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Adji Mergane Kanouté, Présidente de l’UDS : « Macky Sall n’est pas dupe sur les intentions du patronat »

Pour Adji Mergane Kanouté, présidente du parti UDS authentique, par ailleurs cadre à la direction des relations publiques du Port autonome de Dakar, ceux qui s’agitent et cherchent à influencer le chef de l’Etat, par des dénonciations, ne sont pas mus par le développement du port de Dakar.


Rédigé par leral.net le Vendredi 10 Janvier 2014 à 14:03 | | 0 commentaire(s)|

Adji Mergane Kanouté, Présidente de l’UDS : « Macky Sall n’est pas dupe sur les intentions du patronat »
D’un côté, c’est un mini froid qui existerait dans les relations entre le président de la République et son Premier ministre. De l’autre, c’est une partie du patronat sénégalais qui serait en rogne contre l’actuel directeur du Port de Dakar qu’elle compte faire plier pour la sauvegarde de ses intérêts. Pour preuve, tout le mécontentement de certains membres du patronat, qui ont été jusqu’à se plaindre auprès du Président Macky Sall, ne reposerait que sur la perte de leur influence au port de Dakar, depuis quelque temps, et la cession de certaines activités à l’entreprise française Necotrans qui ne boxe pas dans la même catégorie. « C’est un mauvais procès, dans la mesure où l’idée même de confier ce marché aux Français n’émane pas du directeur général. C’est l’initiative même des cadres du port. Pour moderniser l’infrastructure qui est dans un état lamentable, complètement dégradé par rapport aux nouvelles exigences de développement de toutes les plateformes du monde, nous avons sollicité et obtenu de l’Armp, l’autorisation de lancer un appel d’offres. Après cet appel, c’est le Groupe Grimaldi qui avait gagné le marché. Malheureusement, comme un des associés de Grimaldi devait de l’argent au port, le groupe s’est vite désisté. C’est comme ça que le numéro 2 sur la liste, le Groupe Bolloré Necotrans, a suppléé. Il n’y a eu ni tricherie ni combine. Et, nous parlons sous le contrôle de l’Armp », martèle, d’emblée, Adji Mergane Kanouté. Quid alors de la colère des manutentionnaires dont certains se seraient même plaints en haut lieu ? Pour notre interlocutrice, c’est la perte des prérogatives au niveau du port qui expliquerait cette fausse levée de boucliers. Avant, certains patrons régnaient en maîtres au Port de Dakar.
Transparence
Mais, comme Cheikh Kanté ne marche pas au chantage, ils ont vite fait de le compter parmi leurs ennemis et cherchent à le remplacer par quelqu’un de plus accommodant. Voici les principales raisons : « Beaucoup de nos entrepreneurs ne sont que des spécialistes du lobbying. Pour vous en donner une preuve, il suffit de regarder le volume de leurs activités et leurs capacités financières. Alors qu’aucun d’entre eux n’est capable de mettre 100 millions francs sur la table, comment peuvent-ils rivaliser avec un groupe comme Necotrans qui, dès la signature du contrat d’exploitation, va réhabiliter les infrastructures du Môle 8 et mettre en œuvre un terminal vraquier multi-produits, pour la somme de 48 milliards de nos francs ? Ce n’est pas sérieux. Ils ne disposent pas d’arguments économiques pour une compétition de cette envergure. Nous nous connaissons très bien. Quand on compte dans son entreprise des agents qui travaillent dans des conditions extrêmes, et dont certains accusent plusieurs mois de retards de salaires, on se doit d’avoir d’autres priorités. C’est mieux que de s’en prendre à l’autorité du port qui ne cherche qu’à moderniser la plateforme, après un constat général de l’état de délabrement. Nous nous reconnaissons tous en cette autorité, pour sa détermination à placer haut la barre, dans la plus grande transparence. Pourquoi s’agiter au lieu d’attendre, puisque ces messieurs ont introduit un recours d’annulation auprès de l‘Armp ? ». Pour dire donc qu’aux yeux de Mme Mergane Kanouté, les bruits distillés ici et là ne sont que des manœuvres destinées à débarquer Cheikh Kanté de son poste, pour le faire remplacer par un des hommes du lobby. Et, ce schéma là serait contraire aux intérêts du Sénégal et à la volonté du chef de l’Etat qui a justement misé sur les capacités managériales du docteur Cheikh Kanté.


Moussa Fall