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Accusant le président de la Crei de partialité : La défense récuse le juge Henri Grégoire Diop, la Cour suprême saisie

Les avocats de Karim Wade ne sont pas du tout contents de la manière dont le président de la Cour, Henri Grégoire Diop, mène le procès. Hier, informe EnQuête, ils ont décidé de saisir la Cour suprême d'une requête aux fins de récusation du magistrat qu'ils accusent de partialité.


Rédigé par leral.net le Mercredi 3 Septembre 2014 à 11:04 | | 3 commentaire(s)|

Accusant le président de la Crei de partialité : La défense récuse le juge Henri Grégoire Diop, la Cour suprême saisie
"Depuis le renvoi le saisissant aux fins de jugement, le président Henri Grégoire Diop a, à plusieurs reprises, fait preuve de partialité à l'égard du prévenu Karim Meïssa Wade", estiment les conseils de Karim Wade. Dans l'exposé des motifs contenu dans un document, la défense de l'ancien ministre d'Etat souligne que "l'impartialité du juge qui est une garantie fondamentale s'entend dans la façon du magistrat de juger, notamment en restant équidistant à l'endroit des parties, et ne préjugeant pas de sa décision ". Or, font remarquer les avocats dans leur requête, "le président de la Cour, depuis la saisine de celle-ci, n'a cessé de faire état de sa partialité". Ainsi, le juge Henri Grégoire Diop est accusé d'avoir un parti-pris pour les conseils de la partie civile. "À chaque suspension d'audience, les conseils de l'Etat se sont quasi systématiquement retirés avec la Cour dans la salle de délibération", souligne la défense qui déclare qu'une "telle possibilité n'a été offerte que très ponctuellement à la défense".

Les avocats de Karim Wade pointent aussi la déclaration faite par le président de la Cour le 27 août dernier. Le juge Diop, mettant en délibéré les exceptions de nullité, avait annoncé la poursuite de l'audience pour le 1er septembre. "Ceci préjudiciait déjà de sa décision avant toute délibération", estiment les avocats. Ils considèrent également que les propos tenus lundi témoignent d'une impartialité. Dans un échange avec Karim Wade, le juge avait demandé : "Vous pensez pouvoir rentrer chez vous à l'issue du procès ? ". Le quatrième motif avancé par la défense est lié à un propos tenu hier matin. En effet, le juge Diop en réponse à Karim Wade qui lui a dit qu'il ne répondra à aucune de ses questions tant que Bibo Bourgi ne sera pas soigné et en état de comparaître, a lancé : "Est-ce que vous attendez également le retour de Karim Aboukhalil, votre complice en fuite ?".

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