, c'est tout. Et si les femmes ne vous aiment pas, vous êtes mal barré. Les femmes sont primordiales dans tout, elles sont au début et à la fin. Et mes épouses n’en sont pas jalouses, si c’est ce que vous voulez dire. Parce que quand tu épouses une danseuse connaissant son métier, ce n’est pas facile de lui interdire de danser par la suite. Cela engendre autre chose. C’est la même chose. Je ne dirais pas que je ne rencontre pas ce genre de problème, puisqu'il n’existe pas une femme au monde qui ne soit pas jalouse, mais il y a des choses qui valent la peine d’être jalouses et d’autres pas. Dieu a fait que la majeure partie de mes fans sont des femmes et cela me fait vachement plaisir. Vous savez, sans les femmes, rien ne va loin. La plupart du temps, ce sont les femmes qui viennent et les hommes suivent. J’en suis heureux.
Rapport avec Thione Seck
Nos relations sont fraternelles. Si vous avez vu, tout le monde était présent lors de ma soirée d’anniversaire, alors cela veut tout dire. S’ils (Ndlr : Thione Seck et son fils Waly) ne sont pas venus, c'est sûrement parce qu'ils avaient un empêchement. C'est tout ce que je peux dire sur cela. Nous avons des liens familiaux, personne n’y peut rien, c’est comme cela.
Connexions avec la Gambie
Pour vous dire, ce sont les Gambiens qui m’adorent. Ce n’est pas parce que je suis dans le besoin que je vais là-bas, comme on le dit des artistes. Moi, ce n'est pas mon cas. La première fois que je suis allé en Gambie, dans un village qui s'appelle Birkama, le chef de village m'a aussitôt adopté comme son fils. J’y ai donc un père et une mère. Les habitants de cette ville, du plus petit au plus grand, ne respirent que pour Assane Ndiaye. Quand vous avez des maisons dans un pays qui n'est pas le vôtre, ainsi que des homonymes, nul ne peut vous chasser de ce pays-là. Voilà ce qui me lie aux Gambiens. Et je vais vous dire une qualité qu'ils ont. Ils ne trichent pas. Lorsqu’ils croient en quelque chose, ils y croient jusqu'au bout. C’est pareil lorsque l'inverse se produit. Je rends grâce à Dieu pour cela.
La richesse
Oui, j’ai de la richesse. Cette richesse, c’est celle du c?ur. Et je rends grâce à Dieu car c’est ce qu'il y a de plus important pour moi dans cette vie. Lorsque Dieu vous donne un grand c?ur, que vous êtes sûr que vous ne souhaitez rien de mal à votre prochain à qui vous souhaitez autant de bien qu'à vous-même et qu’on peut se sentir libéré, c’est cela la richesse du c?ur pour moi. Les temps sont durs, alors quand on se lève en bonne santé, qu'on parvienne à nourrir sa famille, tous les jours et à leur offrir un toit ou dormir le soir, on doit pouvoir rendre grâce à Dieu.
Affinités avec les autres musiciens
Je n'ai que des relations pacifiques avec les autres musiciens, quand je les croise, je les salue, je rigole avec eux. Franchement, je n'ai aucun problème avec eux et je ne compte pas d'ennemis parmi eux et je n’en cherche pas. Ils m'aiment tous et je le leur rends bien ; je n’entre pas dans les détails. Quand on est un père de famille, on doit éviter certaines choses. Je ne parle pas seulement de la famille que Dieu m’a confiée, mais aussi de mes fans qui seraient prêts à se battre ou se disputer pour moi. Ceux qui prient pour moi alors qu'ils ne m'ont jamais vu. Je ne veux pas qu'ils m'entendent dans certaines choses inconvenantes, d’ailleurs, une des chansons de mon album parle de cela. Dans ce titre, je dis que s’il y a des personnes qui m'aiment et ces dernières entendent que j'ai fait quelque chose de mal, cela ne va pas leur plaire.
Trop de temps à la musique
J’ai été trop fatigué par la musique, j'ai tout fait dans cet art et j'ai énormément perdu à cause de la musique, mais aussi j'ai fourni beaucoup d'efforts. À un certain moment, quand je regarde en arrière, je rends grâce à Dieu. Je me disais avant que Dieu me donnerait, ne serait qu'un jour, mon heure de gloire. Car, j'ai beaucoup donné à la musique et je ne peux pas compter le nombre d'années que j'ai fait dans la pratique de cet art. La musique m'a fait abandonner les études, je ne sais plus en quelle classe. J'ai arrêté en troisième peut-être. Elle m’a aussi gâché mon service militaire. D’ailleurs, en parlant de mon service, je l'ai vécu comme tous les militaires. J'avais fait la visite médicale et la contre-visite. Je m’étais rasé la tête en boule à zéro, j'avais pris le train pour aller à Saint-Louis, puis j'ai marché de Saint-Louis à Bango. J’ai fait ma série comme il se doit, ensuite j'ai rejoint mon corps d'affectation, la gendarmerie. Seulement, la musique ne peut pas aller de pair avec un service commandé. Je n'ai jamais déserté l’armée, sinon je ne serais pas là aujourd'hui. Je ne pensais même pas à le faire, la vie de militaire est agréable. Ton vrai frère, ce n'est pas ton frère de sang, mais celui avec qui tu as fait ta formation militaire. C’est quelque chose de très fort que j’ai beaucoup aimé.
La Mecque
Je suis un musulman, je prie, je jeûne et tous les matins quand je me réveille, je pense aller à La Mecque. Mais si on me donnait un billet aujourd'hui pour La Mecque, je le donnerais à mon père. Car j'ai déjà emmené ma mère pour le pèlerinage. Donc ce serait logique que cela soit lui qui y aille, avant moi.
Photo : Cheikh DIALLO
Par Oumou Sidya DRAME & Moulsy NDIAYE (Stagiaire)
Ce n'est pas un silence, parce que j'ai sorti deux singles parmi lesquels «Diambar». Et puis, j'ai fait mon anniversaire. Je jouais tous les week-ends, comme d'habitude dans les régions et aussi dans la sous-région. Là, je travaille sur un album comme vous pouvez le constater (Ndlr : Nous l’avons trouvé en plein enregistrement). Je n'ai pas encore retenu le nom de l'album, mais je sais qu'il y aura 6 ou 8 morceaux, cela dépend. Nous allons sortir un clip deux jours avant la Korité afin que la sortie de l'album se fasse le week-end suivant la fête.
Il y a plusieurs thèmes que j’aborde dans ces chansons, les émigrés qui reviennent au pays pour frimer devant nos femmes et qui leur mettent pleins d'idées fausses dans la tête. Ce qui pousse les jeunes à prendre les pirogues pour aller dans les pays occidentaux croyant que tout est en or là-bas. Je parle aussi des relations entre deux personnes, quand l'un souhaite le meilleur pour l'autre alors que l’autre lui souhaite le contraire. Je rends aussi hommage à ma mère dans cet album, comme d'habitude. Car je tiens tellement à elle. Voilà ! D’habitude, je voyageais durant le Ramadan, mais pas cette fois-ci. Ce n’est pas par manque d’argent, mais parce que beaucoup de choses ont changé. Voyager durant le Ramadan ne se fait pratiquement plus. Les gens se focalisent trop sur le Ramadan. Et puis, je devais terminer les répétitions pour ensuite faire les enregistrements. Je ne pouvais donc pas sortir du pays. J’ai repoussé le voyage jusqu'à la Tabaski.
Relations avec les femmes
Si vous faites la remarque, ce n'est pas seulement moi qui le fais, c’est-à-dire chanter les femmes. Je ne déroge pas à la règle et je crois que ce n’est pas une mauvaise chose. Je ne sais pas si ce sont les femmes qui m'aiment ou si c'est moi qui les aime. Disons que l'on s'aime, c'est tout. Et si les femmes ne vous aiment pas, vous êtes mal barré. Les femmes sont primordiales dans tout, elles sont au début et à la fin. Et mes épouses n’en sont pas jalouses, si c’est ce que vous voulez dire. Parce que quand tu épouses une danseuse connaissant son métier, ce n’est pas facile de lui interdire de danser par la suite. Cela engendre autre chose. C’est la même chose. Je ne dirais pas que je ne rencontre pas ce genre de problème, puisqu'il n’existe pas une femme au monde qui ne soit pas jalouse, mais il y a des choses qui valent la peine d’être jalouses et d’autres pas. Dieu a fait que la majeure partie de mes fans sont des femmes et cela me fait vachement plaisir. Vous savez, sans les femmes, rien ne va loin. La plupart du temps, ce sont les femmes qui viennent et les hommes suivent. J’en suis heureux.
Rapport avec Thione Seck
Nos relations sont fraternelles. Si vous avez vu, tout le monde était présent lors de ma soirée d’anniversaire, alors cela veut tout dire. S’ils (Ndlr : Thione Seck et son fils Waly) ne sont pas venus, c'est sûrement parce qu'ils avaient un empêchement. C'est tout ce que je peux dire sur cela. Nous avons des liens familiaux, personne n’y peut rien, c’est comme cela.
Connexions avec la Gambie
Pour vous dire, ce sont les Gambiens qui m’adorent. Ce n’est pas parce que je suis dans le besoin que je vais là-bas, comme on le dit des artistes. Moi, ce n'est pas mon cas. La première fois que je suis allé en Gambie, dans un village qui s'appelle Birkama, le chef de village m'a aussitôt adopté comme son fils. J’y ai donc un père et une mère. Les habitants de cette ville, du plus petit au plus grand, ne respirent que pour Assane Ndiaye. Quand vous avez des maisons dans un pays qui n'est pas le vôtre, ainsi que des homonymes, nul ne peut vous chasser de ce pays-là. Voilà ce qui me lie aux Gambiens. Et je vais vous dire une qualité qu'ils ont. Ils ne trichent pas. Lorsqu’ils croient en quelque chose, ils y croient jusqu'au bout. C’est pareil lorsque l'inverse se produit. Je rends grâce à Dieu pour cela.
La richesse
Oui, j’ai de la richesse. Cette richesse, c’est celle du c?ur. Et je rends grâce à Dieu car c’est ce qu'il y a de plus important pour moi dans cette vie. Lorsque Dieu vous donne un grand c?ur, que vous êtes sûr que vous ne souhaitez rien de mal à votre prochain à qui vous souhaitez autant de bien qu'à vous-même et qu’on peut se sentir libéré, c’est cela la richesse du c?ur pour moi. Les temps sont durs, alors quand on se lève en bonne santé, qu'on parvienne à nourrir sa famille, tous les jours et à leur offrir un toit ou dormir le soir, on doit pouvoir rendre grâce à Dieu.
Affinités avec les autres musiciens
Je n'ai que des relations pacifiques avec les autres musiciens, quand je les croise, je les salue, je rigole avec eux. Franchement, je n'ai aucun problème avec eux et je ne compte pas d'ennemis parmi eux et je n’en cherche pas. Ils m'aiment tous et je le leur rends bien ; je n’entre pas dans les détails. Quand on est un père de famille, on doit éviter certaines choses. Je ne parle pas seulement de la famille que Dieu m’a confiée, mais aussi de mes fans qui seraient prêts à se battre ou se disputer pour moi. Ceux qui prient pour moi alors qu'ils ne m'ont jamais vu. Je ne veux pas qu'ils m'entendent dans certaines choses inconvenantes, d’ailleurs, une des chansons de mon album parle de cela. Dans ce titre, je dis que s’il y a des personnes qui m'aiment et ces dernières entendent que j'ai fait quelque chose de mal, cela ne va pas leur plaire.
Trop de temps à la musique
J’ai été trop fatigué par la musique, j'ai tout fait dans cet art et j'ai énormément perdu à cause de la musique, mais aussi j'ai fourni beaucoup d'efforts. À un certain moment, quand je regarde en arrière, je rends grâce à Dieu. Je me disais avant que Dieu me donnerait, ne serait qu'un jour, mon heure de gloire. Car, j'ai beaucoup donné à la musique et je ne peux pas compter le nombre d'années que j'ai fait dans la pratique de cet art. La musique m'a fait abandonner les études, je ne sais plus en quelle classe. J'ai arrêté en troisième peut-être. Elle m’a aussi gâché mon service militaire. D’ailleurs, en parlant de mon service, je l'ai vécu comme tous les militaires. J'avais fait la visite médicale et la contre-visite. Je m’étais rasé la tête en boule à zéro, j'avais pris le train pour aller à Saint-Louis, puis j'ai marché de Saint-Louis à Bango. J’ai fait ma série comme il se doit, ensuite j'ai rejoint mon corps d'affectation, la gendarmerie. Seulement, la musique ne peut pas aller de pair avec un service commandé. Je n'ai jamais déserté l’armée, sinon je ne serais pas là aujourd'hui. Je ne pensais même pas à le faire, la vie de militaire est agréable. Ton vrai frère, ce n'est pas ton frère de sang, mais celui avec qui tu as fait ta formation militaire. C’est quelque chose de très fort que j’ai beaucoup aimé.
La Mecque
Je suis un musulman, je prie, je jeûne et tous les matins quand je me réveille, je pense aller à La Mecque. Mais si on me donnait un billet aujourd'hui pour La Mecque, je le donnerais à mon père. Car j'ai déjà emmené ma mère pour le pèlerinage. Donc ce serait logique que cela soit lui qui y aille, avant moi.
Photo : Cheikh DIALLO
Par Oumou Sidya DRAME & Moulsy NDIAYE (Stagiaire)
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