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Liban : Décès de Ziad Takieddine, témoin central de l’affaire Sarkozy-Kadhafi, à 75 ans

Rédigé par leral.net le Mardi 23 Septembre 2025 à 17:28 | | 0 commentaire(s)|

L’homme d’affaires franco-libanais Ziad Takieddine est décédé ce mardi 23 septembre à Beyrouth, à l’âge de 75 ans. Sa mort, survenue deux jours avant un verdict crucial dans l’affaire du financement libyen de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007, marque la disparition d’une figure centrale et sulfureuse de la justice française, emportant avec lui des informations potentiellement capitales.

Personnage incontournable de l’affaire dite « Sarkozy-Kadhafi », Ziad Takieddine s’était positionné comme l’accusateur principal de l’ancien président français. Dans une interview choc en 2016 accordée au site d’investigation Mediapart, il avait affirmé avoir personnellement transporté de la Libye à Paris, entre fin 2006 et début 2007, des valises contenant plusieurs millions d’euros destinés au clan Sarkozy.

Ces révélations, qui ont secoué le monde politique français, ont été le point de départ d’une décennie d’investigations judiciaires. Malgré une rétractation de ses propos en 2020, puis un revirement, l’implication de Ziad Takieddine dans ce dossier a été constante, faisant de lui l’un des intermédiaires les plus scrutés de cette affaire.

Ziad Takieddine était également en cavale depuis sa condamnation en juin 2020 à cinq ans de prison ferme dans le volet financier de l’affaire Karachi, une autre affaire de financement politique illégal. Il s’était réfugié au Liban, son pays d’origine, qui n’extrade pas ses ressortissants. Sa mort met un point final à sa longue et tumultueuse saga judiciaire et médiatique.

Son décès intervient à un moment particulièrement sensible. Le procès du financement libyen, qui a débuté en janvier de cette année, touche à sa fin et un jugement est attendu dans les jours qui viennent. La mort de celui qui fut le principal témoin à charge et dont le témoignage, bien que fluctuant, a fondé une grande partie de l’enquête, laisse un vide et une incertitude sur les dernières vérités que l’homme d’affaires aurait pu détenir

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